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Cameroun : Le Premier ministre évite de présider le CABEF 2022,  un évènement accusé de plagiat

Cameroun : Le Premier ministre évite de présider le CABEF 2022,  un évènement accusé de plagiat

Le forum business et énergie d’Afrique centrale tenu le 8 au 9 septembre 2022, a drainé du monde, malgré qu’il soit accusé de plagiat. Un évènement au cours duquel le ministre Gabriel Dodo Ndoke va représenter le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute portant annoncé quelques jours avant l’évènement.

 

Afrique54.net │ Cameroun Rendu le 8 septembre sur les lieux de l’événement, pas un seul mouvement qui montre l’effectivité du forum. Jusqu’à 10 h, aucune activité, pas même l’ombre du Premier ministre, pourtant annoncé quelques semaines auparavant. Or le programme indiquait 8h. A 11h, se rapprochant de la réception de l’hôtel abritant les assises, il nous est rapporté que le forum se déroulera à l’esplanade de l’hôtel et que jusqu’ici rien n’est sûr. «  Car il paraît qu’il y a des problèmes dans l’organisation », précise un personnel de l’hôtel.

Le scandale

Selon des sources indiscrètes, l’événement est présenté comme un projet volé et les « propriétaires» menacent de faire un scandale. Une déclaration qui explique le retard du conclave. L’une des sources se veut même péremptoire : « le Cabef, a été bel et bien plagié ».   Cependant, à un peu plus de 11h, des installations sont érigées à l’esplanade de Best Western Hôtel. Nous rapprochant du service, il nous est rapporté que l’événement aura lieu.

Walter LEUFACK, un personnel du service d’installation, indique que : « c’est la force des haut placés des différents États qui a facilité l’appropriation de ce projet ». C’est à laisser croire que les interventions ont contribué à «faire taire les réclamations des revendicateurs». Et bien plus, le Gabonais PDG de l’entreprise Energy for Africa, nouvellement créée, rencontré non loin des lieux, juste à la sortie de l’aéroport, précise que « l’événement jusqu’au mercredi 7 septembre n’était pas confirmé. Bien que tout avait déjà été entrepris ».

Pour ce nouveau top manager d’entreprise de la sous-région Afrique centrale, «  un lourd dossier est en train d’être monté. Et il faut que les organisateurs soient prêts. Car Lucien Nzomo Mviena, le plaignant n’en restera sûrement pas là ». Il faut noter que ce type d’information est traité avec tact. Vu les circonstances et les tournures. Revenus sur les lieux du Forum le lendemain matin tout est fin prêt et rien ne semble prévoir un scandale.

 

Bien plus, la note de Nathalie LUM, présidente du CABEF en réponse aux accusations a vite fait de clore le sujet. «Notre attention a été  attirée sur le fait qu’une certaine organisation basée à Douala-Cameroun, allègue à  travers plusieurs publications sur les réseaux sociaux que, nous utilisons illégalement son image, son logo, son savoir-faire et son expertise pour l’organisation de l’édition 2022 du Central Africa Business Energy Forum. Ces allégations sans fondement et véhiculées notamment sur des plateformes professionnelles telles que Linkedin et Twitter sont utilisées comme pierre d’achoppement pour la tenue et la réussite du Cabef 2022», a-t-elle précisé.

 

Le Forum

Faisant table rase sur le problème, cette deuxième édition a pu permettre de promouvoir une approche stratégique des enjeux énergétiques et environnementaux dans un contexte d’exploitation abusif et d’inflation des prix des produits relevant de l’énergie.

Dans le cadre de ce forum, dans la capitale économique du Cameroun Douala, une session de travail fait l’objet d’une critique sur la gestion des ressources minières et hydrocarbures dans la sous région. Ainsi, elle met l’accent sur la négligence des États à trouver des stratégies pour développer au mieux les énergies et quitter l’instant précaire. C’est en s’appuyant sur la thématique «construire des infrastructures pour mettre fin à la pauvreté énergétique dans la Ceeac et la sous-région d’ici 2030», que  les entreprises, ministères et sociétés telles que la Société nationale de raffinage (Sonara), la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp), Eneo, la Société nationale des hydrocarbure (Snh), la Sonamines, le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, le Ministère de l’Eau et de l’Energie du Cameroun ont bien voulu débattre de la question. Ceci en se soumettant aux experts et spécialistes venus d’ailleurs.

Le dernier jour du forum sera notamment dédié à un échange d’expertises qui rassemblera des industriels et des jeunes entreprises africaines du secteur de l’énergie et des finances. Ceci, dans le but de développer des coopérations et de promouvoir une politique et stratégie africaine en matière d’énergie pour profiter au maximum des richesses du secteur et faire émerger l’économie de la sous région. L’objectif de ce forum de consultation est à terme d’accompagner la prise de décision des ministères en charge des États membres de la Ceeac et de la Cemac. Tous en fusion pour réduire l’empreinte énergétique, optimiser les coûts et accroître la résilience énergétique.

 

Les résolutions

Les travaux, ouverts par le ministre camerounais des mines, de l’industrie et du développement technologique Gabriel Dodo Ndoke, représentant le Premier ministre, chef du gouvernement, n’ont pas eu assez de temps pour le débat sur la question. En effet, l’objectif étant de maximiser les investissements dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz afin d’éradiquer la récurrence des problèmes énergétique sur le continent d’ici 2030, les panélistes n’ont pas pu répondre clairement à la question de savoir : comment le faire concrètement ?

Selon les panélistes, afin de doter la sous-région d’un système énergétique durable, il faudra «  un cadre institutionnel et juridique pour un projet de pipeline en tant qu’effort d’intégration régionale pour tous les pays d’Afrique centrale ; et un autre institutionnel et législatif pour le développement des infrastructures énergétiques transnationales et le commerce intra-africain de l’énergie ». Ainsi, il s’agit  de mettre sur pied  trois systèmes multinationaux d’oléoducs et de gazoducs d’environ 6 500 kilomètres, des dépôts de stockage, des terminaux de gaz naturel liquéfié, des raffineries et des centrales électriques au gaz reliant 11 pays  d’ici 2030.

 

 

© Afrique54.net │ JGM,  Envoyé spécial à Douala

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