Côte d’Ivoire : Le cinéma au rythme de la promotion de la culture africaine et afrodescendante
► Promouvoir la culture africaine à travers le cinéma est le défi que veut relever la Jmca de l’édition 2022 qui se tient ce lundi 24 janvier 2022 à Adiaké, une ville et un département du sud-est de la Côte d’Ivoire, dans la région du Sud-Comoé.
Afrique54.net – En prélude de cette journée importante sous le thème: « Cinéma vecteur de transmission de la culture africaine et afrodescendante », Wakili Alafé, président du comité Jmca en Côte d’Ivoire, a initié une table-ronde élargie sur l’apport du cinéma pour promouvoir la culture africaine et afrodescendante.
Cet évènement qui a réuni des experts de la cinématographie, des artistes, des journalistes, des hautes personnalités qui prône la culture africaines et, des jeunes débutants dans le milieu, le dimanche 23 janvier 2022, à Adiaké, a pleinement contribué à une réflexion sur le thème de cette édition. La culture c’est en effet l’identité, ce à quoi un peuple se reconnait. C’est-à-dire sa valeur.
« Quels sont les valeurs qui caractérisent la culture africaine ? Est-ce que les cinéastes portent ces valeurs? Se reconnaissent-ils comme défenseurs de nos traditions et de nos cultures pour prendre le canal du cinéma vecteur de transmission, afin d’influencer le monde ? » C’étaient des questions de l’expert Claver Kacou Sobinan, producteur, réalisateur et formateur qui a appelé l’ensemble des cinéastes africains à un éveil de prise de conscience de l’importance du thème car, « l’Amérique a envahi le monde pas par les âmes mais, par le cinéma ».
« Tout part de l’écriture cinématographique. La plupart des gens préfèrent rester focus sur l’animation notamment, les émissions, les vidéos sur les réseaux sociaux et autres plutôt que de lire. Alors, nous devons faire passer des messages de notre propre culture afin d’inculquer les valeurs qui en découlent à la société », a fait savoir l’expert Anziata Ouattara, journaliste et écrivaine.
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Pour l’expert Fadiga Kramo, écrivain, cinéaste et auteur, le cinéma est bien plus qu’un outil de communication. « Le cinéma est une manière singulière d’appréhender le monde et de le dévoiler aux autres, afin de représenter les compréhensions respectives de la culture de chaque peuple. Et, c’est bien cette communauté de vue plurielle qui fait la richesse du patrimoine cinématographique mondial », a fait observer Fadiga Kramo.
Poursuivant, il a exhorté les acteurs du secteur à une bataille quotidienne pour assurer la promotion des valeurs et pour consolider l’intégration des peuples africains grâce au cinéma dans un monde du donné sans rien recevoir. Quant à l’expert Honoré N’Zué, cinéaste, écrivain et professeur de production du cinéma à l’Institut des sciences et techniques de la communication (Istc), a souligné que le cinéma à la capacité de rendre compte à l’histoire en se plaçant à la frontière de la vérité et le l’imaginaire. Cela se traduit par la conception de ses œuvres notamment, un documentaire sur les régions des villages de Taabo, une localité du sud de la Côte d’Ivoire.
« Il n’existe pas de jour sans qu’il ait un documentaire à la télévision. D’où l’expression la télévision a sauvé le cinéma. La publication des moyens de l’image animée et la diversification des supports à savoir : les téléphones portables, les ordinateurs portables ou de bureau, les postes de télévisions etc., permettent de vulgariser nos cultures », a mentionné Honoré N’Zué avant de dire que le cinéma a besoin d’écran, de projection, pour être vecteur de transmission de la culture africaine et afrodescendante.
La Jmca est une journée adopté par l’Unesco en octobre 2019, dédié au grand public, à l’initiative des acteurs du Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels (Rapec) dirigé par le président John Dossavi.
By Afrique5.net ► Daniel Jessica Medebodji