Santé au Cameroun : Les adolescents et les jeunes profondément affectés par le VIH/SIDA
►► Selon le Ministère camerounais de la Santé, la situation épidémiologique du VIH/SIDA chez les adolescents et jeunes de 15 à 24 ans au Cameroun, est de plus en plus inquiétante.
Afrique54.net | Dans un communiqué radio-presse, le Ministre de la Santé Publique Manaouda Malachie, président du Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) a annoncé vendredi 06 septembre 2024 la montée en puissance du taux de personnes atteintes du SIDA. Une montée qui met l’adolescent camerounais au sommet de l’échelle. « Le rapport annuel du CNLS 2023 révèle près de 8990 cas dont 7115 filles et 1875 garçons », révèle le Ministre Manaouda.
Le pays consacre pourtant des investissements de prévention importants pour les jeunes et les adolescents. Pour une mise en œuvre efficace et efficiente de la lutte contre le VIH au profit de cette couche sociale, il est indispensable d’étudier la description spatiale et démographique en contexte de vulnérabilité du VIH au Cameroun. On dénombre 2228 nouvelles infections représentant un quart, donc 25% des séropositifs contre 6762 anciens cas et qui ont été mis sous traitement antirétroviral.
Les régions les plus affectées
« D’après les enquêtes CAMPHIA de démographie et de santé dévoilées en 2017 et 2018, les anciens et les nouveaux cas de VIH chez les jeunes représentent 1%. Avec un taux de 0,35% par année. Un taux neuf fois plus élevé chez les filles soit 0,64% par années comparés aux garçons qui affichent 0,07% par années », explique le Ministre de la Santé Publique du Cameroun. En effet, cette étude transversale et descriptive a été réalisée dans les dix régions du Cameroun. Les régions du Littoral, du Centre et de l’Ouest comptaient le plus grand nombre avec 37442 cas.
En 2016, l’ONUSIDA estimait à 2,1 millions le nombre d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivant avec le VIH à l’échelle mondiale parmi lesquels 1,7 millions en Afrique Subsaharienne soit 80%. L‘objectif de l’étude était d’évaluer le niveau des connaissances, des attitudes et des pratiques des adolescents fréquentant les centres multifonctionnels, les centres de promotion des jeunes et les établissements d’enseignement secondaire du Cameroun.
Compte tenu de ces résultats, il est très important de développer des interventions spécifiques de prévention chez les jeunes et adolescents. Voilà ce qui explique la mise sur pied de certaines campagnes multisectorielles de sensibilisation à l’instar de Vacances Sans SIDA, qui a pour promotrice Chantal Biya, la Première Dame.
On espère que d’ici 2035, fin de ces campagnes, les chiffres seront totalement en baisse et pourquoi pas anéanties.
© Afrique54.net | Adèle Ngaba
