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Gestion de la Fecafoot : le message  Sa Majesté Gabriel Sylvain Etoga Essoa  à Samuel Eto’o

Gestion de la Fecafoot : le message  Sa Majesté Gabriel Sylvain Etoga Essoa  à Samuel Eto’o

► Le Chef supérieur des Batchenga Sa Majesté Gabriel Sylvain Etoga Essoa  qui avait mobilisé  ses pairs de la Lékié pour invoquer leurs ancêtres sur les rives de la Sanaga en soutien à la candidature de Samuel Eto’o Fils à la  présidence de la Fecafoot  a accordé une interview exclusive aux rédactions de La Voix Des Décodeurs et Afrique54 le 25 février 2022.

► Sans hésiter  de commenter l’organisation de la Can Cameroun 2021 et réagir au geste présidentiel en faveur des ayants droit des personnes décédées et des blessées du drame d’Olembé, Gabriel Sylvain Etoga Essoa  a répondu sèchement au Pr Felix ZOGO qui n’avait épargné pas Samuel Eto’o  de virulentes critiques sur le plateau d’un média africain.

► Le Conseiller régional du Centre, qui considère Paul Biya « comme Dieu » et Samuel Eto’o « comme un messie » pour sauver le Football Camerounais,  exprime le mécontentement de certains chefs traditionnels de la région du Centre à l’endroit du ministre Narcisse MOUELLE KOMBI et avance les raisons.

Bonjour Majesté !  Le Cameroun, 50 ans après, vient d’organiser avec Confédération Africaine de Football ( CAF), la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations  ( CAN) du 09 janvier au 6 février 2022. Quel commentaire faites-vous de l’organisation de compétition ?

Je vais d’abord félicité Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, et vous dire que, il a réussi à 90%, l’organisation de cette CAN. Malgré que le Cameroun n’ait pas remporté le trophée, mais au niveau de l’organisation, on a vu et on a vécu une CAN vraiment très sucrée sur le plan organisationnel marqué par l’engouement des Camerounais.

Il est bien vrai qu’on a constaté quelques manquements. Vous savez que l’organisation de la CAN est passée de 16 équipes à 24, et c’était un challenge pour le Cameroun. La chance que le Cameroun a eue dans cette CAN est que, on avait des infrastructures adéquates pour pouvoir abriter   cette CAN. Et le Cameroun est sorti grandis et grand dans cette organisation grâce à la détermination de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président élu du Cameroun.

Moi en tant que chef traditionnel, nous avions tous été choqués du drame d’Olembé. On a perdu beaucoup de nos enfants. Huit c’est beaucoup. Le sang a coulé et sans compter des blessés plus de 45 personnes.

Maintenant parlant justement de ce drame, le Chef de l’Etat vient de décider du déblocage de près de 85 millions de FCFA en faveur des familles des victimes. On a également remarqué que la Lékié a beaucoup été affectée qui aurait perdu selon certaines informations, près de cinq de ses enfants dans ce drame. Comment avez-vous accueilli ce geste de chef de l’Etat ?

Ce jour-là, j’étais au stade. Et quand j’ai appris la nouvelle, j’ai été choqué et sidéré, parce que la vie humaine est sacrée. Les victimes se sont rendues au stade pour encourager et soutenir leur équipe, les Lions indomptables. Mais au finish, ont perdu leur vie. Je vous assure que nous a profondément écœuré et en tant que Chef supérieur des Batchenga.  J’ai vécu ce malheureux incident et cette histoire ne sortirait pas de tête de sitôt.

Mais le chef de l’Etat étant un père, un humain, un catalyseur a fait un don de 85 millions F Cfa aux familles. Au nom des chefs traditionnels du Département de la Lékié et à mon nom propre, nous disons merci au président de la République. Et nous disons au président de la République de rester serein et qu’il sache que le peuple de la Lékié est de tout cœur avec lui. Le peuple de la Lékié va toujours le soutenir dans toutes ses actions. Qu’il compte sur nous. Et aux familles endeuillées, beaucoup de prière et que les âmes des victimes reposent en paix. Nous sommes de tout cœur avec ces familles y compris les blessées. Nous sommes de tout cœur avec ceux-là.

Moi je voudrais aussi dire merci au président de la Fecafoot démocratiquement élu Samuel Eto’o Fils. J’ai vu un président qui s’est rendu au chevet des accidentés avec lesquels il s’est cordialement échangé. Il a posé des actes louables. Voilà quelqu’un qu’on attendait à la tête de la Fecafoot et de notre football.

Puisque vous évoquez le nom de Samuel Eto’o, on l’a vu réagir aux querelles – qui ont également entachées l’image de la compétition – entre Ivoiriens et Camerounais sur les réseaux sociaux. Des querelles suivies par des réactions des autorités ivoiriennes. Vous qui aviez  longtemps séjourné en Côte d’Ivoire, comment avez-vous réagi à ces querelles entre certains acteurs de ces peuples africains ?

Je vais vous dire une vérité : les Camerounais comme les Ivoiriens sont même chose. Vous savez, le football est la résultante de tous ces éléments qu’on pourrait qualifier d’ingrédients qui animent une compétition de grande envergure. Mais aujourd’hui, on ne parle plus de ça pour la simple raison que les Camerounais et des Ivoiriens sont des peuples frères et amis. Les Camerounais préfèrent vivre en Côte d’Ivoire qu’ailleurs en Occident parce qu’il fait bon vivre en Côte d’Ivoire. C’est la même chose avec les Ivoiriens.

Je demande aux uns et aux autres de ne pas faire de ça un problème. Samuel Eto’o Fils est le beau-frère des Ivoiriens ainsi que l’artiste Tenor. Ils ont épousé des Ivoiriennes et j’en connais des Ivoiriens qui ont épousé des Camerounaises.  En fait, il y a une synergie entre ces deux peuples. La Côte d’Ivoire est un peuple frère et ami. Beaucoup de choses nous lient.

En 2023, la CAN se jouera en Côte d’Ivoire et  il y aura toujours les mêmes réactions. C’est le football et dans ce sport, il faut avoir un esprit de fair-play.  C’est tout ce que je peux dire concernant ces querelles et encourager Samuel Eto’o. Vous savez, Samuel Eto’o est notre vitrine, il est celui-là qui se bat pour l’avenir du football camerounais et africain.

Samuel Eto’o a été élu en décembre 2021. À votre avis, quel bilan dressez-vous des plus de 60 jours séjour à la tête de la fédération ?

Eto’o Fils c’est le meilleur, l’enfant prodige, un envoyé de Dieu, un messie. A moins de quatre mois, il est en train de mettre le football camerounais au plafond. Je vais vous dire une chose, le budget de FECAFOOT s’élève à 5 milliards de Fcfa. Mais en moins de quatre mois, de son argent propre pour l’amour du football.

Je voudrais tout simplement dire à Samuel Eto’o  de ne pas se décourager « le chien aboie, la caravane passe». J’ai vu la sortie d’un haut responsable de ce pays sur le plateau d’un média camerounais indexé Samuel Eto’o. Mais que celui-là parte se marier. Nous savons qui il est. Vous savez, les Camerounais n’aiment pas la vérité ainsi que ceux qui leurs disent la vérité. Nous les chefs traditionnels, nous sommes des messagers et ils sont tous nos enfants. Mais vous ne pouvez pas venir vous asseoir sur un plateau de télévision pour insulter quelqu’un qui travail pour son pays. Mais lui depuis qu’il est ce qu’il est là, on ne le voit pas, originaire de Lékié, on ne le sens pas. Il ne peut donc pas se permettre de parler à quelqu’un comme Samuel Eto’o Fils. Je les connais tous. Eto’o Fils, je le vois seulement à la télé, mais l’autre là on se connait ici.  Question : pourquoi les Camerounais veulent gâter le travail du Président BIYA ? Ce sont ceux-là qui veulent détruire tout ce que le Président a bâti et a fait pour notre cher et beau pays le Cameroun. Qu’ils arrêtent ça. On n’a pas s besoin de cela. Qu’ils sachent que Samuel Eto’o Fils est un monument pour notre football et il est entrain de tout faire pour sortir notre football du trou, c’est de ça qu’il est question.

Je vais vous dire une chose, les gens n’ont pas réfléchi par rapport au match que nous perdons contre l’Egypte. Voyez-vous, le Stade Olembé a connu un accident où on a perdu des compatriotes. Cette douleur était encore présente dans les cœurs des Camerounais. Ces responsables pouvaient plaider auprès de la CAF que cette demi-finale puisse se jouer à Mfandena. Et si elle se jouait à Mfandena, le Cameroun n’allait pas perdre. Au stade Olembé, nos ancêtres sont là, les gens sont morts, le Cameroun est en deuil et en pleure, quelle est la joie qui devait au cours de ce match ? Rien. C’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat parle à ces gens dans ses discours. Nous devons respecter nos us et coutumes.

Mais ici, quand un chef traditionnel parle, les gens ne veulent pas écouter.  Le ministre des Sports et l’Education Civique Mouelle Kombi est chef traditionnel. Chez-lui dans le Littoral, il s’adonne aux exigences de la tradition,  il respecte les chefs. Mais chez-nous ici dans le Centre, il ne nous respecte pas. Au Littoral, les chefs ont fait des rites tout en vous rassurant qu’ils n’ont perçu d’argent.  Jusqu’à présent, les chefs ne sont pas contents du ministre.

Il y a eu une mobilisation depuis le début de cette CAN des chefs traditionnels  qui ont fait ce qu’il fallait faire. Mais au finish, on ne voit rien. J’ai bien envie de dire que ce sont des roublards,  tout pour eux et rien pour les autres. Je parle en tant que chef traditionnel et ce sont des choses qu’il faut dénoncer. Le Cameroun nous appartient tous et c’est la politique du chef de l’Etat. Chaque Camerounais devrait se sentir à l’aise partout où il se trouve.

Dans le gouvernement de l’homme fort de MVOMEKA’A, on a les ministres qui travaillent, qui mouillent le maillot, on a une jeunesse dynamique. Mais il y a certains qui veulent nous mener en bateau.

 

Vous voyez, le football camerounais est malade. Il y a un malaise qui ne dit pas son nom.  Et la seule personne à pouvoir nous sortir de cette maladie-là, c’est Samuel Eto’o Fils. Qu’on laisse Samuel Eto’o faire son travail et rien que son travail et vous verrez dans un, deux, trois voire quatre ans, aucun autre pays en Afrique ne parlera plus du Cameroun en terme football parce qu’on aura un niveau très élevé.

Que répondez-vous à un membre du Comité Exécutif de la FECAFOOT qui a été suspendu pour quelques mois et a fait une sortie quelques heures après sa suspension ?

Je pense que celui-là n’a pas encore compris le système que veut instaurer Eto’o Fils. Sa présence à la Fecafoot augure un changement à venir de l’institution ainsi des conditions de travail de ceux qui sont autour de lui. Il faut donner à César ce qui appartient à César. La politique aux politiciens et le football et footballeurs.  Samuel Eto’o Fils est un footballeur de haut niveau. Que les politiciens le laisse faire son travail et notre football sortira de ce désordre.

Pensez-vous que les initiatives entreprises par Samuel Eto’o pour le retour de la paix dans la grande famille du football porteront des fruits ? Etes-vous optimiste ?

Samuel Eto’o est un enfant béni de Dieu. Et il a tous les Camerounais derrière lui. Il a leur soutien  du Nord au Sud, de l’Est à Ouest bref toutes les régions du pays.

Ils y en a aussi qui le combattent…

Nul ne peut faire l’unanimité. Même Jésus Christ a été combattu, raison pour laquelle, dans son propre cercle, il a été trahi. Mais je pense que ceux qui combattent Eto’o une minorité. La majeure partie des Camerounais est derrière lui. Nous les chefs traditionnels, dans tout le Cameroun, le-soutenons. Il a notre bénédiction. C’est la raison pour laquelle on a fait notre sortie pendant cette élection. J’ai demandé aux différents délégués de voter Samuel Eto’o Fils et cela  été le cas parce que nous l’avions déjà vu ça en tant qu’initiés. Car, c’est une lumière que le peuple camerounais doit exploiter pour que notre football soit un héritage

Au regard de la situation politique crispée du pays en attente d’un nouveau gouvernement, avez-vous un message à l’endroit des Camerounais ?

Le gouvernement, c’est le président Paul BIYA, c’est lui le patron de notre pays. Le remaniement arrive, il n’est plus loin, parce que tous les Camerounais attendent ce remaniement. Vous savez, le président Biya est comme Dieu, il fait quand il veut. Donc il est en train de se préparer pour son gouvernement. Mon message va à l’endroit de Samuel Eto’o à qui je dis de ne pas écouter les on-dit. Il ne faut pas fléchir, votre mission est lourde et délicate, vous êtes Camerounais, et vous connaissez la mentalité de vos frères Camerounais.

Donc faites votre travail et rien que votre travail, entourez-vous des bonnes personnes, des jeunes dynamiques, des vieillards qui ne vont pas vous racontez des histoires à dormir debout pour se faire voir. Travaillez avec ceux-là qui vous diront la vérité pour que votre travail soit un succès. Mettez-vous au travail n’ayez peur de rien, nous chefs traditionnels, nous sommes derrière vous de jour comme de nuit et rien ne vous arrivera. Dans quatre ans, on ferra votre bilan ensemble et vous verrez que ceux qui vous applaudissent maintenant quand ils ne trouveront pas leur compte, ils vous jetteront les cailloux. Donc il faut faire très attention, nous sommes de tout cœur avec vous. Bonne  chance !

 


Entretien réalisé par Marcien ESSIMI Afrique54.net

Crédit photo : Afrique 54

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