Stabilité en Afrique Centrale : Le Conseil de Sécurité salue les appels au dialogue
► Le 05 juin 2023, les défis sécuritaires en Afrique Centrale ainsi que des solutions pour la stabilité de la région ont été au centre d’une réunion du Conseil de Sécurité.
Afrique54.net │Au cours de cette réunion, Abdou Abarry, Représentant Spécial du Secrétaire Général en Afrique Centrale a salué devant le Conseil de Sécurité, la multiplication des appels au dialogue provenant des Etats de la région afin de trouver une réponse pérenne aux défis structurels et interconnectés de la gouvernance et des droits humains.
Au terme de sa visite dans 11 pays de la région, marquée par des entretiens avec les chefs d’Etat et les Coordonnateurs Résidents des Nations Unies, Abdou Abarry, est optimiste et affirme : « L’Afrique Centrale est plus riche en opportunités et en ressources qu’elle ne l’est en défis.»
Le dialogue, un outil privilégié de résolution des conflits en Afrique Centrale
Selon Abdou Abarry, les dirigeants des Etats de la région privilégient le dialogue afin de résoudre les tensions de façon pacifique. Pour illustrer cette nouvelle dynamique, le haut fonctionnaire de l’ONU a cité la rencontre récente entre les présidents de la République Centrafricaine Faustin Archange Touadera et du Tchad Mahamat Idriss Deby, visant à redynamiser la coopération entre les deux pays ou encore le soutien à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) à la transition au Tchad, facilitée par le Président de la République Démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi.
Même son de cloche chez Gilberto da Piedade Verissimo, président de la CEEAC, pour qui les Etats de la région poursuivent leur marche ‘’irréversible’’ vers l’enracinement du système de gouvernance démocratique malgré les défis sécuritaires. La transition tchadienne, la crise soudanaise et son impact au Tchad, et la situation centrafricaine ont largement meublé les débats.
La situation sécuritaire
L’Afrique Centrale est une région marquée par la présence d’une multitude de groupes armés et terroristes, avec un impact humanitaire dévastateur, particulièrement pour les femmes et les jeunes. A chaque pays sa crise sécuritaire.
Au Cameroun, la crise continue, pour une septième année, de déstabiliser les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun, avec des attaques de groupes extrémistes violents dans la région de l’Extrême-Nord et le flux de réfugiés centrafricains dans la partie orientale du pays. A cet égard, le Représentant Spécial a pris note de la volonté des autorités nationales de poursuivre les efforts de dialogue et de reconstruction des zones affectées.
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Malgré les résultats positifs dans le domaine de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, grâce notamment au Code de Conduite de Yaoundé, la récente recrudescence de la criminalité maritime, avec des actes de piraterie et des vols à main armée signalés en mer, montre, selon le Représentant Spécial, que les gains acquis de haute lutte peuvent être inversés.
« La poursuite de processus politiques et électoraux cruciaux dans plusieurs pays au cours des mois à venir marquera un tournant pour l’Afrique centrale, » a conclu Abarry, avant d’exhorter le Conseil à faire en sorte que les épisodes de violence ayant marqué les élections dans le passé, soient évités à tout prix.
©Afrique54.net │Eric Ngono