Propagation du Covid-19 au Cameroun : Le Premier ministre Joseph Dion Ngute en première ligne de la lutte
Tout en veillant sur le respect des mesures éditées par le gouvernement dont sept nouvelles, le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute, a récemment dit l’urgence qu’il y a à mettre un terme à la cacophonie observée dans la communication gouvernementale par rapport à cette pandémie.
Véritable fer de lance de la lutte contre la prolifération du Covid-19, le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, est sur la brèche depuis Le 17 mars 2020, date à laquelle, sur instructions du président de la République, Paul Biya,il a rendu publiques les 13 mesures restrictives gouvernementales visant la prévention et la protection des populations contre Coronavirus. Des mesures appliquées, depuis le 18 mars 2020, sur toute l’étendue du territoire national. Toujours dans le cadre de la riposte contre Coronavirus, le patron de la Primature a fait une autre sortie le 09 avril pour des nouvelles mesures, au total 07.
Il s’agit de : la généralisation du port de masque dans les espaces ouverts publics ; la production locale des médicaments, des tests de dépistage, des masques de protection et des gels hydro-alcooliques par des institutions nationales compétentes ; la mise sur pied des centres spécialisés de traitement des patients du Covid-19 dans tous les chefs-lieux des régions ; l’intensification de la campagne de dépistage du Covid-19 ; l’intensification de la campagne de sensibilisation en zones urbaines et rurales aussi bien dans les deux langues officielles que dans les langues locales ; la poursuite des activités essentielles de l’économie dans le respect stricte des directives du 17 mars et des gestes barrières recommandés par l’OMS et enfin il est prévu une sanction systématique à tout contrevenant aux mesures de restriction en vigueur et confinement imposées aux personnes à risque.
Ces nouvelles mesures s’inscrivent en droite ligne des stratégies visant à adapter, chaque fois, la guerre que mène l’Etat contre le Covid-19 à l’évolution de la pandémie. Elles viennent également masquer l’impéritie et l’incurie, dit-on, du ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, qui a jeté son dévolu sur la communication, via les différents supports communicationnels, comme principale arme de lutte contre Covid-19, alors que la pandémie gagne du terrain. « Si le Pm n’avait pas pris à bras le corps cette lutte contre la propagation du Coronavirus, on aurait déjà frôlé le pire. Le ministre de la Santé, il faut le dire, n’était pas à la hauteur.
C’est bien ces tweets, et la communication permanente sur les cas de contaminés au Coronavirus, de décès suite à cette pandémie, ou des guéris de la maladie ; tout comme les conseils sur le lavage des mains et autres. Rester à ce niveau, on aurait déjà enregistré une hécatombe due à ce virus dans notre pays », soutient pince-sans-rire une source. En fait, pour ce Camerounais lambda, le premier pas de clerc du ministre de la Santé publique était d’avoir confié la responsabilité de la détection des malades du Coronavirus au seul Centre Pasteur à Yaoundé, alors que des cas de suspects n’avaient de cesse de croître.
Résultats salutaires
Face à ce que certaines personnes qualifient d’impéritie du Minsanté, le Pm a tout de suite trouvé la nécessité de mettre à contribution les différentes grandes institutions hospitalières du pays, comme l’Hôpital Laquintinie de Douala, l’annexe du centre Pasteur de Garoua, l’Hôpital général de Yaoundé, l’Hôpital central de Yaoundé, de même que l’Hôpital Jamot. Il faut souligner que de nouveaux laboratoires ont été mis en place à l’Hôpital Laquintinie et l’annexe du Centre Pasteur de Garoua. Aujourd’hui, même des cliniques privées sont appelées à la rescousse, bien que n’étant habilitées à posséder des installations pour le traitement des malades. Celles-ci se limitent pour l’instant à la détection.
Les résultats en procédant de la sorte sont fort salutaires. En même temps que la détection s’accélère, en permettant de libérer de l’impasse des personnes en confinement, les non-malades appelées à gagner les pénates et les malades assujettis au traitement, le nombre de guéries se multiplie chaque jour. Et les contaminés du Coronavirus qui ont recouvré leur santé depuis le déclenchement de cette pandémie au Cameroun sont très supérieurs en nombre à ceux qui en sont décédés.
Déclaration pour une réponse africaine souveraine à la pandémie du Covid-19.
En fait, depuis la confirmation du coronavirus sur le territoire camerounais, le 05 mars dernier, le Premier ministre use de tous les moyens plus ou moins pédagogiques afin de mieux mobiliser les populations contre le danger. Des mesures de précaution qui s’imposent d’elles-mêmes aujourd’hui dans la société camerounaise, pour contenir les risques de propagation et qui appellent à une prise de conscience individuelle, collective et à une veille générale. Il s’agit entre autres des mesures d’hygiène communes à tous, qui sont : se laver les mains très régulièrement ; tousser ou éternuer dans son coude ; saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades ; utiliser des mouchoirs à usage unique ; porter un masque etc. Dans la même veine, les ressortissants camerounais arrivant des zones à risque d’exposition au Coronavirus, ont l’obligation de respecter 14 jours d’isolement et de travail à domicile.
Ton énergétique
En fait, conscient de ses devoirs dont le premier est de protéger ses populations, l’Etat inquiet de la circulation rapide de la maladie, via le gouvernement, a opté pour un ton de plus en plus énergique. Ainsi est mis en œuvre un ensemble de contraintes : quarantaines et fermetures de frontières, interdictions de rassemblement, « consignations » à domicile et autres. Et aussi, les populations sont appelées à « confiner » certaines de leurs habitudes, comme leur propension aux mobilisations générales. De fait, sont-elles enclines à respecter les régulations collectives imposées par les pouvoirs publics même si certaines paraissent attentatoires aux libertés individuelles.
Ces derniers jours, on assiste à l’aménagement de plusieurs sites en vue de confinement de certains Camerounais, comme à l’ancien Orca Mvog-Mbi, le stade militaire de Yaoundé, ou encore dans les logements sociaux de Olembe. Des moyens conséquents sont mis en place pour l’encadrement de ces confinés. Il y a quelques jours, le chef de l’Etat a créé un fonds de solidarité nationale dans cette veine. Et plusieurs opérateurs économiques nationaux n’ont pas tardé à manifester leur intérêt pour cette lutte contre Coronavirus en débloquant d’importantes sommes d’argent. Tout se passe sous l’œil vigilant et la supervision du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
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Face à la cacophonie observée dans la communication gouvernementale concernant le Coronavirus, le Premier ministre a sifflé la fin de la recréation. En fait, on a vu certains ministres, très mal informés sur la pandémie faisant passer des messages nocifs dans la société, sans avoir préalablement requis l’avis du chef du gouvernement. C’est la raison pour laquelle, le secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, s’est fendu d’une lettre à l’attention des ministres, ministres délégués et secrétaires d’Etat qui avait en objet : « Rappel de certaines principes relatifs à l’organisation du travail gouvernemental. » Un rappel à l’ordre qui vaut son pesant d’or.
En fait, tout ce qui est de stratégies de lutte contre le Covid-19 ou de la communication ne devrait plus se faire dans le désordre. Si la communication est désormais l’apanage des ministres de la Santé publique et de la Communication, les administrations sectorielles impliquées dans la riposte contre cette pandémie, pour mettre en œuvre leurs stratégies, devraient préalablement solliciter et obtenir les autorisations du Premier ministre. Par ailleurs, la sortie épistolaire du Sg/Pr venait rappeler l’impérieuse solidarité gouvernementale à certains membres du gouvernement qui semblent en faire un vain mot.
C’est d’ailleurs sur ces principes que le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Gabriel Dodo Ndoke, s’est appuyé, suite aux nouvelles, mesures gouvernementales, pour préciser les normes médicales des gants et masques que doivent arborer les Camerounais. Trêve de polémique donc par rapport à cette réaction du Minmidt quelques jours seulement après la lettre du Séraphin Magloire Fouda.
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