►► Mardi 04 février dernier, la salle des conférences du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières a abrité la rencontre élargie du Ministre Henri Eyebe Ayissi, président exécutif du Comité de Mobilisation des Élites et Forces Vives de la Lékié (CODEMEFV-Lékié) avec les leaders jeunes du département de la Lékié.
Cette rencontre, que la personnalité invitante, Henri Eyebe Ayissi, a voulu à l’image des « soirs au village » qui ont meublé l’enfance des aînés sociaux, d’aujourd’hui. Au cours desquelles, les adultes transmettaient aux plus jeunes des codes, des techniques de soi, etc.
Bref, des arts de vivre qui permettaient aux cadets sociaux d’avoir une meilleure herméneutique du monde à l’effet de leur assurer une socialisation réussie. C’est ce fond axiologique et pragmatique que le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, par ailleurs chef de la délégation permanente départementale du Comité Central RDPC pour la Lékié, a voulu donner à ces assises.
Un 11 février réussi
C’est à 17 h 25 que le Mindcaf a fait son entrée dans la salle des conférences éponyme. Après les civilités d’usage, Henri Eyebe Ayissi a remercié les leaders jeunes ayant répondu à son appel de même que les membres de la haute élite présents aux assises. Après avoir décliné l’ordre du jour, place sera faite aux présentations.
Après ces mises en scène de soi, Henri Eyebe Ayissi aborde le menu principal. Dans son propos, il invite la jeunesse de la Lékié à prendre une part active aux festivités de la fête de la Jeunesse 2025. Laquelle participation doit se donner à voir sous le prisme du triptyque : »Discipline-Ferveur-Force. Pour ce faire, il a annoncé aux jeunes que des dispositions ad hoc seront prises, comme par le passé.
Ayant vidé le point relatif à la préparation de la Fête nationale de la Jeunesse, le chef de la délégation permanente départementale du Comité Central RDPC pour la Lékié a appelé les leaders des différentes associations des jeunes à mobiliser leurs congénères pour une inscription massive et forte de cette catégorie sociologique sur les listes électorales. Il a, d’ailleurs, exprimé sa disponibilité à les accompagner sur ce chantier.
Fonds d’accompagnement des initiatives des jeunes
Après cette interpellation républicaine, Henri Eyebe Ayissi a fait une annonce spéciale aux jeunes à savoir que le projet de « Fonds d’accompagnement aux initiatives jeunes » de 30 millions francs CFA initié en 2020, mais stoppé net par la pandémie du covid-19, sera remis sur les rails. Dans cette veine, à la fin du mois de mars, 10 millions seront mis à la disposition du Fonds. Et, au plus tard à la fin du mois de septembre de l’année commençant, le Fonds aura à sa disposition les 30 millions annoncés.
Il a été précisé que la dotation de 30 millions n’est pas une ressource qui fera l’objet d’une distribution éventuelle, comme voudrait le véhiculer une certaine opinion. Mais, ce Fonds sera un dispositif d’accompagnement des jeunes de la Lékié en les capacitant pour un meilleur déploiement dans le champ de l’auto-emploi ou en leur apportant des appuis subséquents, déclinés sous le mode des cautions, dans le cadre les dispositifs gouvernementaux favorisant l’auto-emploi, a relevé Charles Nka, chargé de missions à la délégation permanente départementale du Comité Central RDPC pour la Lékié.
Le paradigme du chasseur et du chien
À la suite de la personnalité invitante, les jeunes ont pris la parole pour faire part au membre du gouvernement de leur gratitude et, surtout, de leurs frustrations.
Dans ce registre, le président du Cnjc/Lékié, Etienne Elouna Bita, a annoncé et donné à voir les couleurs. Dans son propos, le leader jeune a salué l’engagement d’Henri Eyebe Ayissi à accompagner les jeunes de la Lékié. Mais, il a, avec force, dénoncé l’impression de délaissement des jeunes de ce département qui se donne à voir chaque jour dans leur quotidien. En fait, pour illustrer la relation de la haute élite avec la jeunesse, il a convoqué le paradigme du chasseur et du chien.
Pour le cas, le chasseur et le chien sont de grands amis, s’entendant à demi-mots, pendant l’activité cynégétique. Malheureusement, le chasseur essaie toujours d’écarter le chien au moment de la consommation du gibier, fruit de leur de leur déploiement commun. C’est dans ce sillon que se sont engouffrés les autres leaders jeunes dans leurs différentes interventions.
En sus de cette préoccupation, les jeunes ont dénoncé l’inaccessibilité du ministre, qui serait devenu l’otage de son entourage. Face à ces interpellations, le Mindcaf a fait comprendre aux jeunes qu’il est un ministre originaire de la Lékié au service du Cameroun. De ce point de vue, il pose un regard sur la Lékié en tant que composante de ce grand ensemble qu’est le Cameroun. Il a, pour résoudre la problématique liée à l’accessibilité, communiqué son numéro de téléphone aux jeunes tout en les rassurant qu’il est parmi les membres du gouvernement qui reçoivent à tout vent.
Comme le prophète Jean-Baptiste
Sortant de ces préoccupations liées aux conditions de vie, la jeune Dorcas Effa Eyebe, a dénoncé les différents clivages territoriaux, linguistiques et sociologiques entretenus par un certain nombre d’élites du département. C’est alors qu’elle a interpellé Majesté Guy Tsala Ndzomo afin qu’il essaie d’apporter des solutions à ces différentes divisions qui ternissent et fragilisent la Lékié et plombent ce faisant l’épanouissement de sa jeunesse.
En réponse, Majesté Guy Tsala Ndzomo a révélé avoir déjà engagé des initiatives dans le sens d’aplanir les divergences entre les membres de la haute élite à l’effet de consolider l’unité des filles et fils de la Lékié.
À cette préoccupation, le Mindcaf a laissé entendre que depuis qu’il est aux affaires, il n’a eu de cesse de prôner et d’œuvrer pour l’unité de la grande famille Lékié. Ce, à la manière du prophète Jean-Baptiste qui ne cessait de prêcher malgré la sourde oreille de sa cible.
Ces causeries républicaines vespérales ont pris fin à 21 h 12 avec les remerciements de l’élite présente qui souhaite voir la tradition prospérer dans la durée. Une suggestion qui a trouvé l’assentiment d’Henri Eyebe Ayissi qui a promis réfléchir sur la périodicité de la tenue de celles-ci.
Par SM Julien NGA EBEDE, correspondance particulière
Contact – +237 693 52 25 50