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Côte d’Ivoire, Ghana , Bénin…, déclaration conjointe de trois partis politiques sur le Mali

Côte d’Ivoire, Ghana , Bénin…, déclaration conjointe du  Pcrci – Smg – Pcb sur le Mali

Le Parti Communiste Révolutionnaire de Côte-d’Ivoire (PCRCI), le Mouvement Socialiste du Ghana (SMG) et  le Parti Communiste du Bénin (PCB) qui exigent « le démantèlement de toutes les bases militaires françaises en Afrique », dans une déclaration conjointe, dénoncent « Nana AKUFFO-ADDO, Allassane Dramane OUATTARA et Patrice TALON pour leur participation à ce crime contre le peuple malien frère et les peuples africains » et appellent «les peuples africains et tous les peuples du monde à soutenir le peuple malien face à cette agression de la France et de ses agents en Afrique. »

 

 

DECLARATION CONJOINTE PCRCI-SMG-PCB SUR LE MALI

Le dimanche 9 janvier 2022, les chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest), de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) réunis en un sommet extraordinaire à Accra, ont pris les mesures suivantes contre le Mali et son peuple:

a) Fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali,

b) Suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali,

c) Gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO,

d) Suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO (BIDC et BOAD)

e) Activation de la « force en attente de la CEDEAO ».

Immédiatement après ces mesures prises par ses sous-préfets africains, la France a couru à l’ONU pour essayer de les faire avaliser par le Conseil de sécurité. Elle a été bloquée par le veto de la Chine et de la Russie. Actuellement, en tant que Président de l’Union Européenne depuis le 1er janvier 2022, Emmanuel Macron joue des pieds et des mains pour amener celle-ci à appuyer les mesures assassines de la CEDEAO.

Cela fait déjà un moment que l’impérialisme français est en particulier aux trousses du peuple malien et des dirigeants du coup d’Etat militaire qui a renversé Ibrahim Boubacar Kéita, le pantin et agent de la France. Elle ne pardonne pas aux nouveaux dirigeants maliens d’avoir constaté et déclaré officiellement que la présence militaire française était à la base des problèmes du Mali et ne pouvait constituer la solution ; que par conséquent, si le Mali voulait la fin des agressions terroristes sur son territoire, il lui fallait explorer d’autres pistes plutôt que de s’en remettre à l’armée française pour l’accomplissement de cette tâche.

 

 

En effet, depuis 2013, la France est intervenue au Mali pour soi-disant lutter contre les groupes djihadistes qui semaient la mort dans le nord du pays. 9 ans après, non seulement les terroristes se sont répandus dans tout le Mali, mais en plus, ils opèrent aujourd’hui au Burkina-Faso, au Niger, en Côte-d’Ivoire, au Bénin. C’est que dans les faits, la France est venue créer au Mali, une enclave à Kidal, interdite au gouvernement malien, où elle a eu le temps de former des milliers de terroristes qui essaiment maintenant dans tout le Sahel et en dehors.

Aujourd’hui, ces terroristes formés par la France, lui servent d’éclaireurs pour réoccuper militairement ses anciennes colonies. Ils attaquent les pays et la France vient proposer sa protection. C’est ainsi qu’aujourd’hui, la France a des bases militaires au Mali, en Côte-d’Ivoire, au Niger, au Burkina-Faso et maintenant au Bénin.

Ces agissements de la France au Mali et en Afrique en général se déroulent avec la complicité de ses agents qu’elle a placés à la tête des enclos néocoloniaux qu’elle a fabriqués en Afrique et à travers des organisations fantoches, africaines de nom mais qui sont à son service et qui sont dirigées par des responsables corrompus que la France entretient comme Allassane Dramane OUATTARA et Patrice TALON.

Voilà pourquoi, le Parti Communiste Révolutionnaire de Côte-d’Ivoire (PCRCI), le Mouvement Socialiste du Ghana (SMG) et le Parti Communiste du Bénin (PCB) :

Condamnent vigoureusement les mesures assassines prises par la CEDEAO, et l’UEMOA contre le Mali et son vaillant peuple et ceci sous la dictée de l’impérialisme français ; ils exigent que celles-ci soient rapportées dans l’immédiat.

Nous dénonçons les agissements de la France au Mali et en Afrique.

Nous dénonçons Nana AKUFFO-ADDO, Allassane Dramane OUATTARA et Patrice TALON pour leur participation à ce crime contre le peuple malien frère et les peuples africains.

Nous exigeons le démantèlement de toutes les bases militaires françaises en Afrique.

Nous appelons les peuples ivoirien, ghanéen et béninois à s’opposer à toutes actions agressives à partir de leurs territoires contre le peuple frère du Mali. Nous appelons les peuples africains et tous les peuples du monde à soutenir le peuple malien face à cette agression de la France et de ses agents en Afrique.

 

Cotonou, le 14 janvier 2022

Le Parti Communiste Révolutionnaire de Côte-d’Ivoire (PCRCI)

Le Mouvement Socialiste du Ghana (SMG)

Le Parti Communiste du Bénin (PCB)

 

 

By Afrique54.net

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