►►Dans son communiqué du 24 septembre 2024, l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) confirme l’ homologation en vue du développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture.
Afrique54.net › Ces 113 normes, élaborées dans le cadre du Projet de Développement des Chaînes de Valeur de l’Elevage et de la Pisciculture (PDCVEP) conduit par le Ministère de l’Elevage des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA), couvrent un large éventail de domaines liés à l’élevage et à la pisciculture.
L’amélioration des produits en ligne de mire
« Ces nouvelles normes visent à renforcer la qualité et la sécurité des produits de l’élevage et de la pisciculture au Cameroun, favorisant ainsi le développement de ces secteurs clés de l’économie nationale. Elles permettront également d’améliorer la compétitivité des produits camerounais sur les marchés nationaux et internationaux », pointe Chantal Andely, le Directeur Général (ai) de l’Agence.
L’ANOR invite toutes les parties prenantes à se conformer à ces nouvelles normes afin de garantir la qualité et la sécurité des produits de l’élevage et de la pisciculture au Cameroun.
L’élevage au Cameroun
D’après la FAO, l’élevage constitue une des principales activités des populations du Nord-Cameroun (provinces du Nord et de l’Extrême-Nord). Cette région se situe au premier rang pour le cheptel bovin, 1 657 400 têtes, soit 38% du cheptel national. Les cheptels de moutons et de chèvres s’élèvent respectivement à 1 362 600 et 1 507 300 têtes, soit 57,8% et 51,7% des chiffres nationaux. Ainsi, l’élevage représente la deuxième source de revenus pour les populations rurales, après le coton.
Plusieurs contraintes entravent l’accroissement de la productivité du cheptel. Celles-ci sont liées pour la plupart à l’eau et à l’alimentation, à la santé, aux pratiques d’élevage et à l’écoulement des produits. En outre, l’extension des cultures et des zones cynégétiques réduit considérablement les parcours. La productivité doit augmenter pour faire face à la demande encore plus forte qui a suivi la dévaluation du franc CFA et aux récentes mesures de consolidation de la monnaie nigériane.
La pisciculture au Cameroun
Selon The Okwelians, dans la pratique courante, la pisciculture est faite dans des structures familiales, au bord des lacs, des fleuves et océans. Mais depuis quelques années, la pisciculture en hors sol est effectuée majoritairement par des jeunes entrepreneurs. Une étude menée dans la région de l’Est Cameroun a révélé que 88 % pisciculteurs enquêtés se sont formés sur le tas sans recevoir une formation professionnelle. Ces formations ont porté généralement sur les techniques d’élevage et les visites de fermes piscicoles au Cameroun.
Environ 22 % des pisciculteurs ont une expérience professionnelle de 15 ans contre 8,5 % qui ont une expérience professionnelle d’une moyenne de 25 ans. Ces chiffres démontrent à suffisance le danger que représente à l’heure actuelle la production piscicole en absence des connaissances en biosécurité et biosûreté. Parmi les difficultés majeures que rencontrent les producteurs piscicoles, on peut citer : les difficultés financières, l’approvisionnement en alevins et en aliments, l’insuffisance en connaissance et aptitudes pratiques sur les techniques d’élevage et la gestion des sites piscicoles.
© Afrique54.net │ Lucien Embom