Création d’une monnaie africaine : Le milliardaire camerounais Paul Kammogne Fokam propose l’embargo sur l’exportation de l’or en Afrique
► Il y a de cela 1 an, le 6 mai 2021, le Camerounais, exposait une stratégie pour que l’Afrique développe sa monnaie en misant sur l’or. Une sortie qui revient en surface avec la situation de l’adoption de la loi sur la cryptomonnaie en RCA.◄
► Afrique54.net | Afrique – Selon Paul K. Fokam, « les pays africains sont les mieux placés pour avoir une monnaie reconnue sur le plan international ». En effet, se prononçant sur la monnaie africaine pour le continent africain, le riche homme et universitaire camerounais fait savoir que, « le continent africain dispose d’assez de ressources naturelles pour créer sa propre réserve. Il considère, que le problème du continent est ailleurs, car il dispose de tous les leviers pour s’émanciper. Créons une monnaie garantie par de l’or ».
Rappelons que la monnaie est au service de la croissance et du développement. Pour cela, il faut des crédits. Or le ratio crédit à l’économie sur PIB dans les pays de la zone franc est de 23 % quand il est de plus de 100 % dans la zone euro. Si bien qu’il soit quasiment impossible pour nos pays de rattraper les économies émergentes si le franc CFA reste arrimé à l’euro. C’est sûrement dans cette logique que le haut cadre d’Afriland First Group, ne tarit pas des mots pour ouvrir les yeux des États africains.
L’analyse de Paul Fokam
Selon le militant panafricaniste, il faut rêver grand et avoir des pensées intellectuelles prêt à innover et développer le continent, ceci grâce à la richesse dont regorge le continent. En effet, il indique lors d’une sortie dans une émission télévisée d’une chaîne privée du gouvernement camerounais que, « près de 90 % des pays africains ont de l’or. Ils ont des diamants. Cela signifie qu’au lieu de se tourner vers la fiction économique que nous avons aujourd’hui, ils peuvent stocker de l’or dans leur banque centrale et créer de l’argent sur cette base et tout le monde courra. Ils ont même des diamants. Nous leur disons : « Vendons notre or pour pouvoir le stocker auprès des banques centrales pour consolider leurs devises ». « Pourquoi vais-je vendre de l’or alors que je peux le garder et créer papier ? », s’interroge le milliardaire camerounais qui ajoute : « Nous avons juste un problème de réflexion, intellectuelle ».
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Aujourd’hui, sa démarche pourrait se pencher sur le cas de la cryptomonnaie en RCA qui fait problème en zone Cemac. Un pays riche en or et diamants qui a tous les atouts pour se positionner et développer une monnaie, mais qui se retrouvent fustigés par des conventions financières. Ce serait un fait de hasard un an jour pour jour après la sortie de Paul Fokam, qui a toujours pensé à l’avenir dans toutes ses sorties médiatiques. Le dernier cas était celui du problème de la production de pain et de la farine de blé. L’avenir semble lui donner raison.
Pour le Camerounais, « l’Afrique est bien naïve de ne pas exploiter ses immenses réserves aurifères et diamantifères pour inverser les rapports de force avec l’Occident sur le plan monétaire. Les pays africains sont les mieux placés pour avoir une monnaie reconnue sur le plan international. En effet, la monnaie par la valeur de l’économie est une fiction. S’il y a une crise, elle tombe, alors que si j’ai de l’or… »
Au niveau Macroéconomique, l’Afrique centrale et tout le continent africain en général se relève à peine d’une « poly crise » entre 2015 et 2021. La crise des commodités, couplée à la crise de la COVID-19 a laissé des séquelles encore très palpables. À cela, s’ajoute la crise politique en Ukraine qui cause une flambée des prix de certains produits de consommation.
Enfin, la question de « l’interopérabilité monétaire » va se poser avecacuité. « Il est donc temps de penser à avancer et à se préoccuper du devenir de l’Afrique que de penser à accroître des monnaies qui ne bénéficient en rien à l’Afrique », rejoint l’économiste Romain Mbella Nté en analysant les propos de Paul Fokam.
© Afrique54.net | Joël Godje Mana, Yaoundé
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