La Mission de transition de l’UA en Somalie intensifie les préparatifs du retrait de 2.000 soldats en juin
►La Mission de transition de l’Union africaine (UA) en Somalie (ATMIS) a annoncé dimanche avoir intensifié les préparatifs du retrait de 2.000 soldats de Somalie d’ici le 30 juin.
[ MOGADISCIO] – Mohammed El-Amine Souef, représentant spécial du président de la Commission de l’UA pour la Somalie et chef de l’ATMIS, a indiqué qu’un comité technique conjoint composé de membres issus des parties prenantes concernées, y compris le gouvernement somalien, le Bureau d’appui des Nations Unies en Somalie (BANUS) et l’ATMIS, avait identifié plusieurs bases militaires qu’il a convenu de transférer de l’ATMIS aux Forces de sécurité somaliennes (FSS) ou de démanteler.
Mohammed El-Amine Souef, qui était en visite officielle au siège du secteur n°5 de l’ATMIS à Jowhar, a expliqué que l’ATMIS réduirait le nombre de ses soldats sur le terrain, et que les FSS augmenteraient quant à elles leurs effectifs pour reprendre les zones qui leur seront remises par l’ATMIS.
« Ce retrait est conforme aux Résolutions 2628 et 2670 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui demande à l’ATMIS de retirer 2.000 soldats d’ici la fin juin et de transférer la sécurité dans les zones convenues aux Forces de sécurité somaliennes », a précisé l’ATMIS dans un communiqué publié dans la capitale somalienne Mogadiscio.
L’ATMIS mène à la fois des opérations ciblées et des opérations de routine communes afin de lutter contre le groupe terroriste al-Shabaab, qui lance des attaques quasi quotidiennes contre les forces du gouvernement. La mission de l’UA s’occupe aussi d’assurer la sécurité pour que les acteurs humanitaires puissent livrer des articles de secours d’urgence et des aliments aux communautés dans le besoin et aux régions isolées.
Marius Ngendabanka, commandant par intérim des forces de l’ATMIS, a fait savoir qu’un ordre d’opération avait déjà été donné et que l’équipe du comité technique conjoint était dans les temps pour conclure le retrait d’ici le 30 juin.
Il a souligné que le retrait de 2.000 soldats de l’ATMIS n’aurait pas de répercussions sur la sécurité des installations gouvernementales clés et des grands centres de population si les FSS en prenaient la charge.