Burkina Faso : plus de 600 sites d’exploitation artisanale de l’or répertoriés
►Le Burkina Faso compte à ce jour plus de 600 sites d’exploitation artisanale de l’or et plus d’un million de personnes vivant directement de cette activité, a annoncé jeudi le ministère en charge des Mines.
L’exploitation artisanale de l’or, couramment appelée « orpaillage » a connu au cours des deux dernières décennies un développement « prodigieux » au Burkina Faso et à ce jour, ce sont plus de 600 sites actifs d’orpaillage qui ont été répertoriés et plus d’un million de personnes qui vivent de cette activité, a déclaré jeudi en conférence de presse le secrétaire général du ministère en charge des Mines, Jean-Baptiste Kaboré.
Kaboré a expliqué que cet engouement pour l’activité d’exploitation artisanale de l’or s’était accompagné d’une part, de retombées substantielles pour les acteurs directs et indirects et d’autre part, d’effets néfastes aux plans environnemental, économique et social.
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En plus des éboulements meurtriers, les sites d’exploitation artisanale sont également convoités par des groupes armés terroristes pour le financement de leurs activités, selon les observateurs.
Depuis quelques années, des efforts sont faits pour mieux l’encadrer, mais force est de constater que des difficultés en matière de respect de la réglementation persistent, a-t-il indiqué, annonçant l’organisation de la deuxième édition de la Journée de l’Artisan Minier (JAM) les 21 et 22 juillet prochain dans le sud-ouest du pays.
Il a ajouté que cette activité se tiendrait en présence du président burkinabè sous le thème « Exploitation minière artisanale : quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d’améliorer les retombées socio-économiques du secteur ».
« Ce deuxième rendez-vous des artisans miniers constitue une véritable tribune d’expression et d’échanges entre tous les acteurs de la chaîne de valeurs des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées sur les défis liés à l’organisation de ce sous-secteur et à la promotion des bonnes pratiques », a-t-il soutenu.