La salle du club Misahel de Yaoundé a abrité les 10 et 11 mai 2019, un séminaire de formation des leaders des clubs et coopératives pour un meilleur engagement citoyen des jeunes en milieu scolaire au Cameroun. C’était sous la coordination du président du Cercle de Réflexions et d’Action pour le Développement (CERAD) Denis Emilien Atangana.
Les élèves venus nombreux de plusieurs établissements de la ville de Yaoundé se sont illustrés par la présentation des projets scolaires. Parmi eux, l’on note ceux du lycée de Mimboman qui à l’issue de leur première journée de formation ont pu ainsi démontrer avec brio qu’on peut concevoir des projets importants sans débourser de colossales sommes d’argent.
Comment confectionner des balais, des torchons pour effacer le tableau
et le recyclage des ordures en milieu scolaire sont autant d’exposés qui ont meublés la journée du 11 mai 2019. Eric Mayaka, journaliste d’un organe de la place a par la suite fait un exposé sur la force d’une bonne communication pour un leader.
Le président du CERAD face à la presse
Une idée jugée noble
Denis Emilien Atangana, président du Cercle de Réflexion et d’Action pour le Développement (CERAD) part du constat fait suite à une étude menée en 2015 et 2016 pour conclure que les associations et les coopératives scolaires des villes et des campagnes du Cameroun sont disparate. La quasi absence des activités post et périscolaires traduit l’inattention des chefs d’établissements face à ces associations scolaires qui contribuent pourtant à la formation sociale des élèves.
La jeunesse camerounaise est en panne d’éducation appropriée au regard des multiples faits peu catholiques posés au quotidien. Le mal est si profond que des écarts de comportement tendent à devenir la norme. Un doigt accusateur pointe les parents qui semblent-ils ne prennent plus au sérieux l’éducation de leurs progéniture. Quand on n’éduque pas ses enfants, c’est la rue qui s’en charge, a-t-on coutume de dire. Ce sont les réseaux sociaux qui vont les façonner et les mouler aux standards immoraux de la vie en société. Raison pour laquelle les coopératives et association scolaires devraient leurs permettre de se forger une personnalité.
L’œuvre monumentale du président du CERAD, est à promouvoir au regard des observations pertinentes de Cyrille Minkoua, parent d’un élève participant. Ce dernier soutient mordicus que « nos établissements scolaires sont devenus des lieux de déperdition et d’incivisme de toute sorte de la part de nos enfants ».
Former des leaders pour mieux conduire leurs camarades est un début de solution qui doit s’étendre sur tout l’étendue du territoire national afin de responsabiliser davantage les élèves autour des grands mots que sont la citoyenneté et le patriotisme.
Ce grand chantier entamé par Denis Emilien Atangana, ne sera bénéfique pour le pays que s’il est pris au sérieux par les pouvoirs publics dans l’optique d’un accompagnement serein au côté de la fondation Friedrich Ebert qui est déjà d’un apport important pour cette action.