Le wushu mis à l’honneur à la célébration de la fête nationale malgache (REPORTAGE)
► Le wushu (arts martiaux chinois) a marqué la célébration du 63e anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar lundi à Antananarivo, capitale malgache.
Antananarivo – Madagascar a accédé à l’indépendance le 26 juin 1960, après avoir été colonisée pendant 65 ans par la France. « Nous nous devons d’être unis et solidaires pour le développement de notre pays. Il ne faut pas accepter d’être divisés », a déclaré le président malgache Andry Rajoelina, lors d’une brève allocution avant le défilé militaire traditionnel au Stade Barea Mahamasina, au centre-ville d’Antananarivo.
Selon un communiqué publié samedi soir par la présidence, le traditionnel défilé a vu la participation de 3.684 éléments de l’armée, de la gendarmerie nationale, de la police nationale, des agents de l’administration pénitentiaire, de l’administration douanière, ainsi que de la police municipale.
Comme à l’accoutumée, une série de démonstrations de plusieurs arts martiaux pratiqués dans le pays a été également au programme. En effet, une centaine de militaires issus des trois états-majors de l’armée malgache, à savoir l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine nationale, ont participé.
« C’est le fruit de la collaboration entre l’ambassade de Chine à Madagascar et le ministère malgache de la Défense nationale », a expliqué à Xinhua Sylvain Rafaralahy, répétiteur des démonstrations, issu de l’institut Confucius de l’université d’Antananarivo.
Répartis par groupe, les militaires ont présenté des armes principales du wushu, telles que le sabre, le bâton, la lance, etc., mettant en avant leurs utilisations spécifiques.
« Ils se sont préparés pendant un peu moins d’un mois en travaillant des mouvements avec ou sans utilisation d’armes », a précisé M. Rafaralahy.
Etant donné que le wushu est une discipline assez particulière avec des mouvements spécifiques, l’apprentissage a été difficile, mais l’adaptation des militaires a été très rapide grâce aux nombreux efforts fournis, a souligné M. Rafaralahy.
Il s’agit par ailleurs de la deuxième prestation de la discipline wushu par les militaires malgaches dans le cadre de la célébration de la fête nationale, après celle de l’année dernière.
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« Cela témoigne de l’ouverture de Madagascar aux différents pays du monde », a indiqué pour sa part Derandraibe Heriniaina Razananirina, chef de cabinet de l’office militaire des sports et de la culture auprès du ministère malgache de la Défense nationale.
Et l’entraînement aux arts martiaux va au-delà de la représentation spectaculaire. « Ce n’est pas seulement pour des fins de démonstration durant de tels événements, nous nous préparons également aux tournois internationaux », a-t-il ajouté.
En effet, au sein de l’armée, une quinzaine de disciplines sportives incluant les arts martiaux sont pratiquées pour entretenir le corps et l’esprit des militaires, a expliqué M. Razananirina, avant de préciser qu’elles visent à renforcer les capacités des militaires et civils au sein du club omnisports des forces armées pour les compétitions de haut niveau nationales et internationales.
Une autre démonstration de combats a aussi été faite par les militaires issus de l’Ecole nationale des sous-officiers de l’armée malgache. Les disciplines d’art martial ont été introduites dans les formations des militaires depuis 2019 pour renforcer les capacités d’aguerrissement des militaires, a souligné le Lieutenant Nirina Alibay Marius, porte-parole de l’école.
L’objectif étant de mieux équiper les militaires dans leurs différentes missions, durant lesquelles ils pourraient être amenés à des combats corps à corps pour neutraliser l’ennemi, a-t-il ajouté.
A part cela, les arts martiaux servent à apprendre aux militaires l’équilibre et la maîtrise de soi, a terminé l’officier.