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Gestion de l’information forestière au Cameroun: Les clarifications du gouvernement sur le SIGIF 2

Gestion de l’information forestière au Cameroun: Les clarifications du gouvernement sur le SIGIF 2

Pendant des voix des exploitants forestiers camerounais s’élèvent et évoquent les dysfonctionnements du nouveau Système informatique de gestion de l’information forestière ( SIGIF 2) , le ministre camerounais des Forêts et de la Faune Jules Doret Ndongo apporte des clarifications sur cette plateforme sans hésiter de vanter ses performances.

 

Le SIGIF 2 en grandes enjambées

Le pool technique chargé du suivi de la mise en œuvre du Système informatique de gestion de l’information forestière ne désemplit pas. Depuis le lancement officiel le 1er avril 2021 à Yaoundé de cette grande opération de dématérialisation des procédures de gestion forestière, le quotidien des équipes chargées de l’animation de cette plateforme a été modifié. Il faut être disposé à intervenir en ligne à toute heure.

 

 

En plus de l’acquisition de nouveaux équipements, le saut technologique envisagé nécessitait l’augmentation de la capacité du réseau. Cela a été fait au niveau de la CAMTEL, l’opérateur national de téléphonie. Rendu au mois de mai 2022, les premiers bilans sont là et attestent le chemin parcouru :

  • 617 structures enregistrées dans le système ;
  • 1556 comptes utilisateurs créés par l’Administration et les opérateurs ;
  • 180 demandes de certificats de matérialisation des limites soumises par les opérateurs dans le système et 123 approuvées par les délégations régionales ;
  • 114 demandes de certificat de conformité des travaux d’inventaire soumises par les opérateurs et 106 approuvées par les délégations régionales ;
  • 100 PAO (Plan annuel d’Opération) /CAE (Certificat annule d’exploitation) signés et 67 en instance de signature ;
  • 33 839 lettres de voitures générées par les opérateurs ;
  • 575 318,180 m3 de bois ont été enregistrés dans le système ;
  • L’identification des produits en circulation à travers l’utilisation des codes-barres.

De grandes avancées

Les réactions de satisfaction se multiplient :

«Les longues files d’attentes pour les lettres de voitures sont derrière nous. C’est un énorme gain de temps. Nous sommes fiers de cette évolution. C’est désormais le système qui génère ces documents », se réjouit un opérateur économique. « le SIGIF 2 met mal à l’aise les mauvais exploitants forestiers » renchérit un autre.

En une année, le Ministère des Forêts et de la Faune a levé ainsi l’épineux problème de pénurie de documents sécurisés pour le transport des produits bois qui, des années durant, a été le ventre mou de l’exploitation forestière et altéré l’image de tout un secteur.

C’est une révolution en douceur qui s’est opérée au grand bénéfice de tous. Les demandes de Permis / Certificat se font actuellement en ligne et sans que les exploitants aient à se déplacer vers l’Administration. Pour réussir cette prouesse, le MINFOF s’est doté de nouveaux équipements de pointe et a densifié son réseau Internet.

A ce jour, avec le tout dématérialisé impulsé par le SIGIF 2, les opérateurs gagnent en temps dans la réalisation des opérations administratives et l’impression en ligne des lettres de voiture authentifiable grâce au code barre, leur assure une circulation rapide des produits dans les différents sites de destination que sont les unités de transformation, les parcs de rupture et les ports camerounais.

Le SIGIF 2 est en passe, malgré la résistance aux changements de certains acteurs, d’atteindre ses objectifs de départ qui sont :

  • La dématérialisation des procédures de gestion forestière ;
  • La lutte contre l’exploitation illégale de bois ;
  • La gouvernance forestière ;
  • L’augmentation des recettes forestières à travers la maitrise de la production nationale du bois.

Le MINFOF travaille au quotidien avec les opérateurs économiques du sous-secteur forêt pour le perfectionnement de ce puissant outil à travers la prise en compte régulière de leurs observations et des ajustements permanents. Un système de veille est là pour aider les opérateurs économiques sectoriels à prendre le train de la modernité. Les premiers essais avaient été concluants et donné l’occasion au pool technique de corriger quelques erreurs fonctionnelles propres à tout système.Il faillait aussi se rassurer de sa fiabilité hors du site mère de Yaoundé.

A Douala, principal porte de sortie du bois du Cameroun la Délégation Régionale du littoral a reçu des alertes et pris des dispositions et de concert avec Yaoundé. Au souci général de fluidité du réseau partagé par les opérateurs économiques, la réponse immédiate a été donnée par une augmentation de la capacité de la bande passante et une invite l’auto ajustement. Le partage d’information entre des acteurs impliqués est de rigueur et traduit un nouvel état d’esprit qui a comme leitmotiv un engagement à aller de l’avant. C’est désormais une règle non écrite ici.

Pas de retour en arrière

Le SIGIF2 est appelé à se perfectionner avec le temps. Avec la levée de la plus part des doutes sur la fiabilité du système. « Ce processus comme tout autre exige de la patience. Mais il est irréversible parce qu’il n’est que la déclinaison sectorielle de la dématérialisation des procédures au sein de l’administration camerounaise », martèle Jules Doret Ndongo, Ministre des Forêts et de la Faune. Le travail à faire en ce moment se situe tant au niveau des opérateurs économiques ainsi qu’au sein même de l’administration. Les premiers sont aussi appelés à s’arrimer à cet outil technique « il n’y a pas d’alternative possible. Nos activités sont évaluées en dizaine de millions de FCFA. L’acquisition de petits équipements pour l’arrimage est une nécessité absolue», affirme un opérateur économique.Alors qu’au sein du MINFOF, l’enjeu consistera à renforcer la confiance du SIGIF2 au sein de tous les maillons de l’administration.

Au demeurant, les principaux acteurs du secteur semblent porter globalement un regard unanime vers la même direction avec la détermination affichée d’aller de l’avant. Le crédo est simple : donner une chance au SIGIF2 qui est avant tout un outil de promotion de la gouvernance sectorielle. Un tournant décisif qui sonne le glas des interminables querelles de méthodologies qui ont émaillé son déploiement depuis 2010, année de sa première tentative de matérialisation. La vérité des chiffres et le temps qui passe bousculent les pesanteurs et dégagent les nuages sur le ciel du SIGIF2 et de la gouvernance forestière tout court.

 

Une Correspondance particulière de la Cellule de Communication du MINFOF  

 l www.minfof.cm

 

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