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Fonction publique camerounaise : Où est passée Brenda Biya après l’ Enam ?

Fonction publique camerounaise : Où est passée Brenda Biya après l’ Enam ?

 Depuis son entrée dans cette prestigieuse école qui forme l’élite gouvernante du pays, le commun des camerounais s’interroge sur l’administration qui s’attache les services du jeune prodige.

 

 

Après la pluie, vient le beau temps à t’on coutume de dire. Depuis les résultats controversés du concours de l’Ecole Nationale d’ Administration et de Magistrature (ENAM) en 2017, certains de ces pensionnaires sont perdus des radars. Alors même leur entrée au sein de cette prestigieuse école avait fait l’objet de remous dans la presse camerounaise. Notamment avec l’affaire devenue célèbre, de l’autorité compétente pour connaitre de la promulgation des résultats du concours pour l’accès à l’école qui forme l’élite gouvernante du pays. Un feuilleton, loin d’être le premier du genre, devenu rocambolesque, ayant créé un grand émoi au sein de l’opinion. Au point de nécessiter l’arbitrage  du premier ministre de son temps, qui détient jusqu’ici le record à ce poste, Philémon Yang.

L’origine du « clash » 

L’on se souvient que cet arbitrage n’a pas du tout été aisé à faire. Puisqu’avec d’un côté, l’ex-ministre de la fonction publique, Michel Ange Anguing, magistrat de formation et l’ancien directeur général de l’Enam, Linus Toussaint Medjana, issu du même aire géographique que la première dame. Au centre des résultats de l’Enam. Concours auquel avaient pris part des candidats peu ordinaires, que sont les enfants du Président de la République : Brenda et Junior Biya.

 

 

 

Le ministre camerounais de la Fonction publique et le Directeur général de l’Enam s’étaient alors livrés à un vrai « duel », qui a fini par avoir raison du Ministre de la Fonction publique. Ejecté de son fauteuil, bien que suivi quelques mois plus tard par le Directeur de l’Enam. L’opinion garde encore à l’esprit ces deux listes publiées, l’une la veille par le Directeur général de l’Enam, puis annulée le même jour. « Pour violation de la réglementation en vigueur et des procédures établies en matière de gestion des concours administratifs », selon la décision du ministre. Suivi le vendredi de la publication de la seconde liste par l’autorité de tutelle, le Ministre de la Fonction publique, et  comportant elle aussi, les noms de Brenda et Junior Biya aux côtés de quelques 460 admissibles. L’Ecole nationale d’administration et de magistrature du Cameroun, créée à Yaoundé en 1959, a pour mission principale la formation et le perfectionnement des hauts fonctionnaires du gouvernement camerounais. Mais l’accès à cette école fait depuis plus d’une décennie déjà, l’objet de plusieurs controverses.

Perdue des radars

Deux ans après cet épisode, il apparaît loisible pour l’opinion de s’interroger sur le devenir de ces enfants, dont la vie privée, n’a jamais véritablement été privée. En l’occurrence, la destination prise par la progéniture du chef de l’Etat, produit d’une école au prestige perdu, et appelés à servir la République intéresse plus d’un. Et ce, au moment où le Cameroun mène une guerre contre les personnels de l’Etat fictifs, la fonction publique camerounaise se doit de fournir un ensemble d’informations à partir de réponses aux questions fondamentales : comment s’est déroulée la formation ? Est-elle arrivée à terme pour tous les pensionnaires ? Où est-ce que les enfants du président ont effectués leur stage ? Et au sein de quelle administration Brenda Biya très présente sur les réseaux sociaux, a t-elle été affectée. D’autant plus qu’à la différence de son frère aîné plus réservé, avant de passer le concours de l’ Enam , Brenda Biya scolarisée aux Etats-Unis, avait opéré un retour en cascade au Cameroun. Lequel fit couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opinion. Ajouté à ses nombreuses frasques à répétition, révélées très souvent dans les réseaux sociaux et par la presse.

 

 

Sur les traces de la fille du Président

Beaucoup sont des promotionnaires de Brenda Biya, rencontrés par nos reporters il y a plusieurs mois déjà sur le terrain, peuvent avec certitude donner des informations sur leur camarade. Pire encore pour l’ Enam , qui argue avoir bouclé la formation et remis aux administrations compétentes chacun de leurs produits.

De la ville de Bertoua dans la région de l’Est, en passant par Ebolowa chef-lieu de la région du Sud, notamment dans les services du gouverneur, jusqu’à Garoua dans la région du Nord, des stagiaires en pleine activité. Interrogés sur la question de savoir si la fille du Président est belle et bien leur camarade, tous répondent par l’affirmative. Seulement, précisent quelques uns du bout des lèvres : « nous l’avons rencontrée à distance et de manière sporadique durant le cursus… ». Quant à son frère Junior, lui n’a presque plus donné signe de vie du côté de cette école. On pourrait donc à proprement subodorer, à un désistement du fils du président.

En voulant pousser la curiosité au sujet de Brenda, aucun de ses camarades ne se souvient avoir partagé le stage à ses côtés. Néanmoins, un tour dans certains départements ministériels, pour être situé sur le lieu de service ainsi que l’administration qui s’attache les services de la fille du président.

Première escale, le Ministère de la fonction publique et de la réforme administrative, où plusieurs portes nous sont restées fermées, ici aucun cadre nouvellement affecté ne porte le nom de Brenda Biya. Suivi de courtes escales au Ministère des Finances, de l’Economie, de l’Administration territoriale, de l’Agriculture, du Commerce, des PME, et de la Décentralisation, où c’est un accueil sec qui nous est réservé, à la seule évocation de son nom. Du côté de la primature, une fin de non recevoir nous a été opposée. Pour certains à géographes, l’on évoque la possibilité pour le jeune prodige  de déposer ses valises du côté du Palais d’Etoudi, où elle pourrait occuper les fonctions de « conseiller » du président.

 

Par Thierry Eba  ǀ Afrique-54.com ǀ Yaoundé

 

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