►► Par-delà la solennité protocolaire, la pose de la première pierre de l’extension du
Terminal à Conteneurs du Port de Douala-Bonabéri consacre une ambition claire :
faire de cette infrastructure stratégique le fer de lance d’un Cameroun maître de son
destin logistique et portuaire.
Institutionnel | Loin d’être un simple chantier d’aménagement, ce projet s’inscrit dans une logique plus profonde de reconquête de souveraineté économique, fondée sur la
performance, l’innovation et l’appropriation nationale des leviers de développement.
La transformation engagée prévoit notamment la construction de 250 mètres linéaires de
quai, l’aménagement de près de 8 hectares de terre-pleins et l’intégration d’un poste RORO, le tout soutenu par une extension du linéaire des voies RTG. Il s’agit là d’une réponse structurelle à la croissance soutenue des flux de marchandises et à l’impératif de
fluidification des opérations logistiques. C’est également l’expression d’une stratégie
publique de long terme, consolidée par le Schéma Directeur de Développement 2020-2025,
qui assume une ambition résolument modernisatrice.
Depuis la reprise en régie publique du Terminal à Conteneurs en 2020, l’Autorité Portuaire a
démontré, avec constance, sa capacité à conjuguer efficacité économique et exigence
opérationnelle. Loin des doutes initiaux, cette gestion directe a accouché de résultats
tangibles : réduction des délais de traitement, amélioration des infrastructures,
automatisation des systèmes, accroissement de la transparence. Loin d’une simple
substitution, il s’agit d’une reconfiguration profonde du modèle de gouvernance portuaire, qui redonne à l’État son rôle moteur dans l’économie stratégique du transit maritime.
La signature de la convention avec la société NEGRI, par l’entremise de sa filiale dédiée
(SCEPDB), incarne un modèle vertueux de partenariat public-privé à l’échelle sectorielle. En
transférant le risque et la charge d’investissement à l’opérateur privé, sans grever les
finances publiques, l’État garantit non seulement la continuité des investissements, mais
aussi leur cohérence stratégique. Ce mécanisme pragmatique réconcilie développement des
infrastructures et soutenabilité budgétaire.
Il est d’autant plus remarquable que l’ensemble du processus de maturation, de passation et d’adhésion ait respecté, avec rigueur, les règles de transparence, comme en témoigne l’avis
favorable de la Communauté Portuaire. Cette gouvernance partagée est la condition sine
qua non de l’adhésion des parties prenantes et de la réussite de projets à haute intensité
stratégique.
Au-delà des chiffres et des chantiers, ce projet traduit une volonté : celle de positionner
durablement le combinat portuaire de Douala-Bonabéri comme un hub logistique de
référence dans le Golfe de Guinée. Par ses retombées en termes de compétitivité, de
création d’emplois et de réduction des coûts logistiques, il participe à l’émergence d’un
écosystème portuaire moderne, efficient et résolument tourné vers l’avenir.
À l’heure où les enjeux de souveraineté économique se confondent avec ceux de la maîtrise
des chaînes logistiques, l’expérience du Port Autonome de Douala montre qu’un autre
modèle est possible. Un modèle fondé sur la vision, la responsabilité publique, le partenariat stratégique et l’investissement productif. Il revient désormais à l’ensemble des acteurs institutionnels, privés, communautaires d’unir leurs efforts pour hisser cette infrastructure à la
hauteur des ambitions du Cameroun.
Avec Celcom Pad



