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Confrérie des Dozos de Côte d’Ivoire : Dosso Sory prône l’assainissement

Marandallah : Le président Dosso Sory prône l’assainissement de la confrérie des Dozos de Côte d’Ivoire

► Le président Dosso Sory appelle les chasseurs traditionnels (Dozos)  à s’inscrire dans la quête de la cohésion sociale.

 

Dosso Sory, le président de la Fenacodoci s’adressant ici à ses confrères – Crédit photo : Afrique54 : S.B.

Afrique54.net – Dosso Sory, président de la Fédération Nationale des Confréries Dozos de Côte d’Ivoire (FENACODOCI) a initié depuis plusieurs mois une tournée de sensibilisation qui l’a conduit dans plusieurs départements du pays. Il s’agissait pour le président de cette confrérie de chasseurs traditionnels d’œuvrer pour amener les membres de son organisation  à montrer à la face des populations le vrai visage du Dozo malheureusement taxé à tort ou à raison dans un passé récent de tous les maux.

A l’étape du Département de Mankono le dimanches  27 février dernier  à Kpesso–Brokodalah,  le président de cette confrérie a appelé les membres de la fédération à tourner le dos aux attitudes de nature à ternir l’image de marque de la corporation.

En plus de mettre à mal la réconciliation nationale et la cohésion sociale prônées par le Président Alassane Ouattara. « Le Dozoya, depuis la nuit des temps, est une culture, une institution initiatique visant à transmettre un pouvoir multidimentionel (philosophique, éthique, moral, ésotérique et médicinal) à ses membres. Grâce à ce savoir les Dozos ont historiquement fait office de « gardiens » des communautés », a précisé le président de la fédération.

De l’avis de Dosso Sory,  il faut mener « le Dozoya » tel que nous l’avons trouvé. « Les Dozos sont des hommes de paix et de cohésion sociale. Là où se trouve le Dozo, il ne peut pas avoir de voleur, de perturbateurs ni des gens qui peuvent mettre les autorités en difficulté. Ce qui fait que le Dozo lui-même ne peut pas mettre les autorités en difficulté « , a affirmé le président Dosso Sory.

Non sans appeler les Dozos à l’union et à l’adoption de comportements responsables. « Vous êtes des partenaires des populations. Vous n’êtes pas en dehors de la population. Je vous confie au sous-préfet de Marandallah et au Commandant de brigade (CB) avec qui vous devez collaborer. Je vous demande de travailler dans la même veine que les autorités du pays afin que notre pays soit celui  de paix. Vous ne devez pas mener des actions sans informer les chefs de villages, les commandants de brigades et les sous-préfets »,  les a-t-il conseillé.

 

Les membres de la confrérie des chasseurs traditionnels de Côte d’Ivoire suivant ici les interventions des officiels

Il a recommandé aux Dozos de tourner le dos au désordre, à respecter la mission assignée à la confrérie et d’adapter des attitudes qui n’entachent pas à l’honorabilité de la faîtière. « Un Dozo n’est pas militaire. Aujourd’hui vous vous comportez comme des militaires. Vous allez payer des Ringers qu’on trouve dans les marchés. Si c’était serpent vous n’allez pas le payer pour mettre dans vos poches. Mais, il ne s’agit pas de porter Ringers. Il s’agit des comportements que vos menez. Pensez-vous que le fait de porter Ringers vous rend militaire? », les a-t-il interrogé. « Est-ce que c’est comme ça qu’on devient corps habillé? Arrêtons ça », a-t-il lâché.

 

Un Dozo ne peut rien faire dans un village sans saisir le chef du village et les autorités de la localité où il se trouve

 

Et d’ajouter:  » Un Dozo ne peut rien faire dans un village sans saisir le chef du village et les autorités de la localité où il se trouve. Depuis 2011 nous sensibilisons pour extirper les faux Dozos dans le rang des vrais Dozos. Aujourd’hui le Dozoya est devenu une richesse pour la Côte d’Ivoire. A l’époque ici dans notre  pays, on ne pouvait pas appeler quelqu’un Dozo au regard du sale comportement des Dozos «  .

Coulibaly Bintou Laurence, éducatrice permanente, chargée de la sensibilisation des Dozos, les a instruits sur le savoir-vivre en harmonie avec les populations. Elle a félicité le président de la fédération des Dozos pour le travail abattu qui, aujourd’hui, commence à porter des fruits. Vu le changement de comportement des Dozos vis-à-vis des populations et l’harmonie constatée entre eux et les forces de l’ordre aussi bien que les autorités dans certaines localités visitées.

« Le Président a dit qu’il ne doit pas avoir de l’impact sur le travail des forces de l’ordre. Il faut que nos autorités soient à l’aise dans l’exercice de leur fonction partout où ils se trouvent. Il  faut aussi que nos autorités coutumières soient considérés, soient à l’aise dans le travail qu’ils abattent. Il faut que la population soit en sécurité », a mentionné la formatrice.

Il s’est félicité de ce que le message qu’elle donne au président Dosso est appliqué et est en train d’atteindre les effets escomptés sur le terrain. C’est pourquoi elle a remercié les chasseurs traditionnels  pour leur bonne compréhension. Tout en leur demandant de continuer dans ce sens et d’écouter le président Dosso Sory.  » Nous sommes dans une Côte d’Ivoire unie, rassemblée. Et nous demandons la paix, la cohésion sociale », a-t-elle laissé entendre.

 

Photos de famille entre le Sous-préfet de Marandallah et les dirigeants de la Fenacodoci

 

Guéhi Faé, sous-préfet de Marandallah qui a salué le message délivré par le président de la fédération nationale  des confréries Dozos. Et de les conseiller de savoir concilier les valeurs traditionnelles et les valeurs modernes dans une Côte d’Ivoire qui se modernise. « Il ne s’agit pas  dans l’utilisation de nos valeurs traditionnelles de rentrer en conflit avec ce que nous sommes en train de construire », a-t-il signifié aux Dozos.

« Vous faîtes un travail important. Nous appelons cela un concours à l’État. Seulement, si vous voulez que ça serve demandez aux professionnels que sont les policiers, les gendarmes et les militaires s’ils ont besoin de vous. Demandez-les s’il y a une place où ils veulent vous avoir. Ils vont vous indiquer s’il y a une place, s’il y a une structure. C’est là où nous vous attendons », s’est-il convaincu.

Le sous-préfet qui s’est réjoui de ce que les Dozos sont réunis au sein d’une fédération a toutefois souhaité que les Dozos soient mieux organisés au niveau local, au niveau départemental. « D’abord il faut qu’il y ait une structure centrale. Que tous les membres soient connus. C’est ce que nous attendons de vous. Rentrez en contact avec l’administration où il y a de la place », a conseillé le sous-préfet.

Il a demandé aux  chasseurs  de suivre les conseils de leur président de la fédération dont les objectifs sont louables. A savoir, entre autres, permettre à la confrérie d’être une association d’intérêt public. Et d’appeler les Dozos à la collaboration avec les autorités administratives de sorte à éviter la vermine, tout ce qui a tendance à nuire à notre économie, à notre bien-être et à notre tranquillité.

 

By Afrique54.net – Stéphane Beti, envoyé spécial à Marandallah

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