Panorama de presse : Les troupes putschistes annoncent la fin du régime Bazoum

Paronana de presse – Les cris des populations du Niger se sont fait entendre, des individus qui courent et accourent de partout, des flammes géantes, etc. C’est plutôt le pays qui est en feu et en émoi. Du côté du Niger, rien n’est toujours résolu. Après de nombreuses tentatives des troupes djihadistes, datant des années 2021 et 2022, elles en sont arrivées, sinon presque à leur cible.

Entre les 26 et 27 juillet, dans la soirée, le groupe a fait un pas décisif. Un coup d’Etat retentit à Niamey au sein du Palais présidentiel. Il est orchestré par le général Abdourahamane Tchiani. France24 en a parlé et présenté ce dernier comme du « nouvel homme fort du pays ».

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Pour moult journaux, à l’instar du Figaro, TV5Monde ou Le Monde, il s’agirait d’une tentative de coup d’Etat. Pourtant, tout est déjà consommé. Le Président du Niger, Monsieur Mohamed Bazoum, a été séquestré au sein du Palais présidentiel. Une grande part de la garde présidentielle girouette aurait facilité le coup. Cette coalition avec l’armée putschiste se révèle au grand jour, et semble même porter du fruit cette fois-ci.

Pour nous conduire vers cet aspect du « on va tenir’ à  » ça semble plié », qui se dégage des sous-titres du quotidien Jeune Afrique, après ce coup de force séditieux une lecture de l’ensemble du pays importe. Tandis que le Président Bazoum semble secouer, bien qu’indemne à l’heure actuelle selon le porte-parole de l’armée putschiste, tout semblerait « vraiment plié ».

Une grande partie des corps armés trouve progressivement un vif intérêt à rejoindre le front putschiste qui menace de s’emparer du pouvoir depuis longtemps, et qui n’a pas tardé à le proclamer à mondovision sur une chaîne de télévision locale hier 28 juillet : « Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez. »

Une atmosphère tendue, au regard du clivage des populations nigériennes

Les populations du Niger témoignent des coups de feu répétés hier aux environs de 18 heures, puis 19 heures. Toutefois, ce n’est pas toujours pour s’en plaindre. Une grande partie de la population soutient les forces putschistes. Et c’est ce clivage de la population nigérienne qui crée davantage d’incertitudes. Tenez : « cette ambiance paradoxale » que dépeint notre confrère Stanislas Poyet, correspondant du Figaro, et de Radio France, durant son entretien avec France24, s’inscrit aux antipodes et semblerait invraisemblablement pensable mais, fondé de sources sûres.

Un bataillon de l’armée de l’air française tente de juguler la situation, malgré l’interdiction des nigériens de s’en mêler

L’intervention de l’armée française de l’air n’a pas été la bienvenue, surtout que les frontières du pays ont été fermées. On apercevait même le drapeau de la France monter en fumée, dans l’effervescence des populations. A côté de l’ingérence, elles craignent certainement le retour à l’accalmie, signe d’anéantissement du complot.

Toutefois, cela n’empêche à ces populations agitées d’illustrer la beauté du drapeau russe qu’elles promènent de part et d’autre, comme pour intégrer l’élément seyant à ce décor, ou plutôt pour célébrer le partenariat russe, face aux nombreux pays européens à l’exemple de l’Allemagne qui ne sauraient cautionner ces réactions conflictuelles.

Mais le porte-parole du groupe djihadiste avance l’argument de « la dégradation de la situation sécuritaire » du pays, ainsi que la mal-gouvernance économique.

© Afrique54.net | Karèle Ntsa