CEMAC : Paul BIYA appelle à l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles pour la vitalité économie
Sous l’initiative de S.E Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC, s’est à Yaoundé au Cameroun par visioconférence, le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC. Au centre des travaux, l’évaluation macro-économique de la CEMAC et ainsi qu’à la relance post Covid-19.
Afrique54.net – En présence des invités spéciaux du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement et de la France, Paul BIYA, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et gouvernement de la CEMAC a procédé à l’ouverture d’un sommet extraordinaire virtuel.
En effet, « La pandémie du COVID-19 et ses nombreuses contraintes m’obligent à vous accueillir virtuellement à Yaoundé. Je souhaite à tous une très chaleureuse bienvenue à ce Sommet », a indiqué S. E Paul BIYA.
Covid-19 et situation économique en zone CEMAC
La crise sanitaire a engendré au plan planétaire, des conséquences humaines, économiques et sociales. Elle a été d’un impact jamais égalé. La récession mondiale de 3,3% enregistrée en 2020 n’a pas épargné les pays les pays de la CEMAC. L’extrême pauvreté et les vulnérabilités ont rejailli brutalement dans cette espace sous-région al. L’atteinte des objectifs de développement durable en 2030 est aujourd’hui fortement compromise. « Je voudrais néanmoins me féliciter de notre réaction commune face à cette nouvelle crise », souligne le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC.
Malgré les limites de leurs systèmes de santé et de leurs infrastructures en la matière, « nous avons réussi globalement à endiguer une trop grande propagation du coronavirus. Nous avons ainsi pu préserver de nombreuses vies humaines. Nous devons cependant rester vigilants et mobilisés. Car, cette crise sanitaire perdure », ajoute Paul BIYA. Il appelle à poursuivre, ensemble et avec détermination, la phase cruciale du combat contre ce virus par la vaccination.
En effet, « l’Afrique a besoin d’un accès large et équitable au vaccin ». Dans sous-région où la couverture vaccinale est actuellement à 5%, la vaccination est le seul moyen pour la sous-région d’atteindre une immunité collective.
Reconstruire des économies effectuées par la pandémie
En novembre 2019, lors de l’évaluation de la mise en œuvre de notre Programme de Réformes Economiques et Financières (PREF-CEMAC), soutenu par les partenaires financiers, la CEMAC a connu une croissance de 2,1%. Mais, avec l’apparition de la pandémie du COVID-19, les équilibres macro-économiques et budgétaires se sont détériorés. La dynamique d’évolution des réserves de change a faibli. L’intégration régionale a produit insuffisamment des effets d’entraînement sur le commerce intra-communautaire.
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La faible diversification structurelle des économies et l’extraversion des modèles de développement ont limité les capacités de réaction. Il convient également de reconnaître que les crises sécuritaires et les vulnérabilités découlant des changements climatiques font peser de graves menaces sur le processus de développement durable.
C’est dans cette perspective qu’il « est plus qu’urgent d’accélérer notre rythme de mise en œuvre des réformes structurelles afin de retrouver la vitalité économique. Il nous faudra également améliorer le climat des affaires pour permettre au secteur privé de s’impliquer davantage dans la relance de la croissance », recommande Paul BIYA.
La politique monétaire de la sous-région devra également garder son orientation vers une stabilité extérieure forte dans le cadre d’une coopération internationale plus affirmée. L’évolution de l’endettement public et les enjeux de soutenabilité commandent à la CEMAC une gestion plus rigoureuse et plus transparente, en phase avec les exigences de bonne gouvernance. « NOTRE SOLIDARITE. Elle nous avait alors permis de mener, au sein de notre Communauté, une action concertée, cohérente et efficace », a conclu Paul BIYA.
© Afrique54.net l Eric Ngono