►►Lors de sa séance du 14 mars 2025 à Berne, le Conseil Fédéral a validé huit nouvelles mesures visant à renforcer les droits de l’enfant en Suisse.
Afrique54.net › Les nouvelles mesures portent sur une meilleure prise en compte des droits de l’enfant dans les processus législatifs fédéraux, sur la politique de l’enfance et de la jeunesse, sur la formation des professionnels qui travaillent pour ou avec des enfants, ainsi que sur la prévention du harcèlement et du cyber harcèlement. La participation des enfants et des jeunes dans les projets de l’administration fédérale et la participation d’autres acteurs de la société civile au suivi des recommandations du Comité des droits de l’enfant de l’ONU font également l’objet de mesures.
Tous les cinq ans, la Suisse présente au Comité des droits de l’enfant de l’ONU un rapport sur l’état de la mise en œuvre de la convention. Au terme de la procédure de présentation de ce rapport, le Comité formule des observations finales, dans lesquelles il émet des recommandations. Les dernières recommandations adressées à la Suisse par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU ont été analysées dans le cadre d’un processus de suivi au niveau de la Confédération, auquel les conférences intercantonales concernées ont également participé.
Les huit mesures adoptées tiennent compte des recommandations. Elles complètent les travaux en cours dans les différents offices fédéraux. En 1997, la Suisse a ratifié la Convention des droits de l’enfant de l’ONU, mais son application dans le pays présente encore des lacunes. Les enfants ont droit à une éducation non violente (art. 19 et art. 37 CDE), mais en Suisse, les châtiments corporels ne sont pas expressément interdits.
Chaque enfant doit pouvoir accéder aux mêmes chances d’éducation, mais en Suisse, un enfant sur six a moins de chance de réussir parce qu’il grandit dans un foyer exposé à la pauvreté. Il existe également d’importants contrastes entre les cantons. De fait, chaque enfant qui vit en Suisse a droit à la même protection. En réalité, un enfant affecté par la violence et la négligence peut avoir jusqu’à quatre fois moins de chance d’être aidé par un professionnel selon le canton dans lequel il vit.
© Afrique54.net │Lucien Embom