La concertation tripartite entre organisation syndicale des travailleurs, les employeurs et les administrations tenue le 18 septembre 2018 à la Direction des Relations Professionnelles du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS),  a permis la révision de la convention collective des sociétés de gardiennage de 2006 ce 07 mai 2019.

 

 

 

 

Le malaise était à son comble. Les veilleurs de nuit et protecteurs de biens divers ont longtemps exercé leur métier dans des conditions qui mettaient en cause certain de leurs droits. Le SMIG au Cameroun qui est de 36270 FCFA  était loin de faire l’unanimité dans ce corps de métier. Bon nombre d’entre eux avaient un salaire de 32000 FCFA voire moins. La convention collective de 2006 était devenue caduque et inapte à répondre à toutes ces préoccupations. C’est ce dernier aspect qui a conduit inéluctablement à sa révision, répondant ainsi aux déclarations de Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale qui prônait lors de la 132e édition de la fête du travail, l’amélioration des conditions de vie des travailleurs à travers la signature, la révision des conventions collectives et l’augmentation des salaires qui doivent être au-dessus du SMIG.

Les innovations de la nouvelle convention collective

La force de cet acte est d’abord sa signature par les responsables des 09 entreprises de gardiennage agrées au Cameroun et qui s’étend à toutes les autres entreprises, même celles non agrées. Ensuite, cette convention vient améliorer les salaires des travailleurs de ce secteur qui sera non seulement au-dessus du SMIG, mais sera conforme à la classification catégorielle.

C’est dans cette mouvance qu’on observera une augmentation de 19% pour les catégories 1 à 2 ; 13% pour celles 3 et 4 ; 5% pour les catégories 5 et 6 et enfin 03% pour les catégories 7 et 12. Le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale martèle en exigeant un barème de 60000 FCFA de salaire pour toutes les entreprises du secteur tertiaire.

Cette nouvelle convention qui fait suite à la correspondance n°210/CTUC/SG/L/10-18 du 22 octobre 2018 du Président de la confédération des Travailleurs  Unis du Cameroun M. Essindi Minkoulou pierre, bien que marquant un grand pas vers l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés de ce secteur, devrait amener les signataires à assainir cette activité davantage. Ceci, en exigeant par exemple aux chefs d’entreprises véreux qui n’ont pas fait partie de cette convention de l’appliquer in extenso, en prenant aussi en compte cette autre catégorie de travailleurs à la fois gardien et domestique qui n’appartiennent en réalité à aucun service et pour la plus part des cas embauchés par les propriétaires.

 

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