Les BRICS sont devenus de plus en plus attractifs pour les pays en développement, selon des experts africains
► Les BRICS, un mécanisme de coopération de marchés émergents qui regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, tiendront leur 15e sommet du 22 au 24 août à Johannesburg en Afrique du Sud. Selon des experts africains, les BRICS sont devenus de plus en plus attractifs pour les pays en développement.
Aux yeux de Monica Mutsvangwa, ministre de l’Information, de la Publicité et des Services de radiodiffusion du Zimbabwe, les BRICS favorisent le développement grâce à des pratiques de commerce international basées sur l’équité et la transparence.
Les BRICS sont devenus attractifs pour les pays en développement, car ils cherchent à compenser les maux de l’ordre ancien et à instaurer un nouveau système mondial de nations fondé sur l’égalité et le respect mutuel de la souveraineté, a-t-elle indiqué.
Le monde en développement avait déjà commencé à observer un développement alternatif et des financements infrastructurels sans clauses draconiennes à travers l’exemple des BRICS, a dit Monica Mutsvangwa, ajoutant que cela a permis à de nombreux pays en développement de sécuriser des installations essentielles de production d’énergie, de production alimentaire et de sécurité.
« Nous avons constaté l’approfondissement de la coopération Sud-Sud, l’ouverture de routes commerciales alternatives et un commerce intra-régional qui encouragent le développement des capacités de production des pays membres, et de ceux alliés aux BRICS », a-t-elle rappelé.
Pour sa part, Charles Onunaiju, directeur du Centre d’études chinoises du Nigeria, a déclaré que l’on s’attend à ce que les BRICS continuent de créer des marchés plus importants et d’élargir la portée de l’engagement au niveau mondial par le biais du mécanisme BRICS Plus.
« Mais les BRICS, à mon avis, restent la concrétisation de la lutte historique des pays du Sud global pour faire entendre leur voix dans l’architecture internationale émergente », a-t-il observé, ajoutant que les BRICS sont la concrétisation du vieux rêve des pays en développement d’avoir un ordre international plus inclusif.
Cet expert nigérian a estimé que les BRICS étaient devenus le mécanisme le plus puissant pour l’engagement multilatéral. La tendance des BRICS coïncide avec celle du processus historique émergent, dans le sens où le multilatéralisme est la tendance du moment, a-t-il dit.
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Pour Jean-Eric Rakotoarisoa, professeur de droit constitutionnel à l’Université d’Antananarivo et ancien président de la Haute cour constitutionnelle de Madagascar, les dialogues BRICS-Afrique et BRICS Plus devraient ouvrir de nouvelles perspectives économiques pour les pays africains.
D’une part, les pays africains gagneraient à étudier l’expérience des BRICS pour trouver leur propre voie de développement. D’autre part, le développement des relations avec les BRICS devrait permettre aux pays africains de diversifier leur économie et de conduire à une plus grande ouverture en matière de relations économiques.
Rakotoarisoa estime que le développement durable ne peut être garanti sans une « coopération entre les différents pays », confiant son intérêt pour l’Initiative mondiale pour le développement proposée par la Chine.
« La philosophie de cette initiative de ne pas se limiter au développement d’un pays, mais de promouvoir un développement de tous les pays, cela peut être positif pour les Etats qui sont encore en développement comme Madagascar, comme beaucoup de pays africains, qui ont de grands potentiels sur le plan économique », a-t-il dit.