Le Panafricanisme , Laurent Gbagbo et l’Afrique de demain
C’est bien la première fois, depuis l’assassinat tragique de Thomas Sankara en 1987 et de Kadhafi en 2011, qu’une personnalité africaine de grande renommée assume ouvertement l’idéologie panafricaniste. Laurent koudou Gbagbo se veut le kwame Nkrumah du 21 ème siècle. Pour l’heure, dans les discours.
L’ex-president ivoirien est, depuis, le 17 octobre 2021, à la tête d’un parti politique nouvellement créé et dont le nom PPA-CI [Parti des Peuples Africains-Côte D’Ivoire, rappelle l’Afrique des années 60, éprise du slogan fort mobilisateur Africa must united.
Pour son premier grand discours, le leader du PPA-CI n’a pas lésiné sur les mots. Morceaux choisis : Tant que nous sommes des micro-États, nous ne sommes rien. Il faut que les Etats africains s’unissent ».
Première observation : le Panafricanisme a désormais un appareil politique bien structuré, et dirigé par une figure africaine majeure.
Seconde observation: le Panafricanisme a dépassé le stade des plateaux de télévision où certaines voix brillent plus par leur haine de la France et de l’Occident.
Les agriculteurs disent qu’avant de semer, il faut préparer la terre. Leçon à tirer: avant la bataille, repensons le Panafricanisme de demain.
Nous ne sommes plus dans les années 1960.
Le monde n’est pas une jungle certes, mais les Etats respectent les Etats qui savent se faire respecter.
Le Japon, la Chine, le Brésil, l’Arabie Saoudite… l’ont compris. Ce n’est pas en tendant la main qu’on devient grand. C’est plutôt en développant ses atouts qu’on s’impose sur la scène internationale.
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Les leviers de puissance de l’Afrique sont nombreux: Agriculture (que je souligne à deux traits), développement technologique, ressources naturelles, atout carbone ( l’Afrique devient de plus en le poumon de l’humanité)….
Le Panafricanisme d’aujourd’hui consiste à actionner ses multiples leviers de puissance, et non à accuser de tous les maux la France, ou à ressasser la colonisation. On respecte la force et non les larmes.
Une Afrique économiquement transformée et parlant d’une seule voix n’aura plus à quémander, mais à exiger. Comme le font la Chine et la Russie face au bloc Occidental.
YAAKO (merci) à Laurent Koudou Gbagbo d’avoir ouvertement pris le leadership du panafricanisme.
AFRICA IS BACK!
Thierry Djoussi
Président de l’Association des journalistes camerounais pour l’agriculture et le développement (AJAD)
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