Cameroun – Interview : Joseph BETI ASSOMO se confie sur le niveau d’avancement du chantier de construction du Nouveau campus de l’EMIA
►► Le Ministre camerounais délégué à la présidence de la République en charge de la Défense, Joseph BETI ASSOMO, a livré ses confidences à AFRIQUE54.NET sur les progrès réalisés dans le cadre des travaux de construction du nouveau campus de l’EMIA dont lancés au mois de Janvier 2025.
Que retenir de cette visite ?
« Après la pose de la 1ere pierre en Janvier 2025, nous sommes repassés deux fois ici. Donc c’est une visite d’étape et il y en aura d’autres jusqu’à la fin des travaux.
Les travaux étaient prévus pour une durée de 24 mois. 6 mois ont déjà été consommés. Ce que nous avons vu aujourd’hui nous donnent beaucoup de satisfaction. Le chantier avance à un rythme soutenu et sans interruption. C’est le lieu pour moi de féliciter l’équipe du génie militaire et le Colonel du génie militaire et tous ses collaborateurs, les ingénieurs, les ouvriers militaires et civils qui travaillent à la Direction du Génie militaire pour la bonne conduite de ces travaux.
Les délais consommés sont de ¼. L’exécution est déjà à plus de ¼. Tout à l’heure nous venons de toucher du doigt l’effectivité du début des activités ici. Nous étions tout à l’heure dans la grande salle polyvalente qui sert à même temps de réfectoire aux élèves-officiers. Ceux qui sont en première année sont déjà là et nous les avons trouvés en plein repas de la mi-journée dans un cadre très agréable, très confortable avec des équipements que nous avons trouvés dans les cuisines et dans les dortoirs qui sont déjà opérationnels.
C’est pour vous dire que le déménagement et la délocalisation sont déjà opérationnels. Ces deux étapes citées vont avancer en même temps que les travaux. Nous n’allons pas attendre la remise des clés d’inauguration pour délocaliser les activités de formation de l’EMIA parce que le cadre actuel à Melen est très incommode en plein centre-ville. Melen à l’époque des années 60 était la périphérie ou alors la banlieue de Yaoundé. Mais aujourd’hui c’est dans le périmètre urbain. Ici (Ekoumabang) le campus dispose de 60 hectares. Les infrastructures en construction n’occuperont que 5 hectares. C’est pour vous dire qu’on peut faire des projections pour faire de cette école, en vérité et c’est le projet du Chef de l’Etat, une véritable Académie Militaire. Nous sommes qu’aux premières phases et je repars d’ici très satisfait.
Que dites-vous aux populations qui voient en cette Académie militaire une certaine manne à capitaliser ?
Je voudrais saisir l’occasion qui m’est offerte pour remercier les populations de cette localité et de ce secteur. Les populations de l’arrondissement d’Awae, celles voisines de l’arrondissement de Soa parce que ce campus se situe à-mis distance de Soa et de Awae. Tout cela dans le département de la Mefou et Afamba. Nous leur disons profondément MERCI pour la mise à disposition en faveur du Ministère de la Défense, gracieusement 60 Hectares de terrain de manière citoyenne et civique. Nous ne cesserons de les en remercier.
L’école prend vie, prend forme et prend corps. Il s’agit d’un pool économique qui est en train de naitre ici (ndrl Ekoumabang). Les populations riveraines doivent en profiter. Il serait mal venu que tout ce qui sera consommé comme nourriture soit acheter ailleurs. C’est pour cela que je veux demander au Préfet, aux autorités politiques et municipales qui m’entendent de demander aux populations de se mettre véritablement au travail pour augmenter leur production. Puisqu’il ne s’agira pas de parcourir de longues distances pour s’approvisionner car toute la production de la population sera absorbée par les élèves-officiers et les encadreurs qui seront ici.
Le site va accueillir à terme 3 000 personnes parce qu’il n y aura pas que la formation des élèves-officiers d’active mais également des séminaires et ateliers nationaux et internationaux. Ce sera donc un pool de développement ici pour la localité et les populations devront en tirer le meilleur parti possible.
Pour ce qui concerne les recrutements, c’est notre souhait également de voir quelques jeunes d’Ekoumabang et alentours intégrer les promotions qui viendront ici. Bien entendu il n’y aura pas d’admission sur titre. Si l’on est originaire d’ici, il faudra préparer le concours comme tous les autres pour mériter son admission. Je vous remercie de cette occasion offerte pour sensibiliser cette jeunesse qui ne devrait pas assister en spectatrice à l’arrivée des élèves officiers sans que quelque uns des leurs n’en fasse partie grâce à leur travail. Nous venons de lancer une nouvelle édition du concours d’entrée à l’EMIA et les jeunes d’ici comme les autres camerounais qui remplissent les conditions doivent d’ores et déjà déposer leurs dossiers et se préparer en conséquence parce que c’est une sélection extrêmement rigoureuse.
Une correspondance particulière Yanick Ebosse por Afrique54.net
