Le bambou et le rotin : Deux leviers pour le développement socio-économique de l’Afrique
► C’est au cours de la cérémonie d’ouverture du premier Congrès Africain sur le Bambou et le Rotin qui s’est tenu à Yaoundé au Cameroun que les responsables de haut niveau de l’Organisation Internationale pour le Bambou et le Rotin (INBAR) ont présenté ces ressources comme deux leviers nécessaires pour le développement socio-économique et la réduction de la pauvreté en Afrique. ◄
► Afrique54.net l Yaoundé – Yaoundé est la capitale du bambou et du rotin. Le premier Congrès Africain sur le Bambou et le Rotin ss’est tenu à Yaoundé capitale politique du Cameroun du 20 au 22 avril 2022. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre d’Etat Ministre du tourisme Bello Bouba MAIGARI, représentant du Premier Ministre camerounais. En présence du maire de la ville de Yaoundé, du Directeur Général de INBAR, du Ministre des Forêts et de la Faune camerounais, de plusieurs membres du gouvernement et des représentants des Etats membres de l’organisation, Bello Bouba MAIGARI a salué l’excellente relation qui lie le Cameroun à INBAR.
Organisé par INBAR, cet évènement a été placé sous le thème : « Le bambou et le rotin comme moteur d’une économie résiliente et durable en Afrique, dans le contexte marqué par la dégradation progressive des ressources en bois d’origine naturelle et l’urgence de la lutte contre les changements climatiques ». Les participants ressortissants des 48 Etats membres de l’INBAR, experts et exposants discuteront trois jours durant sur les enjeux économiques et environnementaux du bambou et du rotin.
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Cet évènement, premier du genre a eu pour objectif de réunir toutes les parties prenantes de la filière bambou et rotin pour un partage d’expérience et d’enseignement pour faire du bambou et du rotin le moteur de développement d’une économie verte en Afrique.
Avantages socio-économiques du bambou et du rotin
Le bambou et le rotin sont des leviers pour le développement socio-économique. Par ailleurs, ces deux ressources s’affirment comme levier de réduction de la pauvreté. Ils sont ainsi, moteur d’une économie résiliente et durable pour les pays du Sud.
Selon Jules Doret Ndongo, Ministre camerounais des Forêts et de la Faune, par ailleurs Président en exercice de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et Président en exercice de INBAR, « du point de vue économique, il est prouvé qu’aujourd’hui, lorsqu’on voit ce qui se passe dans les pays qui ont développés ces ressources que, ce sont deux leviers qui peuvent permettre, lorsqu’ils sont bien exploités de créer les emplois donc la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions et le cadre de vie des populations ». Il appelle toutes les parties prenantes à se mobiliser pour une exploitation responsable de ces ressources afin d’aider les pays du continent en général et le Cameroun à se développer.
Avantages écologiques
Sur le plan environnemental et climatique, le bambou et le rotin séquestrent le carbone au même titre que la forêt. Ce faisant, ils sont un élément stabilisateur du climat mondial et donc un élément fort dans la lutte contre les changements climatiques.
Le Cameroun possède 15 espèces de bambou et 21 espèces de rotin qui occupent un couvert de 1,2 million d’hectare soit 4% de la ressource Mondiale.
Mieux connaitre INBAR
Créée en 1997, INBAR est une plate-forme importante composée de 48 membres. Avec plus de 40 de ses membres issus des pays du Sud, l’INBAR joue depuis 20 ans un rôle essentiel dans la promotion de la coopération Sud-Sud. Elle œuvre à l’amélioration des conditions de vie de millions de personnes à travers le monde.
L’Organisation International pour le bambou et le rotin est une organisation intergouvernementale qui promeut un développement écologique durable en s’appuyant sur l’utilisation du bambou et du rotin. La mission d’INBAR est d’améliorer le bien-être des producteurs et des utilisateurs de bambou et rotin, tout en préservant une base durable de ressources et en consolidant, coordonnant et soutenant la recherche et le développement stratégique et adaptatif.
INBAR est passée de neuf membres fondateurs en 1997 à un réseau de 48 États membres dont 20 membres en Afrique. Son siège est en Chine. Elle dispose de cinq bureaux régionaux au Cameroun, en Équateur, en Éthiopie, au Ghana et en Inde.
© Afrique54.net | Eric Ngono
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