A l’initiative du Ministère des Finances (MINFI), des journalistes se sont appropriés le 28 octobre 2024 les nouvelles directives de la Zone CEMAC sur la réforme comptable en vigueur au Cameroun.
Afrique54.net › L’activité de Mbankomo sur la réforme comptable en cours depuis 2020 au Cameroun, visait à partager auprès des médias le nouveau cadre juridique.
Le fondement de la réforme
La session s’est tenue à la périphérie du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI), rendu à sa phase 3. Elle s’inscrit en droite ligne de la caravane de sensibilisation des acteurs initiée par le Ministère des Finances. Les journalistes ont pu apprendre des 7 experts du MINFI que le cadre harmonisé des finances publiques adopté en 2011 est le soubassement de la nouvelle gestion des finances publiques en Zone CEMAC.
L’opérationnalisation du cadre juridique
Ces standards visent l’amélioration de la qualité de l’information financière des entités du secteur public afin de garantir la prise des décisions d’allocation de ressources. Des ressources fondées sur une information plus fiable en vue d’une amélioration de la transparence et de la responsabilité des acteurs de la gestion, pour les responsables du PAGFI 3.
Contrairement au système de gestion classique, la comptabilité patrimoniale se caractérise par le rattachement des droits (actifs) et des obligations (passifs) de l’Etat à l’exercice d’origine et la traduction dans le bilan de sa réalité financière.
Zenabou est une jeune entrepreneure ambitieuse. Nous l’avons rencontré dans le cadre de la caravane de sensibilisation des acteurs lancée par le MINFI sur l’étendue du territoire national. Inexpérimentée, elle semble ne rien savoir sur le nouveau cadre juridique. Comme plusieurs entrepreneures, elle ne connaît du circuit pour le paiement d’une prestation dossier jugée d’une véritable paire de manches. Des documents exigés, en passant par la déclaration régulière de ses impôts, jusqu’aux réformes engagées jugées de « tracasseries », Zenabou n’y comprend rien. Une méconnaissance, partagée par plusieurs autres acteurs.
Des catalyseurs pour la sensibilisation
Les médias ont acquis une telle importance dans nos sociétés qu’il est aujourd’hui difficile d’imaginer une vie sans eux. Leur rôle classique de fenêtre sur le monde ne cesse de s’accroître.
« Les médias sont des partenaires du Ministère des Finances. Et les partenaires ont une façon de se traiter pour que les choses marchent. L’exigence de transparence dont on parle ici, passe par la sensibilisation qui fait partie des missions des médias », estime François Mboke, président du Réseau des Patrons de Presse du Cameroun. A son avis, les médias font office de forum pour l’interaction sociale, la communication et de partage de contenus.
Aujourd’hui, les réformes sur les finances publiques reflètent l’importance accordée à la culture de la performance exigée aux administrations publiques modernes. Les réformes visent à briser les phénomènes bureaucratiques et discrétionnaires favorisant le gaspillage des ressources.
©Afrique54.net │ Thierry Eba