Crise climatique, pollution, perte de biodiversité : il faut changer notre relation avec la nature
NEW YORK, USA- Lors d’un débat, mardi, à l’Assemblée générale, des hauts responsables des Nations Unies ont encouragé les habitants de la planète à changer leur relation avec la nature alors que la Terre est menacée par la crise climatique, la pollution et la perte de biodiversité.
« Nous savons que la situation est désastreuse. J’ai vu cela dans mon propre pays, les Maldives. Tout récemment, plus d’un tiers des îles habitées ont été touchées par la houle – inattendue à cette période de l’année, affectant les vies, les moyens de subsistance, l’agriculture, le sol et les habitations. Imaginez, quand la mer se précipite sur l’île, sans avertissement, et sans nulle part où aller », a raconté le Président de l’Assemblée générale, Abdulla Shahid, à l’ouverture de ce débat intitulé « Moment pour la nature ».
« Nous savons que nous acculés à cause de notre imprudence. Nous savons que cela ne fera qu’empirer, et rapidement, alors que nous continuons à retarder les actions nécessaires », a-t-il ajouté.
Mais, selon lui, il « n’est pas trop tard ». « Nous sommes encore capables de changer les choses », a dit M. Shahid. « Ensemble, nous possédons le savoir-faire et les ressources pour réaliser des transformations durables ; des transformations qui peuvent nous mener vers un monde plus résilient et plus prospère ».
Selon lui, l’Assemblée générale des Nations Unies a un rôle essentiel à jouer dans la sensibilisation, la promotion d’un consensus politique, la galvanisation de l’élan et l’orientation stratégique du système des Nations Unies en la matière. « Cette Assemblée peut faciliter les partenariats au sein de la communauté mondiale à l’échelle de l’ambition nécessaire », a-t-il souligné.
Les êtres humains ont la « clé des solutions »
Dans un message vidéo diffusé lors du débat, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rappelé qu’une « planète saine est le fondement du bien-être humain, du développement durable et de la prospérité à long terme ».
Face à la triple crise du dérèglement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution, les êtres humains détiennent la « clé des solutions » puisque « les activités humaines sont à l’origine de cette urgence planétaire », a-t-il affirmé.
Selon le chef de l’ONU, « il est maintenant temps de transformer notre relation avec la nature et de tracer une nouvelle voie ». « Ensemble, nous pouvons et devons guider l’humanité sur la voie d’une vie en harmonie avec la planète », a-t-il déclaré.
Il juge d’abord nécessaire de « limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius ». « Lors de la conférence sur le climat COP 27 en Égypte, nous avons besoin d’engagements qui permettront une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030 afin que nous puissions atteindre zéro émission nette d’ici le milieu du siècle », a-t-il dit.
Deuxièmement, il faut « arrêter et inverser la perte de nature ». « Lors de la conférence sur la biodiversité COP 15 à Montréal, nous avons besoin d’un accord mondial audacieux qui s’attaque aux principaux moteurs de la perte de biodiversité », a-t-il dit.
Changer nos modes de consommation
Le Président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), Collen V. Kelapile, a également estimé qu’il fallait « faire tout ce que nous pouvons pour changer nos modes de consommation et de production ».
« Nous devons émerger de l’autre côté du tunnel dans un monde qui agit de manière responsable, en répondant durablement aux besoins croissants de nos populations et en préservant la nature et notre environnement », a-t-il souligné dans un discours.
« Si nous retrouvons l’équilibre avec la nature et limitons nos activités humaines, nous avons de bonnes chances de réussir. Nous le devons à nous-mêmes, et surtout aux générations futures », a-t-il ajouté.