Sommet de l’avenir : Les Nations Unies appellent à la solidarité internationale
►► C’est ce qui ressort en filigrane du message du Secrétaire Général Antonio Guterres, qui vient de lancer un appel pressant en direction des dirigeants mondiaux, pour une coopération internationale présente et future.
Afrique54.net | L’Afrique a sa place dans le concert des nations. Et ce continent ne peut plus continuer à être absent au remaniement fondamental de la gouvernance mondiale par les Nations Unies. Le Sommet de l’avenir des Nations Unies qui doit se tenir au cours du mois de septembre 2024, est présenté comme un moment crucial pour forger un nouveau pacte qui permettra de mieux relever les défis de la gouvernance mondiale. Selon nos informations, les négociations sont sur leur dernière ligne droite à New York, avant la tenue du Sommet.
Un nouveau consensus
L’un des objectifs majeurs de ce Sommet au cours duquel les chefs d’Etat conviendront des réformes à mener en ce qui concerne les piliers de la coopération mondiale, est de voir la réalité en face. Car il est désormais clair que les problèmes mondiaux évoluent plus vite que les institutions conçues pour y apporter des solutions. Le monde est désormais confronté à de nouvelles menaces, à l’instar des fake news et de l’Intelligence artificielle, qui se développent dans un vide éthique et juridique.
Des solutions à portée de main
« Il n’y a qu’à regarder autour de nous. Les conflits féroces et la violence infligent de terribles souffrances; les divisions géopolitiques se multiplient; les inégalités et l’injustice sont partout, minant la confiance, aggravant les griefs et alimentant le populisme et l’extrémisme. Les défis séculaires que sont la pauvreté, la faim, les discriminations, la misogynie et le racisme prennent de nouvelles formes…Le Sommet de l’avenir reconnaît que les solutions à tous ces défis sont entre nos mains. Mais nous avons besoin d’une mise à jour des systèmes que seuls les leaders mondiaux peuvent apporter », a déclaré Guterres.
Tenir des promesses
L’architecture financière mondiale actuelle pèse lourdement sur les pays en développement, notamment africains et ne leur offre aucun filet de sécurité lorsqu’ils rencontrent des difficultés. Les laissant crouler sous les dettes, qu’ils sont contraints de rembourser au lieu de pouvoir investir pour leur population. Impossible donc de bâtir un avenir digne dans le carcan d’un système construit pour le passé. Il est préconisé un nouvel Agenda pour la paix, axé sur la modernisation des institutions internationales, des outils de prévention et de règlement des conflits, y compris le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Une vision nouvelle
« Les artisans de la paix des années 1940 ont créé des institutions qui ont permis d’empêcher l’éclatement d’une troisième guerre mondiale et ont accompagné de nombreux pays de la colonisation à l’indépendance. Mais ils ne reconnaîtraient pas le paysage mondial d’aujourd’hui. Le Sommet de l’avenir est l’occasion de mettre en place des institutions et des outils de coopération mondiale plus efficaces et plus inclusifs, qui soient adaptés au XXIe siècle et à notre monde multipolaire », a ajouté le Secrétaire Général des Nations Unies dans son appel.
Alors que la coopération internationale est mise à l’épreuve et que seuls 17% des cibles des Objectifs de Développement Durables (ODD) sont en voie de réalisation, il est crucial que la communauté internationale se mobilise et prenne des mesures concrètes pour réaliser l’Agenda 2030. Et c’est pour répondre à ces défis que l’Assemblée Générale des Nations Unies organisera le « Sommet de l’avenir » (ou Summit of the Future) les 22 et 23 septembre 2024, réunissant Etats, organisations de la société civile, du secteur privé et de la jeunesse, afin de réaffirmer l’engagement envers les OMD et de renforcer la coopération multilatérale pour bâtir un avenir plus juste et durable.
© Afrique54.net | Thierry Eba