►►Le président iranien Massoud Pezeshkian s’est dit prêt à s’engager dans des négociations sur le dossier nucléaire avec les Etats-Unis, à condition que les discussions soient menées « sur un pied d’égalité », a rapporté l’agence de presse gouvernementale IRNA.
TEHERAN-Le président iranien Massoud Pezeshkian s’est dit prêt à s’engager dans des négociations sur le dossier nucléaire avec les Etats-Unis, à condition que les discussions soient menées « sur un pied d’égalité », a rapporté l’agence de presse gouvernementale IRNA.
L’IRNA a déclaré mercredi que le président iranien avait récemment accordé une interview à la chaîne américaine NBC News à Téhéran, au cours de laquelle M. Pezeshkian a souligné que l’Iran ne céderait pas aux pressions extérieures.
« Nous sommes prêts à négocier. Toutefois, ces négociations doivent respecter notre honneur et notre sagesse et être menées sur un pied d’égalité. Nous ne nous soumettrons en aucun cas à la force », a-t-il déclaré, selon l’IRNA.
Le président a attribué les échecs des négociations passées au manque d’engagement des Etats-Unis, notamment à leur retrait de l’accord de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC).
« Nous devons être sûrs que l’autre partie adhérera à ce qui est écrit et signé », a-t-il souligné, exhortant l’Occident à lever les sanctions. « On ne peut pas imposer des sanctions un jour et s’attendre à ce que nous négociions le lendemain ».
M.Pezeshkian a réaffirmé la position de l’Iran sur les armes nucléaires, soulignant que le pays n’avait pas l’intention de développer des armes nucléaires et qu’il restait attaché aux inspections internationales de ses installations nucléaires. « La communauté internationale est bien consciente de notre position », a-t-il déclaré.
Sur les questions régionales, le dirigeant iranien a condamné les récents « actes d’agression d’Israël », les accusant d’alimenter l’instabilité au Moyen-Orient. Tout en réaffirmant que l’Iran ne cherchait pas le conflit, il a mis en garde contre une « réponse écrasante » si le pays était attaqué.
L’Iran a signé le PGAC avec plusieurs puissances mondiales en juillet 2015, acceptant de limiter son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions. Les Etats-Unis se sont toutefois retirés de l’accord en mai 2018 et ont réimposé des sanctions à l’Iran, ce qui a incité Téhéran à revoir à la baisse les engagements pris dans le cadre de ce pacte.
Les pourparlers visant à relancer le PGAC ont débuté en avril 2021 à Vienne, en Autriche. Malgré plusieurs cycles de discussions, aucune avancée significative n’a été réalisée.
By Xinhua