«« Dans le rapport publié le 19 décembre 2024 et intitulé : ‘’Extermination et actes de génocide : Israël prive délibérément les Palestiniens de Gaza d’eau’’, Human Rights Watch (HRW) indique que les civils palestiniens sont privés d’eau depuis 2023.
Afrique54.net› Selon HRW, les autorités israéliennes privent intentionnellement les civils palestiniens de la Bande de Gaza d’un accès adéquat à l’eau depuis octobre 2023, entraînant très probablement des milliers de morts et commettant ainsi le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide.
« Les autorités et les forces israéliennes ont coupé puis restreint l’approvisionnement en eau courante de Gaza ; rendu la plupart des infrastructures d’eau et d’assainissement de Gaza inutilisables en coupant l’électricité et en limitant l’approvisionnement en carburant ; détruit et endommagé délibérément les infrastructures d’eau et d’assainissement ainsi que le matériel de réparation des canalisations ; et bloqué l’entrée d’approvisionnements en eau essentiels », indique Human Rights Watch dans son rapport.
Des milliers de morts par déshydratation et maladie
De l’avis de l’ONG, la politique de privation a entraîné la mort de milliers de personnes par déshydratation et par maladie, ce qui n’est rien d’autre qu’un crime contre l’humanité d’extermination et un acte de génocide.
Human Rights Watch a interrogé 66 Palestiniens de Gaza, 4 employés de la société de distribution d’eau des municipalités côtières de Gaza (CMWU), 31 professionnels de la santé et 15 personnes travaillant avec des agences des Nations Unies et des organisations d’aide internationale à Gaza. Human Rights Watch a aussi analysé des images satellite, des photographies et des vidéos prises entre le début des hostilités en octobre 2023 et septembre 2024, ainsi que des données collectées et des estimations produites par des médecins, des épidémiologistes, des organisations d’aide humanitaire et des experts en eau et assainissement.
Human Rights Watch a conclu que les autorités israéliennes ont créé des conditions pour entraîner la destruction physique des Palestiniens de Gaza, en tout ou en partie. « Cette politique, appliquée dans le cadre d’un massacre de civils palestiniens à Gaza, signifie que les autorités israéliennes ont commis le crime contre l’humanité d’extermination, qui se poursuit. Cette politique constitue également l’un des cinq ‘’actes de génocide’’ au sens de la Convention sur le génocide de 1948 », souligne HRW.
Une opération bien préparée
D’après l’organisation de défense des droits humains, l’intention génocidaire peut également être déduite de cette politique, associée à des déclarations suggérant que certains responsables israéliens souhaitaient détruire les Palestiniens de Gaza, et par conséquent cette politique peut constituer un crime de génocide.
Human Rights Watch rappelle qu’immédiatement après les assauts du 07 octobre 2023, les autorités israéliennes ont coupé l’électricité et le carburant dans la Bande de Gaza. Le 09 octobre, le ministre de la Défense de l’époque, Yoav Gallant, a annoncé un siège complet. « Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant, tout est fermé », a-t-il pointé.
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