Journée mondiale de la paix : Vers une culture de la paix en Afrique centrale
Les Nations Unies, plusieurs organisations et communautés africaines montrent la voie. A l’instar de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale, des actions sont entreprises.
Afrique54.net │ Raïssa fait partie des 233 enfants réfugiés recensés dans le cadre d’une étude sur la scolarisation des enfants réfugiés dans la Région de l’Est, initiée par Space Population Societies.
Ce samedi 21 septembre 2024, Mounouna Futso, le ministre camerounais en charge des questions de la jeunesse est à Mandjou, pour commémorer la journée internationale de la paix. Raïssa est parmi les élèves de l’Ecole Publique de Boulembé, choisis pour accueillir le membre du gouvernement. Le calme apparent qui règne ici, cache les conflits opposant populations locales et réfugiés.
Façonner la paix ensemble
Ici, l’équilibre social et la paix sont recherchés à tous les prix. Pourtant le problème des terres mises à la disposition des populations déplacées, est depuis peu au centre de discussions. A Mandjou, à la différence de Ndokayo, l’on a su mettre en place un comité constitué de différents chefs de communautés d’accueil et du représentant des déplacés, qui se concertent régulièrement. Ces interminables concertations, recherchent avant tout le consensus pour maintenir la stabilité. Et le Cameroun, pays d’Afrique Centrale est réputé pour son hospitalité.
Promouvoir l’éducation pour la paix
Du côté de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Cameroun, l’on soutient que la réalisation de l’Objectif de Développement Durable N°16, notamment à travers l’aspiration 4 de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui vise ‘’une Afrique vivant dans la paix et dans la sécurité’’, l’organisation panafricaine recour à des mécanismes favorisant une approche centrée sur le dialogue pour la prévention et la résolution des conflits, ainsi que l’instauration d’une culture de paix et de tolérance entretenue chez les enfants et les jeunes d’Afrique par l’éducation pour la paix.
Un idéal à atteindre
« Les populations des pays de l’Afrique de l’Ouest et au Sahel méritent de vivre dans la paix et la prospérité. C’est leur droit », a fait savoir Leonardo Santos Simão, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Un droit inhérent à toute communauté, qui demeure une quête permanente.
« La multiplication des actes terroristes abjectes et leurs cortèges de morts, de blessés et de déplacés, causent une profonde tragédie dont le traumatisme risque d’affecter pendant longtemps des générations entières », ajoute Simão.
A plusieurs centaines de kilomètres du lieu de la célébration de cette journée au Cameroun, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) a opté pour sensibiliser les femmes déplacées et autres sur le vivre ensemble et la cohésion sociale.
Pour le REDHAC, il est important de faire germer une culture de paix en Afrique Centrale. Des actions qui convergent vers ce message de la culture de la paix partout. Afin qu’aucun acte de terrorisme, sous aucune forme que ce soit, ne puisse être justifié ou toléré. Car, chaque mort est un mort de trop.
© Afrique54.net │ Thierry Eba