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Droit à l’avortement : un droit fondamental associé à l’immoralité

Droit à l’avortement : un droit fondamental associé à l’immoralité


Par Christian Yabassi, le Profane, expert aspirant en liberté d’expression et en droits de l’homme


 

Le droit de disposer de son corps soi-même et d’avoir une vie privée respectée et intime est un droit fondamental associable à tout homme reconnu comme tel. Selon l’article 12 de la déclaration universelle des droits de l’homme, « nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a le droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes ».

Tout comme les chauvinistes brandissent avec fierté et témérité le droit de tout État de disposer de soi-même, pareillement, au-delà de ceux-là, tout être sensé et épris singulièrement de la notion de liberté devrait brandir avec rigueur et sans tergiversations aucune, le droit de tout être à disposer de son corps comme il l’entend sans être condamné et jugé ; surtout si cette disposition n’impacte aucun être tangible et conscient de son être.

Donc, M. Enoh, qui décide de se couper le doigt parce qu’il pressent une forme de plaisir, ne devrait dans aucun cas être inquiété pour ça ; car son corps et toutes ses composantes son des actifs ayant pour seul propriétaire lui. Aussi, s’il souhaite offrir son cœur à un être cher, il ne devrait pas souffrir des regards envieurs de ces égoïstes qui constituent les autres.

Respectez leurs choix

Dans cette même mouvance, il ne serait pas abject de dire ici, que le droit à l’avortement est un droit qui ne peut qu’être aliénable si celle qui décide d’avorter l’aliène. Toute femme, dans la gestion de son corps en fonction de ses objectifs de vie devrait décider si avorter est une sage décision pour elle ou pas. ; mais aussi, avoir une latitude arbitraire de clamer la nature sacrée qu’est son droit de manifester ce choix qui n’est que considéré osé dans des sociétés qui manifestent une barbarie absolue ou relative contre ce droit qui ne peut qu’être jouissable par l’individu en association avec personne. Comme je vais le démontrer ultérieurement, avorter n’est du tout pas un meurtre. Par contre, il serait considéré par les militants libertiphiles comme meurtre d’une composante essentielle du droit fondamental de tout être si ce dernier est empêché de disposer de son corps comme il le souhaite.

Tout comme un individu souhaite se faire entendre par la rédaction de ses ouvrages politiques ou l’expression de ses opinions religieuses en toute quiétude, un autre souhaite avoir cette même chance de s’exprimer mais ayant la possibilité de choisir ce qui est bien pour lui ou pas. Empêcher ce dernier de faire ce choix par des campagnes dénigrantes et adouber le souhait du premier serait plus grave qu’une catastrophe à la Chernobyl. Ce serait la manifestation de l’aveu d’un égoïsme sans scrupule. Car comment estimer avoir un cœur pur et par la même veine lutter pour que ses choix puissent être entendus, mais aussi lutter pour que le choix de l’autre puisse sonner comme le produit d’une œuvre bruitiste dirigée vers l’ouïe d’un profane du bruitisme ? Comment estimer être un adepte du droit à la vie et par la même occasion lutter pour la vie d’un fœtus et contre la survie de la génitrice de ce fœtus ? Comment avec raison présenter son gouvernement comme un violeur des droits de l’homme (liberté de discussion, d’opinion, de rassemblement, de venir et de partir) et en même temps agir contre l’expression du droit à l’avortement par une femme ? Une femme qui dispose de son corps et non celui de l’autre ; une femme qui dans sans coin ne gêne personne.

Une femme qui ne souhaite qu’avoir une meilleure vie…, mais qui est malheureusement rattrapée par des individus qui veulent perfectionner sa vie ; sans être en capacité de perfectionner les leurs. Ces individus se présentent comme des juges de consciences, mais souvent en inaptitude d’avoir des consciences sereines, mais bien tumultueuses. Ils se prennent pour des justiciers, pourtant ils ont une belle palette d’affaires en cours en justice.

Le droit à l’avortement dans le monde

Dans le monde, dû à la divergence des opinions sur le droit à l’avortement, il existe des pays qui ont absolument interdit l’avortement. D’autres l’ont autorisé sous certaines conditions. D’autres l’ont absolument autorisé. En Afrique majoritairement, l’avortement est proscrit avec une tendance positive vers une interdiction absolue ; sauf en Tunisie, Afrique du Sud et en Guinée-Bissau. En Afrique du Sud, il est autorisé dans tous les cas. En Tunisie, il est autorisé si la vie de la mère est en danger.

 

 

A contrario, nombre de pays occidentaux et latinos l’ont légalisé avec une tendance positive vers une légalisation absolue ; sous l’autel du respect des droits de l’homme et de la dignité humaine. C’est ainsi qu’au niveau fédéral, en conformité avec le premier amendement, le droit à l’avortement est légitimé depuis 1973 aux USA, toléré par l’arrêté de la cour suprême Roe v Wade (même si certains États ont des législations rigides à l’encontre du droit à l’avortement comme au Mississipi, l’Ohio, l’Iowa contrairement à New-York par exemple). Le droit à l’avortement est pareillement légitimé au Canada et à Cuba, qui est le premier pays latino à l’avoir fait suivi de l’Uruguay. Mais dans des pays assez conservateurs comme certains  pays du golfe, pays accordant une place particulière au christianisme, ou le Chili, ce droit peine à trouver l’ataraxie…tellement il est persécuté et souillé. Au Chili, la lutte pour sa légalisation a suivi beaucoup de défaites à partir de l’ère du dictateur Pinochet jusqu’aujourd’hui. Durant l’ère de Pinochet même en cas de viol, d’inceste ou de menace de la vie de la génitrice, l’avortement était interdit.

En grande majorité, les pays qui sont fortement attachés aux valeurs démocratiques y attachent un intérêt particulier ; même si dans souvent des cas ces intérêts sont conditionnés.

L’actualité récente sur le droit à l’avortement n’a pas laissé indifférent des âmes sensibles aux libertés individuelles- tout le monde est sensible à au moins une liberté individuelle et donc à la liberté-. Nous avons vu au Texas des personnes manifester majoritairement contre la loi anti- avortement votée par les parlementaires  de cet Etat d’essence conservateur. La soumission tout récemment pour examen à la cour suprême d’une même loi par l’État du Mississipi a créé un même engouement dans l’esprit des manifestants pro-avortement.

Tout récemment au Chili, la nature décisive du second tour de l’élection présidentielle pour la succession de Sébastiàn Pinera, dépendait de deux facteurs : le droit à l’avortement mais aussi la promotion du droit de la communauté LGBT.

Ceci nous fait comprendre sans floue que la question liée au droit à l’avortement est particulièrement intéressante.

Beaucoup diront que l’avortement est un meurtre. Ce qui n’est évidemment pas vrai. On parle de meurtre quand il y a eu vie. On parle de vie quand on a conscience que l’on existe. On existe quand la vibration de notre existence est en interaction avec les autres. On ne peut qu’être en interaction avec les autres si ces autres peuvent clairement nous identifier. Enfin, on n’est identifiable que si on est clairement visible et qu’on dispose d’une identité.  En droit contemporain, le fœtus n’existe qu’à la naissance. Il n’est que considéré comme une personne juridique à la naissance. Avant cette période, il est considéré comme un objet juridique. Dans le cas d’un fœtus, on ne peut parler de vie et donc de meurtre.

Certaines législations et scientifiques insinuent que le fœtus est viable à partir de 12 mois. D’autres non… Ces autres insinuent que le fœtus n’est pas viable. C’est probablement dans ce sens que selon la législation sud-africaine, l’avortement est toléré peu importe le niveau de gestation du fœtus ; pareillement en Islande, Russie, Suède… par avis médical entre autres. Je me situe dans le courant de ces autres.

Bien qu’extrême, beaucoup de ceux ayant prêté allégeance au christianisme et même à l’islam ne me démentiront pas si j’affirmais ici de bonne foi que, celui qui donne la vie est celui-là seul en mesure de l’ôter. Aussi, c’est seul celui-là qui détient dans notre cadre le destin extinctable du presque- âme du fœtus. Il détient aussi la possibilité de malléer ce presque- âme selon ses convictions.

Sortant un peu du cancan religieux, en relativisant un peu, nous pouvons sans crainte de jugement essayer d’affirmer ici que celui qui donne la vie est seul habileté à l’ôter à condition que le presque- âme du fœtus : ne soit conscient de son existence ; soit en transition entre l’existant et l’inexistant ; soit d’avis sur son extinction ; soit une menace pour l’existence de sa génitrice ; soit susceptible d’avoir une existence tumultueuse ; mais aussi soit clairement inexistant.

Dans tous les cas et dans le cadre des conditions suscités, contrairement aux avis de plus d’uns, on ne pourrait parler d’immoralité si la génitrice d’une presque- âme décide d’abroger l’existence de cette dernière. Pour le démontrer, en rapport avec la notion de moralité, nous allons décortiquer ces conditions en n’omettant point de se situer dans le cadre du droit à l’avortement lié à un fœtus. Mais avant, menons une petite réflexion sur la moralité.

Comprendre la notion de moralité

Une attitude ou action morale, est une qui a par essence une hargne de faire du bien à son déclencheur mais aussi ceux vers qui le déclencheur a dirigé ladite action ou attitude. La moralité par nature est une vertu. Elle se caractérise par la quête et la conquête du bien mais aussi du meilleur des biens dans des scénarios de confrontations entre plusieurs biens, mais aussi entre un bien et un mal. De par sa nature essentiellement vertueuse, mais aussi de par la quête réelle ou leurrique de la vertu dans plusieurs de nos sociétés contemporaines, elle est particulièrement recommandée ; à tel enseigne que celui qui échoue de se soumettre pourrait par les affres issues du dogmatisme ou de la conviction de la majorité y laisser sa vie, bourgeoise soit-elle.

Il convient d’aborder un élément jugé important, mais qui dû à un mauvais jugement dans certaines sociétés façonne la stigmatisation, la discrimination, mais aussi l’exclusion sociale de certains sociétaires : l’appréciation et la compréhension de la moralité est relative. Elle diverge d’une personne à une autre ; d’une société à une autre. En occident, l’homosexualité est perçue comme une pratique morale… Tandis qu’en Afrique, elle est perçue comme amorale. Pour un même fait, ce que M. Phalange considère comme immorale, n’est pas forcement ce que Mme. Essoka, considère comme immorale. Pour M. Phalange, tuer est une action immorale ; pourtant pour Mme. Essoka, sans encourager le meurtre, cette action n’est pas forcément immorale, mais bien morale.

Pour le justifier, elle prend pour exemple des pratiques très souvent appréciées dans nos sociétés aujourd’hui par une certaine majorité. Ainsi, en nous rappelant que la moralité est la recherche du bien et du meilleur des biens…, elle nous fait comprendre que dans le cas où un État comme l’Ethiopie, lance une guerre contre une armée rebelle qui menace la sécurité des Ethiopiens, on parlera d’acte moral ; car le but étant de protéger la vie d’un peuple contre des envahisseurs qui veulent juste le pouvoir, et qui sont en termes de représentativité une infirme fraction de la population éthiopienne. Ici, il est clair que le but est de faire du bien.  Mais dans la manifestation de ce bien, des tueries seront recensées. Des rebelles seront tués pour sauvegarder la dignité et la souveraineté du peuple éthiopien.  Cela ne saurait empêcher qu’on soit dans la moralité car le but prioritaire de ces tueries serait de faire du bien à un peuple contre des criminels.

En autre, selon elle, la peine de mort dans nombre de sociétés intentée contre des personnes ayant commis des actes odieux est considérée et adoubée par une grande partie de la société comme un bien car agissant comme une forme de réparation en faveur des victimes, peu importe leurs statuts. Parlera-on d’immoralité ?

De plus, comment sur le principe de la quête du meilleur des biens condamner quelqu’un qui vole au plus riches pour redistribuer aux plus pauvres… appauvries par ces bourgeois ?

Ceci dit, toujours dans le cadre de la moralité, il est important de signifier que, ce que la majorité considère comme morale en société ne doit toujours pas être perçu comme une perception infaillible. Dans moult cas, la majorité est corruptible. On y décèle très souvent des collusions ; des alliances ; des manigances…, en vue de faire régner son intérêt.

En outre, la majorité peut être majoritairement inconsciente. Les factions qui la constituent peuvent avoir été constituées plus par mimétisme que par motivation objective. Dans cette situation, on aura des factions stériles qui gonfleraient cette majorité inutilement. Dans cette même situation, si sur 30 personnes en société qui constituent la majorité, 25 y sont par perdition, comment avec raison considérer  cette majorité comme majorité surtout si en face nous avons une minorité constituée de 08 personnes ?

Plus encore, la majorité dans bien des cas est laxiste. Elle apprécie pas mal l’indolence. Elle échoue à bien des reprises à faire des efforts intellectuels en vue de concilier l’avis à la réalité ; car elle se dit, vu que les autres pensent comme moi, pourquoi devrais-je épuiser mes méninges ? De là, il peut paraitre absurde de légitimer la majorité au détriment d’une minorité battante.

Dans bien de cas aussi, la minorité est le contraire opposé de la majorité. Elle est très souvent consciente et battante, mais aussi éprise de droiture. Tout ceci pour démontrer que la minorité n’est pas toujours inutile. On peut y exploiter une substance rare absente dans la majorité.

La notion de minorité n’est pas éloignée de la notion d’individualisme. Dans ce sens, si en société 01 personne sur 100 est pour le droit à l’avortement, on ne doit aucunement censurer, stigmatiser, et condamner le droit de cette personne. On doit lui donner une chance de s’exprimer. Si après cette expression il n’arrive pas à convaincre une majorité corruptible et inconsciente ou incorruptible et consciente, on doit tout de même par respect de l’individu qu’est l’homme le laisser vivre de ses convictions surtout si cette vie n’impacte pas tragiquement son prochain.

N:B.Attention de ne pas percevoir l’individu ici comme un produit du capitalisme, et le confronter à la personne comme certains savants. Voyez le tout simplement comme toi ou moi.

Il devient clair que dans une société, le fait qu’une majorité condamne l’avortement et la considère comme immorale n’est pas toujours le fait de ce qui devrait être. De même, l’avortement n’est pas une activité immorale juste parce que pour certains savants, il y a extinction du fœtus. Pour le démontrer, revenons à nos principes.

L’INCONSCIENCE DE SON EXISTENCE : un fœtus qui a 5 semaines n’a pas conscience de son existence. Il ne connait pas ce que c’est que le nez, le cœur, l’âme. Il ne connait pas ce que c’est que la vie. Au-delà d’être caché de la société, seule sa mère et souvent personne n’est au courant de son « existence », car ne ressentant pas ses vibrations. Il est tout sauf un homme. En gros, ne pas avoir conscience de son existence peut être synonyme de ne pas exister. Si X n’est pas conscient de son existence, sur la fondée solide de quoi Y aura cette conscience ? Si X n’est donc pas conscient de son existence, et que l’inconscience de son existence est synonyme de l’inexistence, sa génitrice ne serait dans de l’immoralité si elle décidait de l’avorter ; car elle serait en train d’avorter ce qui n’existe pas. Est-ce condamnable ?

 

TRANSITION ENTRE L’EXISTENCE ET L’INEXISTANC : Pour certains scientifiques, le fœtus devient viable donc existent à partir de 12 semaines… C’est dans ce sens que pour beaucoup de pays en occident (Autriche, Allemagne) l’avortement est souvent toléré à partir de cette période. Donc avant cette période il est sous-entendu qu’il est inexistant. Faudrait dire ici que si un acte n’est ni moral ni immoral, il est un acte improductif, dénué de conséquences impactantes. Si avant 12 semaines le fœtus n’est pas viable, donc inexistant, sachant qu’une action contre quelque chose qui n’existe pas est une action stérile, la décision par madame Essoka, d’avorter ne saurait être condamnable car elle aurait avorté un être sans sens, âme et conscience.

Faut noter que n’existe que celui qui dépasse la dimension de l’essence. Autrement dit, on ne peut considérer une entité en gestation comme une entité qui existe. Une bâtisse n’est qu’un bâtiment dès lors qu’il est achevé.

 

ACCORD SUR SON EXTINCTION : A son stade embryonnaire, étant entièrement dépendant de sa génitrice, le fœtus n’a pas la capacité de décider. Il ne peut savoir ce qui peut être mal ou bien pour lui. Il n’a même pas l’aptitude de s’interroger sur le pourquoi il est en gestation. A ce stade aussi, il fait partie intégrante du corps de sa génitrice, tout comme le poumon, la dent ou l’os…, qui ne fonctionnent que par les objectifs de vie de leur maître ; et qui adhèrent toujours à ces objectifs.  Donc l’avis du fœtus est l’avis de sa génitrice. Si sa génitrice décide pour son bien de se faire retirer un os, elle ne devrait pas être inquiétée pour cela. Pareillement, si elle décide de se faire retirer un fœtus pour son bien, elle ne devrait pas être jugée comme une disciple de l’immoralité ; car vu la nature du fœtus, son choix serait le choix du fœtus. Dans tous les cas, le bien mais aussi le meilleur des biens doit primer. En 1989, dans l’affaire Tremblay c. Daigle, au Canada, la cour suprême a décrété que le fœtus ne possède aucune identité juridique avant la naissance ; donc qu’il y a que sa mère qui peut prendre les décisions relativement à l’avenir du fœtus.

MENACE POUR L’EXISTENCE DE LA GÉNITRICE: je le disais plus haut : dans tous les cas, le bien mais aussi le meilleur des biens doit toujours primer sur le mal et le moindre des biens. Pour tous les militants extrémistes anti- avortement, et certains pays comme le Vatican , l’avortement doit être interdit même si la génitrice pourrait perdre sa vie. Pour eux, le plus important est que le fœtus puisse vivre même si la génitrice meurt. Ceci peut être perçu comme une ânerie surtout venant des personnes qui prônent le droit à la vie. C’est contradictoire au principe de contradiction d’encourager l’existence mais aussi la décourager en même temps.

Dans le cas où une grossesse est risquée pour la génitrice, même si le fœtus est à terme, l’avorter ne saurait être jugé comme un acte amoral surtout que le but sera de sauver une vie qui a plus d’utilité. C’est sévère de le dire mais c’est vrai. Dans certains cas, certaines vies peuvent compter que d’autres, surtout s’il s’agit d’une comparaison entre une personne qui est née et une autre en voie de naitre (dans le cas où les deux vivent, ils sont égaux à la naissance). Celui qui est déjà né a des proches qui comptent sur lui dû à ses interactions avec une nature ambiante et demandeuse. Il aurait pensé des idées qu’il souhaiterait voir accomplir. De par ses expériences de vie et la sagesse de ses paroles et gestes il sera en mesure de changer le monde en bien, léguant un monde vivable à une postérité envisageable et envisagée.

Dans ce même courant, L’attribut le plus important qui caractérise celui qui est en voie de naître est qu’il sera un espoir. Mais en réalité, il pourrait ne pas l’être… En toute sincérité, entre l’espoir qui relève de l’abstrait et le bâtisseur qui relève du concret, le choix ne doit pas être ambigu.

Pareillement, même en cas d’inceste, où de viol, ces extrémistes demeurent dans leur position.

Dans nombre de cultures, comme celles retrouvées en Afrique subsaharienne, l’inceste est une abomination…Le fruit de cet inceste encore plus. Vivre avec une abomination pour ceux qui en croient est un appel constant au malheur, à la souffrance, au dédain et à l’exclusion sociale. C’est un fardeau très lourd à même enseigne que le fardeau de  vivre éternellement avec l’image d’un viol subi. Le choc d’un viol ne peut manquer d’avoir un impact sur la psychologie de la victime. Vivre avec le fruit d’un viol peut être pire ; car ce fruit est un raviveur de peine, de nostalgie nocive et amère pouvant aboutir à un mal être chronique de la victime, mais aussi dans une certaine mesure de ce fruit.

La menace d l’existence de la génitrice peut aussi être liée à une condition économique et sociale précaire liée à la mise au monde du fœtus. Pour éviter cela, avorter ne serait pas extrême. En Turquie par exemple, l’avortement est aussi autorisé dans le cas où accoucher mettra la situation économique de la génitrice en mal.

 

EXISTENCE TUMULTUEUSE : La moralité est à la recherche du bien et du meilleur des biens. Il ne serait pas vertueux, donc vicieux d’accoucher un fœtus qui aura une vie fondée sur la souffrance représentée par des déformations psychiques et physiques. Au lieu de mettre au monde un fœtus qui naîtra avec ces exceptions génétiques, le mettant en constant mal, il sera mieux de l’avorter pour l’épargner de cela ; surtout que dans son état, il a probablement conscience de rien. Dans son état de fœtus avorté, il sera aussi épargné des souffrances liées aux impressions des autres qui précipiteront dans bien des cas le déclin du cycle de sa vie. C’est dans cet esprit que des pays comme l’Allemagne, l’Iran, la Belgique,etc., autorisent aussi le droit à l’avortement.

Vu qu’en droit moderne le fœtus est une personne juridique à la naissance et un objet juridique à la gestation, on ne peut que parler du droit à la vie du fœtus quand il naît ; période durant laquelle « l’actation »de ses droits et obligations entrent en vigueur.

Voila ! Ces conditions nous expriment facilement l’idée selon laquelle l’avortement ne relève pas de l’immoralité comme beaucoup l’expriment.

Dès lors qu’une action recherche la quête du bien et du meilleur des biens, sans heurter cette même quête d’un autre existant, et bien elle est morale. Et bien, l’avortement ne relève point de l’immoralité.

 


Christian Yabassi, le Profane, expert aspirant en liberté d’expression et en droits de l’homme

 

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