Cameroun : « Passage à la gloire éternelle » du leader du SDF Ni John FRU NDI
► L’homme politique camerounais Ni John Fru Ndi, fondateur du Social Democratic Front (SDF), s’est éteint la nuit du 12 juin à Yaoundé, à l’âge de 82 ans.
Afrique54.net │ La triste nouvelle est communiquée par Joshua Osih, Vice-président du parti, ce mardi 13 juin de bonne heure. « C’est avec tristesse que nous annonçons le passage à la gloire éternelle du Président National du Front Social Démocrate (SDF) Ni John FRU NDI ce 12 juin 2023 à 23H 30 à Yaoundé des suites d’une longue maladie. En cette circonstance douloureuse, nous prions Dieu Tout Puissant de le recevoir dans son Royaume Éternel. Le programme des obsèques sera communiqué dès qu’il sera établi, » indique le communiqué disponible sur le site officiel du parti politique.
Cet opposant historique à Paul Biya avait des antécédents médicaux, agonisant d’une maladie qui l’a éclipsé de la scène politique depuis plusieurs mois. En pareils moments, Joshua Osih pouvait présider fermement le parti. Fru Ndi a également parcouru des hôpitaux à l’étranger et, tout récemment, se fut à Genève en Suisse, où il reçut une intervention chirurgicale. Ce lundi 12 juin à 23 h 30, il succombe face à la maladie et sera finalement recueilli auprès de ses pères.
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Big bang politique et pagailles au sein du SDF
Ni John FruNdi ne se présente pas aux élections en 2018 et annonce abandonner la direction de son parti entre les mains de son vice-président. Ce dernier accumule une lourde défaite électorale, avec 3,35 % des suffrages. Toutefois, lors des toutes premières élections présidentielles pluralistes au Cameroun, datant de 1992, Fru Ndi remporte 36 % des suffrages, pas loin de son adversaire Paul Biya, qui lui, en remporte 40 %.
Il se voit gagner les élections et dénonce des fraudes de la part de son adversaire. Pour endiguer la situation conflictogène, sa résidence Ntarikon Palace, à Bamenda, est placée sous surveillance pendant plusieurs mois.
En avril 2019, alors que la crise anglophone sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, son frère est enlevé et tenu en otage par des hommes armés. Une rançon sera imposée pour sa libération. Puis lui aussi sera enlevé sur la route de Kumba, juste huit jours après, en route pour les funérailles du chef du groupe parlementaire de son parti politique, Joseph Banadzem. Il devrait s’agir d’un coup orchestré par les séparatistes, question semblerait-il d’avoir quelque temps de parole avec lui.
© Afrique54.net │ Karèle Ntsa