Mali : Le pouvoir d’ASSIMI GOÏTA contesté par la coalition des partis d’opposition
[ Le Cadre des Partis pour une Transition Réussie a fait savoir lors de sa rencontre du 9 février 2022 qu’il ne reconnaitra plus le pouvoir d’ASSIMI GOÏTA au-delà du 25 mars.]
Afrique54.net – Ce regroupement de formations politiques d’opposition au gouvernement de transition a fait savoir le mercredi 09 février dernier qu’il ne reconnaitra plus les autorités de transition à compter du 25 mars prochain. Un mois après la douche froide de la CEDEAO et de l’UEMOA, une pression supplémentaire de la coalition des partis de l’opposition vient s’abattre sur les autorités de Bamako. Le cadre parle d’un vide juridique dès le 25 mars. Mais le chef du gouvernement Choguel MAÏGA, chef du gouvernement a répliqué arguant que la transition ne se résume pas à la tenue des élections.
Un mois après les sanctions contre le Mali
Depuis plus d’un mois, le Mali est sous de lourdes sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA. En effet, après avoir présenté un calendrier de transition jugé inacceptable, les deux organisations sous-régionales ont décidé le 09 janvier 2022 à Accra aux termes d’un double sommet, de placer le pays sous embargo. Les frontières avec le Mali ont été fermées, ses comptes bloqués à la BCEAO. Mais au Mali, certains acteurs de la société civile semblent minimiser les effets du blocus et affirment que le peuple malien résilient fait face courageusement à ces restrictions sous-régionales qu’elle juge illégales et disproportionnées.
Selon Alpha Mamane CISSE, journaliste malien invité de Niankoro Yeah Samaké l’émission le débat de BBC et Afrika Radio du 10 février dernier, un mois après l’embargo contre le Mali, « C’est un peuple résilient qui est resté soudé malgré les sanctions prises par les organisations sous-régionales. Il a décidé de rester derrière les autorités », a-t-il indiqué. Pour lui, « La situation n’est pas aussi difficile qu’on la présente.» Mais, le Mali en tant qu’un pays continental, la fermeture des frontières impactera forcement les échanges commerciaux par conséquent l’économie du pays. Il faut noter que certains produits sont exempts des sanctions à l’instar des produits de première nécessité, les hydrocarbures et les produits pharmaceutiques.
Les conditions de la coalition
Constituée des proches de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, le cadre des partis pour une transition réussie a fait plusieurs propositions. Ils demandent entre autres la nomination d’un nouveau gouvernement sans Choguel MAÏGA qu’il trouve trop clivant ; la nomination d’un nouveau président civil et d’un parlement provisoire.
Des pourparlers avec la CEDEAO
Il y a deux semaines, le gouvernement malien a indiqué qu’il était en discussion avec la CEDEAO et d’autres partenaires pour tenter de trouver un compromis qui permettrait un retour des civils au pouvoir, un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel que réclame une partie de la classe politique malienne.
Au-delà des considérations partisanes
Faut-il le rappeler l’opinion publique malienne est fortement divisé aujourd’hui. « Il y a une certaine lassitude des maliens vis-à-vis de la chose politique. Cela se justifie par ce vent de changement popularisé à travers le Mali Nouveau », indique Alpha Mamane CISSE.
Au regard de la composition des cadres de cette coalition constitué, très proche du régime d’abord contesté et déchu par la suite, il sera difficile pour eux de renverser les chines afin de rallier le peuple malien à leur cause. Car, la crise politique qui prévaut au Mali depuis 2014 est la résultante de la mise en cause de ce régime. Aujourd’hui, le même peuple a porté son soutien aux autorités de transition.
Par ailleurs une analyse logique trahit les calculs politiques du cadre des partis pour une transition réussie qui serait en train de préparer la transition à venir afin de jouer un rôle central et majeur. Soulignons que le Cadre compte mettre en place un nouveau gouvernement après le 25 mars mais n’a encore trouver une entente.
By Afrique54.net – E.N.