Affaire Longuè Longuè : Du machiavélisme au masochisme ?
►►La désormais affaire Longuè Longuè défraye la chronique sur toutes les plateformes numériques, occasionnant des sorties des acteurs du showbiz, politiques, de la Société Civile et même d’autres instances en charge des Droits de l’Homme. Vidéo véridique émaillée de rebondissements, certains acteurs pensent et disent ‘’du libérateur’’, un homme versatile.
►► Le flashback du radar vous offre les profondeurs du dossier.
Afrique54.net › ‘’La protection des personnes contre la torture est un principe universel…’’ . Depuis la mise en circulation de la vidéo mettant en scène la torture de l’artiste camerounais Longuè Longuè par les éléments de l’armée camerounaise, le débat sur le respect de la dignité humaine au Cameroun a refait surface. Si la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) estime pour sa part que la sortie de cette vidéo est une « manœuvre » pour« ternir l’image du Cameroun » dans un contexte « sensible » pour le gouvernement et cela participe d’« une manœuvre des contempteurs du Cameroun » pour ternir « l’image du pays », d’autres organisations comme les Nouveaux Droits de l’Homme, l’ONG Mandela Center…, condamnent avec fermeté ces actes odieux.
« Personne ne peut infliger à quiconque des blessures ou des tortures en toutes circonstances. La dignité humaine doit être respectée, même en détention. La protection des personnes contre la torture est un principe universel… »
D’ailleurs, selon la Convention Européenne des Droits de l’Homme, « Personne ne peut infliger à quiconque des blessures ou des tortures en toutes circonstances. La dignité humaine doit être respectée, même en détention. La protection des personnes contre la torture est un principe universel… ». Et ce n’est pas le Ministre camerounais de la Défense Beti Assomo qui l’ignore, puisqu’il a immédiatement instruit qu’une enquête soit ouverte afin que le droit soit restauré.
Nonobstant tout cet arsenal d’écrits juridiques, la montée des scènes tortures au Cameroun est grandissante. Fouetter des voleurs laissant des traumatismes cutanés et crâniens et parfois à mort est devenu légion. Pis est encore commentait un internaute choqué, sous la vidéo querellée lorsque pour des raisons d’appartenance politique, les éléments de la garnison de Douala peuvent infliger un traitement inhumain à un civil.
Longuè Longuè, un personnage versatile ?
C’est du moins l’avis certains observateurs de la scène. Dans une première vidéo du même auteur parue aux mêmes périodes en 2019, on pouvait voir et identifier l’artiste engagé qu’accompagnait Djéné Djento, demander officiellement des excuses à la famille présidentielle, aux membres du gouvernement pour ses manquements. A cette époque, l’on aurait cru que ce fût simplement parce que son passeport lui avait été retiré. On avait alors entendu ‘’Le libérateur’’ dire « Ne me tuez pas s’il vous plaît, je veux voir mes enfants grandir ».
D’autres questions fusent à présent. Le musicien l’avait-il fait de son gré ? Ne serait-ce pas suite à cette torture que l’artiste avait été obligé de faire un ‘’mea culpa’’ public sous réserve d’une restitution de son passeport et autres privilèges ? Si tel est le cas, concluait un confident resté sous anonymat, Longuè Longuè , qui avait été « sodomisé » en prison en France par les justiciers, selon l’article camerounaise Lady Ponce, avait encore des cicatrices fraîches de cette torture inouïe à lui infligée.
Washington impose de rendre public les auteurs du crime
Souhaitant réintégrer l’African Growth and Opportunity Act (Loi sur la Croissance et les Opportunités Economiques en Afrique), le pays de Paul Biya est sommé de rendre public les noms des auteurs ayant torturé Le chanteur de Makossa. Il faut ajouter de source sûre que le pays est d’ores et déjà traduit devant le Comité des Nations Unies contre la torture.
A propos de l’AGOA
La Loi sur la croissance et les possibilités en Afrique (AGOA) est une loi commerciale des Etats-Unis qui vise à aider les pays d’Afrique subsaharienne à accroître leur accès au marché américain dans le but d’améliorer le commerce.
Elle a été promulguée par les Etats-Unis en 2000 qui abolit les droits d’importation aux Etats-Unis sur des milliers de produits fabriqués dans les pays d’Afrique Subsaharienne qualifiés par l’AGOA.
© Afrique54.net │ Joseph Ayangma