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Processus de Kimberley : La traçabilité et la certification renforcées au Cameroun

Processus de Kimberley : La traçabilité et la certification renforcée au Cameroun

 

L’aspiration de la perspective ressort de l’évaluation de l’exercice 2020 au cours de la session ordinaire récemment tenu au siège  du Secrétariat national permanent du processus de Kimberley au Cameroun.

 

 

 

Afrique54.net –  Au cours de l’année 2020 qui s’achève, le Cameroun réalise des prouesses dans le domaine de l’industrie minière.  En effet, le contrôle et la certification, par le processus de Kimberley, dans la lutte contre les trafics et contrebandes, et les modalités d’import-export sont en déploiement.

Ces programmes ont permis de saisir  1023,58 carats de diamants d’une valeur de 35 millions 370 milles 027 francs Cfa. Les diamants, dans le respect du processus de Kimberley, connaissent une mise sous dépôt pour les besoins de certaines clarifications. De plus, ce résultat relève de l’accroissement de la logistique que vient d’opérer le Secrétariat national permanent du processus de Kimberley. Ainsi, l’équipe à Daniel Mackaire Elung Nna a fait acquisition de détecteurs de pierres et de métaux précieux. L’aéroport de Yaoundé Nsimalen en est le principal bénéficiaire.

Daniel Mackaire Elung Nna, Secrétaire national permanent du processus de Kimberley

Par ailleurs, c’est le plateau technique d’expertise et d’évaluation des diamants qui s’améliore à l’import et à l’export. Ainsi, 2438,71 carats de diamants d’une valeur de 113 254 780 francs Cfa connaissent une traçabilité dans le circuit formel. De même, dans l’optique du processus de Kimberley, 702,59 carats de diamants valant de 35 326 281 francs Cfa sont certifiés. Ces derniers produisent 7 328 895 francs Cfa d’impôts et taxes à l’Etat.

 

 

Appréhensions

En novembre 2016, un rapport de l’Ong Partenariat Afrique-Canada, arguait l’incapacité du Cameroun à implémenter le Processus de Kimberley. Des inquiétudes qui s’appuyaient sur le fort taux de production diamantifère au Cameroun, au cours des années précédentes. Une augmentation qui selon cette Ong s’expliquait par le trafic illicite du diamant de la République centrafricaine (RCA).

La RCA, faut-il le noter, partage une frontière terrestre de près de 800 kilomètres avec le Cameroun. La crise qui perdure dans ce pays depuis de nombreuses années a favorisé le trafic illicite de diamants. Des hordes de trafiquants sans foi ni loi en ont fait un terrain de ces opérations frauduleuses. Le Cameroun apparaissait alors telle une passerelle idéale du blanchiment et de la commercialisation de ces minéraux illégaux.

 

 

Les défis

Pour répondre aux désidératas du Processus de Kimberley, l’importation et l’exploitation du diamant brut ne sont autorisées qu’avec les pays qui y adhèrent. Ces pays se mettent en conformité avec les principes et recommandation du système de certification dudit processus.

La démarche implique du gouvernement camerounais, un travail d’orfèvre pour s’assurer de la qualité des minerais sur son sol.

Dans ce sens, la transparence devient un leitmotiv dans les activités de production et de commercialisation du diamant. Par le système de certification du processus de Kimberley, c’est la canalisation de la totalité des diamants bruts du Cameroun dans le circuit officiel qui désormais prévaut. Il est ainsi question de normaliser toutes les activités autour des diamants. Selon  Daniel Mackaire Eloung Nna, les diamants « vont être régularisés et commercialisés dans le circuit formel pour que l’Etat puisse rentrer dans son bon droit ». C’est donc tout naturellement que l’Etat devrait en tirer les revenus liés à la taxation et aux impôts y afférents.

 

 

Mise en garde

Pour des raisons de traçabilité, tout titulaire d’une autorisation de commercialisation de diamant brut doit être à jour. Cela implique la tenue d’un carnet de reçu précisant son nom, les référant de sa carte d’artisan ou de collecteur, la date de la transaction, le poids en carats de diamants, et la valeur payée. Quant aux trafiquants et fraudeurs ils « auront à répondre de leurs actes devant les instances judiciaires ». Le Secrétaire national permanent du processus de Kimberley  indique par conséquent l’intensification des contrôles au niveau des aéroports. Ils sont très souvent la porte de circulation des diamants et de l’or de contrebande.

 

© Afrique54.net – Eric Martial NDJOMO E.

 

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