Cameroun : Lancement de l’opération 15 millions d’électeurs en 2025
►► Dr Hilaire Kamga, le porte-parole de la Plateforme de la Société Civile pour la Démocratie a procédé le 27 juin 2024, au lancement de l’opération 15 millions d’électeurs en 2025.
Afrique54.net|Il est question de former une Masse Critique Electorale (MCE) susceptible de défendre les votes en 2025 à l’occasion de la Présidentielle. Selon Hilaire Kamga, ce rêve peut devenir réalité. L’homme invite les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales. « La présidentielle de l’année prochaine devrait porter au pouvoir un acteur politique capable d’impulser une dynamique nouvelle au Cameroun », soutient-il.
A son avis, la marge de manipulation des élections en Afrique est estimée à 37 %. En développant une horde de soldats électoraux, l’opposition camerounaise peut chasser Paul Biya d’Etoudi. « L’âge de Paul Biya pose problème dans l’exercice de la fonction présidentielle », souligne Kamga. La Plateforme de la Société Civile pour la Démocratie souhaite l’application du principe du vote obligatoire.
Le Cameroun en zone de turbulence
Depuis le retour du multipartisme en 1990, le Cameroun n’a jamais enregistré plus de 8 millions d’électeurs. « Le nombre de votants n’atteint pas la moitié du potentiel électoral. Le rêve des acteurs du processus électoral est de voir le nombre des inscrits augmenter », relève Hilaire Kamga.
Il reconnaît que le Cameroun traverse une période exceptionnelle et que la conflictogénéité des futures opérations électorales est une évidence si rien n’est fait.
Non aux menaces d’Atanga Nji
La Plateforme de la Société Civile pour la Démocratie condamne avec la plus grande fermeté, les déclarations du Ministre camerounais de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji. Ce dernier menace les acteurs politiques engagés dans la sensibilisation des citoyens pour les inscriptions sur les listes électorales.
« ELECAM doit prendre les dispositions nécessaires pour favoriser l’enrôlement de l’ensemble des Camerounais de la diaspora. Il est inadmissible que des conditions illégales soient exigées pour empêcher nos frères vivant à l’extérieur de s’inscrire sur les listes électorales », s’emporte le Secrétaire Exécutif des Nouveaux Droits de l’Homme.
© Afrique54.net|Lucien Embom, depuis Yaoundé