La CEEAC décide de suspendre le Gabon de ses instances après le coup d’Etat dans le pays
► La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a suspendu le Gabon dans toutes ses instances jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, a-t-on appris lundi soir d’un communiqué rendu public par la présidence centrafricaine.
Bangui – Cette décision a été prise lors de la 4e session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC tenue ce lundi en Guinée équatoriale et consacrée à la situation politique au Gabon après le renversement du président gabonais Ali Bongo par la junte militaire.
Les participants à la session extraordinaire dont les présidents centrafricain, équato-guinéen, congolais et angolais, ainsi que le Premier ministre du Sao Tomé-et-Principe, ont également exigé l’organisation d’un dialogue entre les acteurs politiques gabonais afin de faciliter un retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai.
Par ailleurs, le président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a été désigné comme président en exercice de la CEEAC avec la délocalisation provisoire du siège de Libreville, capitale gabonaise, à Malabo, capitale équato-guinéenne.
Mercredi dernier, un groupe d’officiers gabonais a affirmé, au nom du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), avoir pris le pouvoir pour « mettre fin au régime en place » après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba.
Brice Oligui Nguema, président du CTRI, a prêté serment lundi à Libreville en tant que « président de la transition » du Gabon alors que M. Ali Bongo est assigné à résidence, son fils et certains officiels ont été arrêtés.