Conservation : les efforts notables malgré tout
►► Avec 12 000 ha, le Parc National de Ma Mbed Mbed créé en 2020 est l’un des plus petits au Cameroun en termes de superficie et le dernier à voir le jour.
Afrique54.net | Quel que soit le sort qui lui sera réservé, il va falloir trouver des solutions à la migration saisonnière des éléphants dans cette région du Cameroun qui confine avec la République du Tchad.
L’État du Cameroun qui a attribué 30% de son territoire à la conservation, bien au-delà des objectifs de 12% fixés par les Nations unies, reste une terre de conservation en dépit des problèmes énormes liés à la gestion des aires protégées.
Le potentiel
Le Cameroun compte plus d’une vingtaine de parcs nationaux répartis sur l’ensemble du territoire, six réserves de faune, cinq sanctuaires, quatre jardins zoologiques et une soixantaine zones de chasse. Ces ensembles constituent le réseau d’aires protégés du Cameroun qui font de notre pays une terre de conservation.
Elles regorgent de diverses populations d’animaux représentatifs de la faune africaine. Mais ces derniers ont subi des assauts des braconniers ces dernières années avec deux évènements dramatiques : la disparition du dernier rhinocéros noir en 2000 et le massacre de plus d’une centaine d’éléphants au Parc National de Bouba Ndjidda en 2012.
La gestion transfrontalière reste un énorme défi pour le gouvernement en raison du braconnage à l’échelle industrielle qui fait recours aux armes de guerre. Plusieurs activités telles que la transhumance transfrontalière des bovins et l’orpaillage clandestin constituent des menaces tout aussi importantes que le conflit homme/faune qui se manifeste avec plus de relief autour des parcs nationaux des régions septentrionales.
Pris dans leur intégralité ces questions requièrent des synergies fortes au niveau national et des ripostes concertées dans le cadre des accords sous régionaux pour une gestion transfrontalière plus harmonisée des aires protégées.
En dehors du potentiel faunique qu’elles regorgent, les aires protégées du Cameroun sont des abris écologiques ; maillons importants pour la participation du Cameroun à la lutte globale contre les changements climatiques.
Par Ben ANDANG, correspondance particulière