Pentagone soupçonné de produire des armes biologiques dans la forêt amazonienne
Le thème de la guerre biologique a pris une importance croissante ces derniers temps. La pandémie mondiale du nouveau coronavirus a suscité un intérêt particulier pour cette question, et plusieurs spéculations ont été émises par des experts de nombreux pays sur la possibilité d’une origine artificielle du virus qui sévit actuellement sur la planète.
En fait, peu importe que ce virus particulier ait été créé en laboratoire ou non, mais l’utilisation de la manipulation biologique à des fins militaires est un sujet complexe et qui mérite d’être étudié avec soin. L’intérêt pour cette question est absolument légitime et permet à un tel débat de dépasser la sphère des « théories du complot » pour acquérir un caractère académique.
Récemment, certains cas présumés d’opérations d’armes biologiques ont reçu l’attention nécessaire, grâce aux soupçons suscités par la pandémie. C’est le cas des laboratoires militaires étasuniens dans la forêt amazonienne. Bien que l’on parle peu de ce sujet, les forces armées étasuniennes maintiennent plusieurs laboratoires à des fins de recherche obscures sur le territoire amazonien. On sait déjà que beaucoup de ces laboratoires ont ou ont eu une participation active dans le processus de production de drogue par des organisations criminelles de trafic de drogue qui se cachent en Amazonie. Le laboratoire le plus connu est le dénommé NAMRU-6, qui appartient à la marine étasunienne.
L’ « Observatoire pour la fermeture de l’École des Amériques » a signalé dans une note que plusieurs recherches sur les maladies bactériologiques et tropicales sont menées en Amazonie péruvienne par la base NAMRU-6.
« Au Pérou, les États-Unis ont plusieurs bases militaires, dont certaines seraient impliquées dans le trafic de drogue », a déclaré Pablo Ruiz, porte-parole de l’observatoire, en soulignant : « C’est une base militaire que nous surveillons, qui appartient à la marine américaine. […] (NAMRU) mène des recherches sur les maladies pathologiques et infectieuses, et nous sommes très inquiets car elle est proche de l’Amazonie, et à terme sur cette base militaire ils pourraient préparer des armes biologiques »
Au Pérou, les États-Unis ont plusieurs bases militaires, dont certaines seraient impliquées dans le trafic de drogue », a déclaré Pablo Ruiz, porte-parole de l’observatoire, en soulignant : « C’est une base militaire que nous surveillons, qui appartient à la marine américaine. […] (NAMRU) mène des recherches sur les maladies pathologiques et infectieuses, et nous sommes très inquiets car elle est proche de l’Amazonie, et à terme sur cette base militaire ils pourraient préparer des armes biologiques:
« Dans la situation que vit actuellement l’humanité, il serait très bon que l’organe des Nations unies qui veille à ce qu’aucun pays ne produise d’armes de destruction massive puisse visiter cette base et voir ce qu’ils y font en matière de maladies infectieuses ».
En fait, ces dernières décennies, le danger de la prolifération des armes nucléaires a fait l’objet d’une trop grande attention. Les armes biologiques ne sont presque jamais mis en avant sérieusement, la quasi-totalité des plaintes à ce sujet étant qualifiées de « conspiratrices ». La raison est compréhensible. On considère que cela fait partie de la « normalité » lorsque les armes biologiques sont utilisées. Ces armes correspondent à des phénomènes naturels qui sont manipulés artificiellement. Ainsi, la dernière chose à penser d’une infection est qu’il s’agit d’une arme militaire plutôt que d’un phénomène naturel. Mais c’est précisément là que se situent les avantages de l’utilisation de telles armes : elles ne sont presque jamais remarquées et leurs dommages peuvent être plus importants que ceux des armes chimiques et nucléaires – qui identifient clairement leurs lanceurs. Il est difficile de savoir si de telles armes sont utilisées par certains pays. Le développement de ce type d’armes se fait discrètement à travers leurs laboratoires de recherches.
Il est de plus en plus difficile de nier l’existence des armes biologiques. Avec le temps, on admettra publiquement que le domaine biomédical est un champ de bataille comme un autre, comme cela s’est produit récemment avec le cyberespace.
Cependant, tant que l’on n’aura pas prouvé que de telles armes sont utilisées ou non, beaucoup de choses continueront à se produire, comme par exemple les recherches top-secrètes menées par la marine étasunienne dans la forêt amazonienne. L’emplacement est extrêmement stratégique : loin de tout pays riche, dans des régions éloignées et difficiles d’accès, ces laboratoires restent à l’écart des médias internationaux et ne mettent pas en danger les populations des centres urbains occidentaux en cas d’accidents ou de fuites.
En fait, Washington a été accusé plusieurs fois pour l’utilisation d’armes biologiques. Des experts de Russie, de Chine, d’Iran et de plusieurs pays ont émis cette hypothèse sur le nouveau coronavirus. Aujourd’hui, une nouvelle accusation vient de l’Amérique du Sud. Les États-Unis doivent donner une réponse au monde entier. Après tout, qu’y a-t-il de si secret dans la recherche biomédicale menée dans des laboratoires militaires dans des régions reculées du monde ? La société internationale exige une explication.
© Lucas Leiroz De Almeida
Le texte en anglais envoyé par l’auteur a été publié initialement par InfoBrics. – Traduit par Maya pour Mondialisation. – Lucas Leiroz De Almeida, chercheur en droit international à l’Université fédérale de Rio de Janeiro