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Banques africaines, cibles des cyberattaques et autres fraudes informatiques

A l’initiative du Groupe MCB : « Meeting of Minds » identifie les 5 principaux challenges des banques africaines. Pierre-Guy Noël, Chief Executive du Groupe MCB : « Les cyberattaques et autres fraudes informatiques, le plus gros challenge des banques africaines ».

En octobre 2019, lors de la tenue de la dixième édition de l’Africa Forward Together (AFT) à Maurice, à l’initiative du Groupe MCB , une session spéciale intitulée « Meeting of Minds » s’est tenue. De cet atelier de travail, réunissant des CEOs et des représentants principaux de banques africaines – cumulant plus de 1,000 années d’expérience – un rapport a été rédigé. Celui-ci identifie cinq challenges principaux auxquels sont confrontés les banques et institutions financières africaines. Pour le CEO du Groupe MCB, Pierre-Guy Noël, qui signe l’éditorial du rapport, les retombées de celui-ci, de même que l’identification des avenues de collaboration et de partenariat entre les banques africaines, permettront un développement harmonisé et collaboratif, tout en s’attaquant de façon plus efficace aux problématiques identifiées.

Cinq thématiques-phares

Durant l’atelier de travail « Meeting of Minds », cinq thèmes majeurs ont marqué les discussions, à savoir :

  1. l’expertise, qui a trait au bagage technique nécessaire à avoir en relation à des disciplines de plus en plus pointues
  2. l’humain, notamment l’aspect de l’acquisition des talents, leur développement, la planification de la transmission de compétences et l’interaction avec la technologie
  3. l’efficacité opérationnelle, à savoir comment effectuer efficacement la transformation digitale, l’optimisation des procédures en vue d’impacter positivement les coûts, le temps et l’orientation-client (customer-centricity)
  4. le risque, notamment les risques opérationnels et régulatrices
  1. le développement durable, à savoir les obstacles empêchant l’inclusion de partenaires extérieurs et les challenges en alignant la stratégie, la gestion du risque et la culture

Cinq challenges majeurs

De ces cinq thématiques, pas moins de 39 challenges ont été identifiés, dans un consensus assez particulier, compte tenu de la diversité des marchés africains et du niveau de maturité du comportement-client. De ces challenges, cinq ont été identifiés comme étant les plus préoccupants, à savoir :

  1. Le manque d’expertise technique, relativement face aux risques accrus en matière de cyber sécurité
  2. Les problèmes de KYC (Know Your Customer) qui impactent sur l’inclusion financière
  3. La gestion, la rétention et le développement des talents
  4. Les lacunes dans la gestion de la relation-client
  5. L’expertise en technologie informatique, la digitalisation et dans les programmes de transformation

Sur un maximum de 9 pouvant être attribué par challenge, les experts ont accordé les ratings suivants :

Risques : Cyber-sécurité et manque d’expérience : 7.1

​Développement durable :Les cadres institutionnels inadéquats sont des freins : 7.1

​L’humain : Gestion des talents : 7

Pour Pierre-Guy Noël, « la discussion autour de ces thématiques ciblées a été caractérisée par un consensus général parmi les délégués et a permis d’identifier plus facilement les secteurs dans lesquels les banques africaines font face à des problèmes. Cependant, les retombées de ce rapport devraient rassurer les institutions bancaires relativement aux challenges auxquels ils sont confrontés, car les conclusions permettent de mieux prioriser les stratégies pour le futur et promouvoir la collaboration pour mieux endiguer ces difficultés. »

Sur le plan de la cyber-sécurité et de la technologie, le CEO du Groupe MCB fait ressortir :

« En regardant les résultats du rapport, les institutions participantes ont fait part de leur connaissance des innovations technologiques impactant le secteur bancaire et financier. Ces institutions sont, pour la plupart, déjà embarquées dans une transformation digitale à différents degrés. En dépit d’investissements significatifs dans les nouvelles technologies, nombre d’institutions peinent à traduire ces efforts dans des résultats probants. De plus, nous avons constaté un manque au niveau de l’évaluation de la gestion du risque et des exigences découlant de l’adoption des nouvelles technologies. »

Au chapitre du développement durable, le CEO du Groupe MCB note que d’incorporer les valeurs du développement durable dans l’ADN des banques et institutions financières africaines est un gros challenge à être relevé rapidement. « L’alignement qu’il faut avoir entre les institutions financières adoptant le développement durable et leurs partenaires requiert une impulsion stratégique et un ajustement profond de la culture des entreprises. Cet ajustement doit se faire plus tôt possible, que plus tard, car être une institution financière crédible, avec un impact positif sur la société, devient le minimum requis par les clients, les banques centrales et les institutions octroyant des lignes de crédit », fait-il ressortir.

 

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