►►Le président iranien Massoud Pezeshkian a confirmé dimanche que Téhéran avait rejeté des négociations directes avec Washington en réponse à une lettre du président américain Donald Trump. Il a néanmoins souligné que l’Iran n’avait pas fermé la porte à des négociations indirectes, une voie de communication qu’il a toujours laissé ouverte.
TEHERAN- Le président iranien Massoud Pezeshkian a confirmé dimanche que Téhéran avait rejeté des négociations directes avec Washington en réponse à une lettre du président américain Donald Trump. Il a néanmoins souligné que l’Iran n’avait pas fermé la porte à des négociations indirectes, une voie de communication qu’il a toujours laissé ouverte.
M.Pezeshkian s’est exprimé au cours d’une réunion du gouvernement à Téhéran en mettant l’accent sur la réponse officielle de l’Iran à la lettre de M. Trump, qui demandait des négociations directes sur le programme nucléaire iranien.
La lettre, envoyée plus tôt ce mois-ci, a été transmise par l’intermédiaire des Emirats arabes unis, tandis que l’Iran a répondu à Washington par l’intermédiaire d’Oman.
D’après M. Pezeshkian, même si Téhéran a décliné la perspective de discussions directes, il a réitéré son ouverture à des négociations indirectes, une position qu’il maintient depuis des années.
« Nous n’avons jamais fermé la porte à des négociations indirectes », a-t-il assuré. Selon le président iranien, les négociations précédentes n’ont pas porté leurs fruits en raison de promesses non tenues de la part des Etats-Unis, et il serait nécessaire d’y remédier pour rétablir la confiance entre les deux pays.
« Le comportement américain déterminera la poursuite du chemin des négociations », a-t-il affirmé, notant que l’approche de Téhéran dépendait de la conduite de Washington.
Début mars, M. Trump a déclaré qu’il avait envoyé une lettre aux dirigeants iraniens pour proposer des négociations sur le programme nucléaire iranien.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a confirmé jeudi que Téhéran avait envoyé sa réponse officielle la veille en passant par Oman. Il a réitéré le refus iranien de négociations directes, en particulier dans le cadre de la campagne de « pression maximale » et des menaces militaires de la part des Etats-Unis, tout en assurant que les négociations indirectes se poursuivraient comme par le passé.
L’accord nucléaire, ou Plan d’action global commun (PAGC), a été signé en 2015 entre l’Iran et plusieurs puissances mondiales. En vertu de cet accord, l’Iran a accepté de réduire son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions à son encontre. Cependant, au cours du premier mandat de M. Trump en mai 2018, les Etats-Unis se sont unilatéralement retirés du PAGC et ont réimposé des sanctions à l’Iran, poussant ce dernier à abandonner certains de ses engagements à l’accord.
Jusqu’à présent, les efforts visant à relancer le PAGC n’ont pas eu de résultats significatifs, alors que les initiatives diplomatiques sont dans l’impasse et que les tensions entre Téhéran et Washington restent élevées.
By Xinhua