Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR : Nos actions qui empêchent les décès en mer
Après la Tragédie en Méditerranée où la noyade des dizaines de personnes au large des côtes libyennes a été enregistrée, Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR, Agence des Nations Unies pour les réfugiés pour la Méditerranée centrale, a déclaré que « les manifestations de sympathie doivent maintenant devenir des actions qui empêchent les décès en mer », en réitérant son appel urgent à l’action pour sauver des vies.
A environ 100 kilomètres à l’est de Tripoli, lors d’une opération de sauvetage, menée par les garde-côtes libyens et un pêcheur local, une soixantaine de personnes ont été secourues et emmenées à terre dans la ville côtière d’Al-Khoms.
« Nous ne devons pas simplement accepter ces tragédies comme inévitables », a déclaré Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale. « Les manifestations de sympathie doivent maintenant devenir des actions qui empêchent les décès en mer ».
Les équipes du HCR fournissent aux survivants une assistance médicale et humanitaire. Cette tragédie survient quelques semaines à peine après le naufrage d’un navire qui aurait coûté la vie à 150 personnes lors de la pire tragédie survenue en Méditerranée cette année.
À la suite du naufrage de ce mardi 27 août 2019, on estime que quelques 900 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée en 2019.
Le HCR appelle à redoubler d’efforts pour réduire le nombre de morts en mer, notamment par le retour des navires de recherche et de sauvetage européens. Selon l’agence onusienne, les restrictions juridiques et logistiques imposées aux opérations de recherche et de sauvetage des ONG, tant en mer que dans les airs, devraient être levées. « Les États côtiers devraient faciliter, et non entraver, les efforts volontaires visant à réduire le nombre de décès en mer », a dit Vincent Cochetel.
L’agence estime que ces mesures devraient aller de pair avec l’augmentation du nombre des lieux d’évacuation et de réinstallation des États afin de permettre aux réfugiés en Libye de se mettre hors de danger.
Cette tragédie intervient au moment de la visite en Libye de Kelly Clements, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies pour les réfugiés, pour évaluer les besoins humanitaires du pays. Clements a appelé à un soutien accru aux personnes touchées par la violence, notamment les réfugiés et les migrants, et a réitéré l’appel du HCR pour qu’il soit mis fin à la détention arbitraire des personnes secourues en mer et renvoyées en Libye.
Kelly Clements a promis que le HCR s’engagerait à collaborer avec les autorités libyennes pour mettre en place des solutions de substitution à la détention pour plus de 4.800 réfugiés et migrants actuellement détenus dans des centres de détention.