►► Dans les ateliers de Daming Industrial Technology Group, situés à Wuxi, ville de la province chinoise du Jiangsu (est), les lignes de production tournent à plein régime à l’approche du Nouvel An chinois.
NANJING-Des milliers de produits métalliques sont prêts à être expédiés en Afrique du Sud. « Nous avons exporté plus de 1.000 tonnes de tôles gaufrées en acier inoxydable vers des fonderies sud-africaines », déclare Chen Lihui, directrice générale de l’entreprise.
Avec l’exportation de minerai africain et d’autres matières premières industrielles vers la Chine, plusieurs entreprises chinoises de métallurgie ont étendu leurs activités en Afrique, contribuant ainsi au développement industriel local. Ces initiatives illustrent les avantages mutuels des deux parties, renforçant leur coopération.
Depuis la ville de Jinhua, située au Zhejiang, province dans l’est de la Chine, plus de 50 entreprises ont ouvert des filiales en Afrique, découvrant activement un nouveau modèle de coopération Chine-Afrique qui intègre la production, la fabrication et le commerce.
Les équipements agricoles fabriqués en Chine contribuent également à améliorer l’agriculture en Afrique. La société Jiangsu Jinwang Intelligent Technology, par exemple, fabrique des lignes de remplissage de produits agrochimiques destinées à l’Ouganda. « L’industrialisation croissante de l’Afrique a incité l’entreprise à élargir son marché, et plusieurs de nos produits ont déjà été appliqués avec succès sur le continent africain », déclare Sima Ling, vice-président de l’entreprise.
Non loin d’Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, dans le parc industriel Eastern, des camions entrent et sortent fréquemment. Ce parc, regroupant des entreprises chinoises et internationales, a vu ses opérations de développement et d’investissement commencer en 2008, avant de devenir, en 2015, une zone de coopération économique et commerciale internationale.
D’après Getu Kebede, qui travaille pour une entreprise textile du parc industriel, les entreprises chinoises ont non seulement créé de nombreuses opportunités d’emploi pour les habitants, mais ont également apporté des technologies avancées et des modèles commerciaux nouveaux.
Le parc industriel a aussi stimulé le développement des zones environnantes, et Dukem, où M. Kebede réside, est devenu plus prospère grâce à la construction de nouvelles infrastructures, telles que des routes et des écoles.
La coopération sino-africaine s’étend également à la formation des talents, un domaine clé pour un développement de haute qualité. Les ateliers Luban, dédiés à la formation de compétences techniques appliquées, et les instituts Confucius, qui favorisent les échanges interculturels, ainsi que les programmes de coopération entre les universités chinoises et africaines, sont autant d’exemples de cette coopération fructueuse.
Dans les années à venir, la Chine prévoit de développer encore davantage ces initiatives, avec la création d’écoles d’ingénierie et de technologies en partenariat avec les pays africains.
A l’Institut polytechnique d’agriculture de Suzhou, plusieurs étudiants internationaux originaires de Pointe-Noire, en République du Congo, apprennent à utiliser des équipements expérimentaux de pointe sous la direction de leurs enseignants chinois.
Les cultures ancestrales de leurs pays natals, telles que le manioc, les arachides et le maïs, souffrent cependant de rendements faibles en raison d’une gestion archaïque et du manque de technologies modernes. Afin de remédier à cette situation, ces jeunes Africains ont choisi de se former en Chine.
Parmi eux, Koumba Matondo Stanel Précieux, un étudiant congolais, explique : « Apprendre les techniques agricoles modernes ici en Chine me permettra de transmettre ces connaissances à mes compatriotes lorsque je reviendrai au Congo. »
Depuis 2018, l’Institut polytechnique d’agriculture de Suzhou a ainsi accueilli près de 60 étudiants de pays africains, tels que la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Ouganda, la Guinée et l’Afrique du Sud, dans des filières allant de l’agriculture à la mécatronique, en passant par les technologies du jardinage.
Cette dynamique de coopération témoigne des efforts continus de la Chine pour accompagner l’Afrique dans son processus de développement industriel et technologique, tout en renforçant les liens entre les deux parties.
By Xinhua