► ►Trois anciens dirigeants africains ont été désignés facilitateurs du dernier mécanisme de médiation régionale initié par deux blocs régionaux sur la crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué publié lundi soir.
KINSHASA- La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ont annoncé avoir nommé les anciens présidents Uhuru Kenyatta du Kenya, Olusegun Obasanjo du Nigéria, et l’ex-premier ministre éthiopien Hailemariam Desalengn comme facilitateurs de leur processus de paix conjoint en RDC.
La décision a été rendue publique dans un communiqué publié conjointement par l’EAC et la SADC.
Le 8 février, l’EAC et la SADC ont tenu un sommet conjoint et proposé de fusionner le Processus de Nairobi, un mécanisme initié par l’EAC et dirigé par M. Kenyatta, avec le Processus de Luanda, un mécanisme parallèle de paix initié par l’Union Africaine et dirigé par le président angolais Joao Lourenco.
Les deux mécanismes de paix ont rencontré des obstacles. Le Processus de Nairobi a atteint un « cul-de-sac », selon le porte-parole de Kenyatta, Kanze Dena, tandis qu’un sommet de paix sous le Processus de Luanda a été annulé à la dernière minute fin décembre dernier.
Les deux blocs régionaux ont également annoncé une réunion ministérielle prévue pour le 28 février tout en appelant le Mouvement du 23 mars (M23), un groupe rebelle qui a capturé plusieurs grandes villes dans l’est de la RDC, à cesser toute avancée supplémentaire et à observer « un cessez-le-feu immédiat ».
La rebellion du M23 a capturé de nombreuses villes et localités, dont Goma et Bukavu, les chef-lieux des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
L’est minier de la RDC demeure un facteur clé de conflit, les différents groupes se disputant le contrôle de ressources telles que le coltan, l’étain, le tantale et l’or.
Plus de 400.000 Congolais, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés au Burundi depuis février pour une protection internationale, a rapporté vendredi dernier le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. En janvier seulement, plus de 500 000 personnes ont été forcées de fuir leurs foyers dans le Nord-Kivu, selon l’ONU.
By Xinhua