►►Sur les 54 Etats que compte le continent africain, deux n’ont pas toujours reconnu l’Etat de Palestine à savoir l’Erythrée et le Cameroun.
Afrique54.net »Soulignons que c’est sur les terres africaines plus précisément en Algérie que Yasser Arafat alors président de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) proclama en 1988 l’indépendance de la Palestine. Dès lors s’en est suivi une vague de reconnaissance de cette entité territoriale. Aujourd’hui, seuls le Cameroun et l’Erythrée n’ont pas encore reconnu la Palestine sur le 54 Etats que compte l’Afrique.
Aux origines de la coopération dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’éducation et la culture
Israël et le Cameroun partagent une longue histoire d’excellentes relations bilatérales et de coopération dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’éducation et des échanges culturels.
La République du Cameroun et l’Etat d’Israël entretiennent des relations de coopération depuis l’indépendance du Cameroun en 1960. La coopération a été temporairement suspendue à partir de 1973 (au moment du déclenchement de la guerre du Kippour), lorsque de nombreux pays africains ont suspendu leurs relations bilatérales avec l’Etat d’Israël. En 1986, le Cameroun a été l’un des premiers pays africains à renouer avec Israël après la visite du Premier Ministre Shimon Peres Yaoundé.
En 1987, dix mois après la visite de son prédécesseur Peres, le Premier Ministre Yitzhak Shamir et son épouse Shulamit Shamir se sont rendus au Cameroun. Cette visite marque le passage à la vitesse supérieure dans les relations entre les deux pays.
Dans le secteur éducatif, Israël va construire en 2012, un Centre Hi-Tech à l’Ecole Nationale Polytechnique de Yaoundé. Il s’agit d’un centre moderne qui forme des étudiants de toute l’Afrique aux systèmes électriques industriels, à la robotique et aux systèmes mécatroniques. Cette dotation conduira en 2017 à la création un département d’impression 3D dont l’objectif est de compléter l’offre de formation en Haute Technologie ; faisant ainsi de l’Ecole Polytechnique de Yaoundé, un Centre unique et le plus avancé de son genre en Afrique.
Une étroite coopération sécuritaire
La non reconnaissance de l’Etat Palestinien par le Cameroun trouve la réponse sur l’étroite coopération sécuritaire que le régime de Yaoundé entretient avec Israël. En effet, le Cameroun bénéficie du savoir-faire militaire des entreprises et de l’armée israélienne. Cette expertise est au service du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) et de la Garde Présidentielle (GP), deux composantes militaires directement rattachées à la Présidence de la République.
L’un des aspects cruciaux à considérer est la coopération militaire entre le Cameroun et Israël. Les instructeurs israéliens jouent un rôle significatif dans la formation et le développement du BIR, une unité d’élite de l’armée camerounaise spécialisée dans la lutte contre le terrorisme et les menaces à la sécurité nationale. Cette relation de longue date avec Israël pourrait potentiellement influencer la position du Cameroun sur la scène internationale.
Israël a fourni une assistance précieuse au BIR, non seulement en termes de formation mais aussi en matière de matériel et de stratégie militaire. Cette collaboration a renforcé les capacités opérationnelles du BIR, ce qui est particulièrement crucial dans le contexte de la lutte contre les groupes terroristes dans la région et le maintien au pouvoir de Paul Biya. Il est donc possible que le Cameroun adopte une position modérée ou neutre pour préserver cette relation stratégique.
© Afrique54.net │Eric Ngono



