Cryptomonnaie : l’Afrique subsaharienne prend son envol
► Dans sa publication de septembre 2022, la plateforme Chainalysis basée à New York rapporte que les transactions en cryptomonnaie en Afrique subsaharienne s’élèvent à 100,6 milliards de dollars entre juillet 2021 et juin 2022.
Afrique54.net – Le rapport de la société américaine d’analyse de blockchain, certifie que les transactions en cryptomonnaies sont en hausse de100,6 milliards de dollars. Soit 16% par rapport à la période juillet 2020 – juin 2021. Une progression de 2% des transactions à l’échelle mondiale. En 2020, les transferts mensuels de cryptomonnaie en Afrique inférieurs à 8500 euros ont augmenté de 55 %. En juin, le marché a atteint près de 310 millions d’euros.
Le top 3 en transaction numérique
Le Nigeria grand utilisateur des monnaies virtuelles occupe le 11e rang dans l’indice mondial d’adoption des cryptomonnaies créé par Chainalysis. L’Afrique du Sud et le Kenya occupent respectivement les 30e et 19e rangs. Une enquête internationale a révélé que les Nigérians sont ceux qui disent accepter le plus les cryptomonnaies. L’engouement pour les monnaies digitales dans le pays est tel que le régulateur des marchés financiers est intervenu.
L’Afrique subit une révolution économique qui n’a rien à voir avec les banques. Ce malgré peu de signes d’une refonte des politiques économiques dépassées. Avec le eNaira, la monnaie fiduciaire numérique nigériane émise par la Banque Centrale, Binance, à entamer ce mois-ci des discussions avec les autorités nationales pour faire du Nigéria un moteur en Afrique.
95% du marché de détail
Les paiements de détail représentent 95% de l’ensemble des transferts avec 80% pour les transactions de moins de 1 000 $. Il faut noter que le secteur de la cryptographie dans cette partie du continent, se caractérise par une utilisation massive des plateformes pair-à-pair (P2P) avec 6 % environ de l’ensemble du volume des transactions. D’après le rapport de Chainalysis, l’Afrique subsaharienne devance l’Asie Centrale, du Sud et l’Océanie, qui ont les deuxièmes plus importants volumes.
« L’utilisation de la cryptographie est motivée par la nécessité quotidienne, en particulier dans les pays où les valeurs des monnaies fiduciaires locales chutent, comme nous l’avons vu au Nigeria et au Kenya, » indique le rapport Chainalysis. Le cabinet souligne que cet usage des monnaies numériques continuera de croître tant que les populations feront face à des difficultés qu’elles résolvent.
La cryptomonnaie comme porte de sortie du chômage jeune
Dans le but de faire barrière à la pauvreté et au chômage, la jeunesse africaine se lance dans cet univers en vue de trouver un canal de sauvetage. L’Afrique est bien placée pour profiter du boom de la cryptomonnaie.
Elle compte une génération croissante de jeunes professionnels adaptables et d’entrepreneurs potentiels. De plus, le taux de chômage élevé dans de nombreux pays africains signifie que les jeunes contournent les secteurs traditionnels et explorent de nouvelles façons de gagner de l’argent. Avec la cryptomonnaie, les jeunes peuvent créer leur propre entreprise et travailler pour de grandes marques en dehors de leur propre pays et gagner leur vie.
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