Sénégal : ouverture à Dakar d’un sommet des présidents africains et de la Banque mondiale sur l’IDA
► Un sommet des présidents et gouvernements africains et de la Banque mondiale sur l’Association internationale de développement (IDA) s’est ouvert ce jeudi à Dakar, capitale du Sénégal, dans le cadre d’une initiative de l’association visant à lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays les plus démunis de la planète.
Dakar – Les travaux ont été ouverts par le président sénégalais, Macky Sall, qui avait notamment à ses côtés ses homologues du Nigeria, Muhammadu Buhari, du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, et du Libéria, George Weah.
Dans son allocution, Macky Sall a mis l’accent sur les jeunes et les femmes, soulignant que le fait de leur permettre de s’adonner à des activités génératrices de revenus figurait au rang des priorités des politiques des gouvernements africains.
»Les urgences et priorités sont nombreuses » pour les pays africains, mais les jeunes et les femmes méritent le maximum d’attention car ils constituent ‘‘le segment majoritaire de la population africaine », a indiqué Macky Sall.
Après avoir longtemps misé sur l’éducation, les gouvernements africains ont fini par comprendre qu’il fallait »changer de paradigme » s’ils voulaient absorber la population juvénile qui arrive sur le marché du travail à une cadence insoutenable pour les Etats, a-t-il souligné.
Partant de là, il est nécessaire de créer les conditions d’une employabilité des jeunes et des femmes menant vers des activités génératrices de revenus, a reconnu le président sénégalais, pour qui on ne peut plus »rester dans les schémas traditionnels post-indépendance où des élites sont formées dans la théorie, mais ne savent pas faire grand-chose dans la pratique ».
Le président sénégalais, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, a en outre plaidé pour une exploitation judicieuse des ressources énergétiques africaines en vue d »’une transition énergétique juste et équitable afin d’assurer l’accès universel à l’électricité ». Selon lui, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité.