Yémen : le gouvernement met en garde contre une crise sanitaire imminente
►► Le gouvernement yéménite a émis dimanche un avertissement officiel concernant une crise sanitaire imminente, alors qu’une menace de fermeture des établissements médicaux clés dans l’ensemble du pays fait suite à une réduction sévère du financement international.
Aden | Le gouvernement yéménite a émis dimanche un avertissement officiel concernant une crise sanitaire imminente, alors qu’une menace de fermeture des établissements médicaux clés dans l’ensemble du pays fait suite à une réduction sévère du financement international.
La fermeture imminente de plus de 1.000 établissements de santé d’importance en raison d’un financement international en baisse pourrait potentiellement mettre en danger la vie de 500.000 femmes dans ce pays arabe ravagé par la guerre, selon un communiqué officiel publié par l’agence de presse gouvernementale Saba.
Le Premier ministre yéménite Ahmed Awad ben Moubarak a convoqué dimanche une réunion gouvernementale de haut niveau à Aden, ville portuaire du sud du pays, pour aborder la crise. Lors de cette réunion, il a appelé à la formation d’un comité gouvernemental pour élaborer un plan stratégique visant à évaluer les besoins du secteur de la santé et à identifier les interventions internationales nécessaires.
Il a également exhorté les partenaires internationaux et régionaux à renouveler leur « soutien vital et continu » aux services de santé afin d’éviter une potentielle catastrophe humanitaire.
D’après un rapport présenté lors de la réunion par le ministre yéménite de la Santé publique et de la Population, Qasim Buhaibeh, le manque de financement menace de priver 600.000 enfants de vaccinations et de services de santé essentiels, tout en affaiblissant la capacité du pays à lutter contre les épidémies.
A travers le Yémen, 46% des établissements de santé ne fonctionnent que partiellement ou sont complètement hors service en raison de pénuries de personnel, de fonds, d’électricité, de médicaments et d’équipements, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
by Xinhua